Mother : une bande annonce pleine de belles promesses  

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Beaucoup d'amateurs de ciné asia dont je fais parti considèrent que The Host est l'un des films coréens les plus marquants de ces dix dernières années. Son succès et sa présentation au Festival de Cannes ont fini d'asseoir la réputation de son réalisateur Bong Joon-ho, qui nous revient avec un nouveau long métrage intitulé sobrement Mother.

L'histoire d'une mère persuadée que son fils a été injustement accusé du meurtre d'une jeune fille, décidant de retrouver elle-même le meurtrier afin d'innocenter la chair de sa chair. De quoi filer la chair de poule !





Mother réunira les acteurs Kim Hye-Ja, Won Bin, ainsi que Jin Ku. Aucune date de sortie n'est pour le moment annoncé des deux côtés de l'océan atlantique faute d'un distributeur soucieux de notre culture cinématographique.

Agora : le trailer  

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Alejandro Amenabar, vous connaissez peut-être ? Assurément l'un des cinéastes les plus talentueux d'Espagne aux côtés d'Almodovar, Amenabar est le réalisateur d'Ouvre les yeux, film visionnaire dont Vanilla Sky est le remake, ainsi que Les Autres et Mar adentro. Son prochain film s'appelle Agora. Il est question d'un triangle amoureux dans l'Egypte du IVème siècle avant Jésus-Christ, la belle Rachel Weisz ne sachant plus donner de la tête entre Max Minghella et Oscar Isaac. En parallèle, la montée en puissance des Chrétiens menace un pays déjà sous le joug de Rome.

Il est étonnant qu'à l'heure actuelle, Agora n'ait pas encore trouvé un distributeur qui nous permette d'apprécier le film dans nos salles de cinéma, et ce malgré une récente présentation au dernier Festival de Cannes. Pourtant, d'après les premières images dévoilées par le trailer qui suit, il y a de quoi s'en insurger. Jugez donc par vous-même !





Aucune date de sortie n'est par conséquence annoncée pour l'instant, et il y a fort à parier que si aucun distributeur ne se déclare intéressé par l'exploitation d'Agora, nous le verrons échouer directement dans les bacs de DVD. Il y a des jours où parfois, on aimerait coller des baffes !

Joyeux anniversaire CinéBlog !  

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Un an ! Voilà déjà un an que le premier article a vu le jour sur CinéBlog, douze mois durant lesquels vos journalistes en herbe préférés ont chroniqué sans relâche l'actualité du cinéma. Films français, asiatiques, américains, blockbusters ou films d'auteur, tout ou presque y est passé, ce qui est assurément notre plus grande fierté.

Quel est le bilan à l'heure où j'écris ces mots ? Plutôt bon, pour des débuts sur la toile. 202 critiques ont été rédigées, et 43 semaines du box-office couvertes. Les ambitions ne manquent pas, et comme certains l'ont constaté, CinéBlog a décidé de coller un peu plus à l'actualité en vous faisant découvrir la bande annonce des sorties notables à venir. De même, les cours de cinéma publiés sur ce site ont pu servir à bon nombre de nos camarades universitaires ainsi qu'aux amoureux du cinéma les plus curieux d'apprendre sur l'envers du décor. A vous tous, je vous dis merci. Merci de nous suivre, merci pour votre fidélité et vos encouragements.

Quant à l'avenir, il y a une bonne et une moins bonne nouvelle.
La bonne est que depuis plusieurs semaines, nous travaillons avec Loky5 sur une nouvelle ébauche de CinéBlog, la plate-forme offerte par blogspot ne nous permettant pas de donner vie à nos ambitions. Un travail de longue haleine est donc en cours, et les premières ébauches réalisées par Loky5 sur Wordpress sont très encourageantes. Nous en profitons pour le remercier de donner de son temps pour qu'aboutisse un jour notre projet.
La mauvaise nouvelle est que les cours à l'université vont reprendre leur droit. Si l'an dernier le travail qu'une licence d'études cinématographiques demande ne m'avait que très peu gêné pour tenir à jour hebdomadairement le blog, cette année les choses s'annoncent très différentes. Nouveau travail, nouveau domicile, mon emploi du temps risque fort de ne plus me permettre d'être aussi prolifique qu'actuellement. Astraal aura donc la lourde charge de me relayer autant que faire se peut, mais il est évident que les critiques seront bien moins nombreuses, et nous privilégierons de ce fait les films les plus importants dans ces colonnes.

La page Facebook de CinéBlog revêtira une importance non négligeable, nous permettant de donner un avis concis sur un film si le temps nécessaire à l'écriture d'une critique nous fait défaut. Vous aurez ainsi et malgré tout toujours un avis de notre part, si tenté est que le nôtre a de l'importance dans vos choix.

En vous remerciant une fois encore pour votre fidélité, que vous soyez simples lecteurs ou commentateurs acharnés, et rendez-vous l'année prochaine pour souffler ensemble la deuxième bougie de CinéBlog !

Azariel.

L'Abominable vérité  

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Après le mitigé Las Vegas 21, Robert Luketic retourne à la comédie avec L'Abominable vérité, un film réunissant l'une des stars montantes du genre (Katherine Heigl) et un acteur habitué aux grands écarts (Gerard Butler). Car au pays des comédies romantiques, il devient de plus en plus ardu de faire son trou tant elles sont légion dans le cinéma contemporain. Bien sûr elles ne manquaient pas du temps où les Billy Wilder faisaient tourner les Marilyn Monroe et autres Audrey Hepburn. Mais comment ne pas constater une recrudescence depuis que le joli minois de Hugh Grant a fait des ravages dans Quatre mariages et un enterrement, ou avant lui Richard Gere s'acoquinant auprès d'une Pretty Woman.

L'Abominable vérité n'en est pas à ce niveau-là. Cependant, même si les éternels clichés du genre s'invitent régulièrement, il dégage de ce long métrage un certain vent de fraîcheur, notamment grâce à ses deux acteurs principaux, impliqués et cabotins à souhait. Si tout est convenu d'avance, le rythme soutenu et le mordant des répliques permettent à la complicité de naître et sans mal nous embarquer dans un délire assumé plein de légèreté et d'insouciance. Parfois, on en demande pas davantage.


Rang : C

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[Box Office semaine 34] Le million de scalps pour les Basterds !  

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L'été touche hélas (ou du moins me concernant ENFIN !) à sa fin. Un été particulièrement riche cinématographiquement parlant, Woody Allen et Michael Mann ayant ouvert le bal de la plus belle des manières, Tarantino et Audiard le concluant tout aussi brillamment. Les poids lourds de la période estivale perdurent au box-office, les records d'affluence tombent... Nous avons été gâtés. Vivement l'été prochain !


The Top :
  • Meilleure première semaine française pour un film de Tarantino, la chasse aux nazis des Basterds attire les foules ! Le bouche à oreille et les bonnes critiques conjugués à l'aura indéniable de son réalisateur ont fait la majeure partie du travail, et on ne s'en plaindra pas.
  • Le cinéma d'animation est à l'honneur cet été. Là-Haut passe la barre des trois millions d'entrées. L'un des meilleurs Pixar qu'il nous ait été donné de voir, ce n'est donc que justice ! Même chose pour L'Âge de glace 3 - Le Temps des dinosaures, encore et toujours le plus gros succès de l'année. Quant à Numéro 9, il fait une entrée plus que correcte dans le box-office, une carrière plus qu'honnête semblant l'attendre.

The Flop :
  • La bonne presse obtenue par Les Derniers jours du monde (11ème) n'aura pas suffit à convaincre les français d'aller voir le film des ambitieux frères Larrieu. Un concept déroutant qui ne fait donc pas recette mais qui pourtant vaut le coup d'oeil.

En attendant les sorties hivernales qui s'annoncent très prometteuses (Avatar en tête), je vous souhaite à toutes et tous une belle rentrée scolaire ou professionnelle, et vous rappelle que la Rentrée du Cinéma débute le 13 septembre prochain. Ne manquez pas l'évènement pour qui n'a pas de sésame illimité !

Inglourious Basterds  

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Quentin Tarantino. Un nom qui aujourd'hui en impose. Il est loin le temps où un jeune américain travaillant dans un vidéoclub aux alentours de Los Angeles se fit connaître en vendant pour la modique somme de 10 000 $ les scénarios de True Romance et Tueurs Nés. Un cachet qui lui permit de réaliser le désormais culte Reservoir Dogs, se faisant connaître de la plus belle des manières avant que son immense talent n'explose littéralement à la face du monde entier à travers Pulp Fiction. Dorénavant, Tarantino est un personnage incontournable du paysage cinématographique mondial. Faisant preuve d'une maîtrise exemplaire dans Jackie Brown, il transcende la singularité de ses approches esthétiques avec le diptyque Kill Bill, s'imposant au passage comme l'un des plus grands directeurs d'acteurs de ces trente dernières années.

Véritable maître d'un cinéma à la fois pulp et fun dans le coeur de milliers de fans, son statut privilégié prit pourtant du plomb dans l'aile après la déception occasionnée par Boulevard de la mort qui, s'il est loin d'être désagréable, brille par le manque de caractère d'une mise en scène étrangement transparente. L'exercice de style avait beau être aussi fiévreux qu'enivrant, le premier volet du projet Grindhouse trahissait une incapacité évidente du cinéaste à se renouveler, surchargeant son oeuvre de références au point de flirter dangereusement et pour la première fois avec la parodie. Peut-être était-ce là le signe avant-coureur d'un manque d'humilité soudain (Tarantino n'hésitant pas à s'auto-référencer à plusieurs reprises), toujours est-il que l'on attendait de pied ferme le prochain film du réalisateur avec ce léger frisson électrisant notre échine causé par la peur d'assister au triste spectacle d'un génie en pleine perdition artistique. A cette inquiétude, Inglourious Basterds répond avec panache : on espérait un film coup-de-poing, mais c'est un missile nucléaire qu'on se prend en pleine tronche. Et oui, papa est de retour à la maison...

Each and every man under my command owes me one hundred Nazi scalps... and I want my scalps !

Divisé en cinq chapitres, le premier d'entre eux annonce tout de suite la couleur : cet Inglourious Basterds, c'est du lourd, du très lourd. Un premier quart d'heure au cours duquel Tarantino tutoie comme il ne l'avait jamais fait auparavant les anges, un face-à-face d'une intensité monumentale, véritable modèle d'aisance, de simplicité, de maîtrise des corps et des espaces, jouant sur la nature-même du cadrage, nous surprenant par le choix des angles de caméra pour lesquels il opte dans un champ / contrechamp sidérant, avec toujours les mêmes ingrédients façonnant l'unicité de son cinéma, des plans référenciels (Sergio Leone convoqué à maintes reprises dans ce premier tronçon) aux longs dialogues brillamment tricotés, en passant par cette touche d'humour décapante en guise d'amuse-bouche avant que ne déferle une sporadique violence pourtant palpable à tout instant même lorsqu'elle n'est que latente.

Les sourires du colonel Hans Landa inquiètent justement parce l'on sait, à la manière dont la conversation est filmée, que la situation ne demande qu'à exploser. Et c'est à Tarantino, cinéaste auto-proclamé "réalisateur-masturbateur", de faire monter la sauce, de nous préparer à un orgasme délicieusement irrémédiable. Une séquence qui a de plus le mérite de nous faire découvrir un comédien immensément talentueux, reparti avec le Prix d'Interprétation Masculine au dernier Festival de Cannes non sans raisons : l'autrichien Christoph Waltz, acteur polyglotte, absolument parfait dans le costume du Chasseur de juifs. "C'est grâce à lui si ce film existe", dixit Quentin. Au regard du duel homérique qu'il engage face au pauvre Denis Ménochet, très bon dans le rôle tout en retenue de Perrier LaPadite, on aurait peine à le contredire.

What a tremendously hostile world that a rat must endure. Yet not only does he survive, he thrives. Because our little foe has an instinct for survival and preservation second to none... And that Monsieur is what a Jew shares with a rat.

Au delà de l'entière et pleine réussite de ce premier chapitre, intrinsèque à l'ingéniosité prodigieuse de la plume qui instaure un discours métaphorique foudroyant de lucidité (et qui n'est pas sans nous rappeler la construction similaire de l'argumentaire développé par Bill lorsqu'il se met à philosopher sur le statut unique de Superman), un autre élément, assurément le plus brillant de tous, attire notre attention : pour la première fois depuis bien longtemps, un cinéaste fait l'effort de mettre en scène les clivages langagiers. Mieux encore, les langues parlées par les personnages ont une grande importance dans le script, le nourrissant en jouant sur la capacité de compréhension des uns ou, plus tard, des accents pour d'autres. Il n'est pas rare qu'un film hollywoodien prenne le parti de faire parler en anglais ses personnages quelque soit leur nationalité, mais dans ce long métrage ce n'est guère le cas, ce qui de surcroit est une excellente chose.

Pourtant, Inglourious Basterds n'a aucunement l'ambition de nourrir des velléités de réalisme historique, sa conclusion prouvant très clairement que l'intention n'est pas de faire un film respectant l'Histoire, mais de montrer que l'Histoire peut être manipulée par un film. C'est une force, en aucun cas une limite, et sa pleine exploitation donne un souffle à la fois épique et une dimension jubilatoire qui fait la nature-même du cinéma quand la réalité, elle, se veut bien moins complaisante. Il n'est d'ailleurs pas innocent que ce personnage si important qu'incarne Mélanie Laurent, la vengeresse Shosanna Dreyfus, dirige elle-même un établissement cinématographique. S'il nous avait habitué à mener moult réflexions au coeur des dialogues, en revanche Tarantino nous surprend à théoriser aussi finement et sérieusement sur l'essence du cinéma, preuve que sa dernière production apparait comme celle de la maturité ou, tout simplement, comme sa plus belle déclaration d'amour au cinéma.

C'est peut-être pour cela que ce Tarantino est différent des autres et en laissera plus d'un dans l'expectative. La cool attitude, inhérente aux recettes concoctées depuis dix-sept ans maintenant par le cinéaste, n'est plus l'artéfact du navire. Au contraire, Quentin nous emmène sur d'autres rives que celles sur lesquelles nous pensions voguer. Avec un titre et des références pareilles (Une Poignée de salopards étant le modèle qui servit de coque), c'est un bâtiment de guerre que l'on pouvait envisager. Surtout quand il est question d'un groupe de soldats américains juifs décidant de s'offrir les scalps des nazis qui auront le malheur de croiser leur route. Et pourtant, la surprise est de taille quand au final le groupe de mercenaires dirigé par Aldo Raine (Brad Pitt, impérial) passe au second plan. Leur présence à l'écran est très limitée, puisque les personnages principaux sont sans conteste Hans et Shosanna. De plus, le ton du film abroge une coloration insidieusement comique, le sérieux et la vraisemblance n'étant pas le souci premier de Tarantino (il faut entendre Brad Pitt parler italien dans un contexte explosif pour s'en convaincre et, surtout, pour en rire !)

C'est donc à Mélanie Laurent que revient la charge de remplacer dans le coeur des cinéphiles Uma Thurman, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle s'en sort avec les honneurs même si tout n'est pas rose. A commencer par la relation qu'elle entretient avec Marcel (Jean-Jacques Ido), aussi sommaire qu'inutile. Le malaise de son personnage à ne pas réussir à suivre la conversation des personnages allemands au cours du troisième chapitre se traduit par un haussement de sourcils malencontreusement maladroit parce qu'exagéré. Un exemple parmi d'autres où l'on sent la jeune femme davantage spectatrice qu'interprète, mais qui est très largement pardonnée grâce à sa prestation somptueuse durant le dénouement final. Elle n'est d'ailleurs pas le seul personnage qui déçoit, puisqu'ici Martin Wuttke se cantonne à évoquer une image très convenue d'Adolf Hitler, et Mike Myers semble incapable de se dépêtrer des mimiques faciales maintes fois vues dans la trilogie Austin Powers.

Tout cela au final parait bien peu comparé à l'incroyable assurance que dégage Inglourious Basterds, assurément le film le plus abouti de Tarantino, le plus élaboré, le plus maîtrisé à ce jour. Sans oublier comme souvent chez lui une capacité à magnifier l'excellence, notamment pour ses choix musicaux, le Cat Power de Bowie conférant à Mélanie Laurent un sex appeal quintuplé, ou encore Un Amico d'Ennio Morricone afin d'immortaliser l'écueil de sa vendetta. Tendre l'oreille et prêter attention au travail accompli sur la bande sonore est un délice, les moindres bruitages ayant fait l'objet d'une grande attention qui n'est pas pour nous déplaire. De quoi clore une liste non exhaustive des qualités qui font d'Inglourious Basterds l'un des meilleurs films de l'année.

We punch those goons out, take their machine guns, and burst in there blasting !

En bref : Démentiel, surprenant, jouissif, spectaculaire, drôle, hallucinant, déroutant, Inglourious Basterds est tout cela et bien plus encore. Tarantino n'a jamais été aussi impressionnant depuis Pulp Fiction et signe une oeuvre pleine et entière, à mille lieues des absences constatées dans Boulevard de la mort et Kill Bill volume 2. Encore un film culte pour un réalisateur qui va finir à la longue par les enfiler comme des perles, pour notre plus grand bonheur.


Rang : S

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Numéro 9  

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Belle année pour le cinéma d'animation qui vit actuellement l'un de ses plus beaux moments, et ce n'est pas ce Numéro 9 qui nous fera démentir.

Bien plus sombre encore que Coraline, plus adulte aussi, la première réalisation de Shane Acker utilise l'angoisse de voir se soulever la création contre son créateur en s'éloignant des clivages explorés par ses illustres aînés. Loin de la profondeur philosophique d'un Matrix ou de l'âpreté palpitante d'un Terminator, le film se veut avant tout prétexte à montrer l'homme tel qu'il est à travers la machine, Acker conférant à ses figurines une humanité à la fois sincère et troublante. La noirceur de l'esthétique fait également sa grande beauté en plus de son étrange originalité, la dualité explorée étant à la fois signe d'innovation et d'ambition.

Incroyablement dynamique, le récit défile à toute berzingue, les séquences d'action anthologiques ne laissant à aucun moment le temps de bailler. C'est peut-être là sa seule faiblesse, l'ensemble nous apparaissant au final un rien trop court, la tension étant extrême dès les premiers instants. Mais le souffle épique insufflé à l'oeuvre ne suffit pas à faire oublier que l'intrigue aurait gagné à être davantage imprégnée de lyrisme. On parviendra néanmoins à excuser ce léger travers, l'univers graphique étant particulièrement saisissant, se dotant qui plus est de jolies trouvailles. Un petit bijou qui fera date, d'autant qu'on ne l'attendait pas à ce niveau-là.


Rang : A

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Inception : le teaser du prochain film de Christopher Nolan  

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Entre deux Batman, Christopher Nolan aime bien s'accorder une petite pause en s'éloignant des rivages de Gotham City. Après avoir été revisiter le monde de la magie dans le très réussi Le Prestige, Nolan revient à ses premiers amours à travers Inception, sorte de "film d'action et de science-fiction contemporain basé sur l'architecture de l'esprit", ce qui n'est pas sans nous rappeler dans une certaine mesure le travail accompli dans Memento.

Se séparant le temps d'un film de son acolyte Christian Bale, le cinéaste américain a réuni devant sa caméra Leonardo DiCaprio, Marion Cotillard, Ellen Page, Cillian Murphy, ainsi que Michael Caine et s'avère pour l'heure très peu loquace sur l'histoire de son futur long métrage. Néanmoins, ces premières images paraissent prometteuses et puis, avouons-le, beaucoup ont hâte de voir Nolan en finir très rapidement avec ce film pour le voir se mettre au travail sur le troisième opus des aventures de l'homme chauve-souris.





Inception devrait pointer le bout de son museau le 04 août 2010 dans nos salles de cinéma. Autant dire que nous avons le temps !

Memory of Love  

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Le titre de Memory of Love est merveilleusement bien choisi au regard de ce que le film raconte. L'histoire d'un chirurgien découvrant l'infidélité de sa jeune épouse après que celle-ci ait été victime d'un grave accident de voiture en compagnie de son amant. Le violent choc subi causa son amnésie, lui faisant oublier les trois dernières années vécues, en un temps où le couple coulait des jours heureux. Dès lors, il sera à sa charge de l'aider à se souvenir, sachant que chaque pas qui la rapproche de la guérison la rapproche également du souvenir de cet autre homme qu'elle a depuis occulté.

Travailler au corps la fragilité de l'amour est un thème particulièrement mélancolique lorsqu'il est associé à l'idée de destin. En témoigne le méconnu If Only de Maria Ripoll, où déjà un homme constatait que l'être aimé devait inexorablement s'éloigner de lui d'une manière ou d'une autre. Ici, point de pouvoir magique permettant de remonter le temps, seulement l'amnésie en guise de Tour de Babel. Le mari bafoué l'escalade cette fois prudemment, cherchant à ne pas commettre les erreurs qui ont poussé la femme qu'il aime à s'éloigner de lui, pourtant parfaitement conscient que l'aider à guérir c'est prendre le risque de la perdre à nouveau. Il fallait donc une sensibilité et une délicatesse intensément voluptueuses pour réussir à viser juste, ce que Wang Chao parvient sans peine à réaliser. Évitant très judicieusement l'écueil du triangle amoureux, le cinéaste chinois se concentre sur les liens affectifs qui unissent les deux protagonistes, dévoilant peu à peu les fêlures d'un miroir qui reflète un bonheur utopique. Bonheur qui paraissait de prime abord être l'entrée d'un mélodrame centrée sur l'esquisse d'un milieu social. Or, peu à peu, le film prend son envol tandis qu'il perd en lourdeur pour enfin trouver une justesse salvatrice dans sa seconde moitié.


Les débuts en effet ne laissaient augurer rien de bon, à commencer par ce travail si particulier sur la lumière, sensé apporter une tonalité dramatique mais en réalité apparaissant comme particulièrement superflu et artificiel, l'esthétique de l'ensemble devenant singulièrement clinquante et ce malgré des angles de caméra parfois audacieux. C'est alors que réminiscences et souvenirs impriment un rythme au récit qui lui faisait défaut, apportant ce nécessaire raffinement qui enrobe le film d'un trouble profond, les serrements de coeur se faisant plus présent au fur et à mesure que le double mouvement opéré au sein du couple se fait sentir. Il aura donc fallu une introduction poussive pour que la grisaille embaume les âmes d'un parfum de tristesse, celui qui nous enivre quand l'amour perd ses ailes mais se déchire pour exister. Pas facile de s'y plonger, mais il y a suffisamment de bonnes choses pour tenter le voyage.


En bref : La construction élaborée du récit et la délicatesse avec laquelle le sujet est abordé font de Memory of Love un film emprunt d'une douceur et d'une mélancolie qui lui sied à merveille. L'intrigue aurait cependant gagné à être resserrée, le vif du sujet n'étant abordé dans dans la seconde moitié. Le risque étant que d'ici à ce que l'on en soit arrivé à ce point-là, le devenir des personnages ne soit plus notre principal préoccupation.

Rang : C

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Les Derniers jours du monde  

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Il est rare d'être à ce point désarçonné et à aucun moment n'être submergé par la nausée. Les Derniers jours du monde ont l'étrange qualité, à la fois fascinante et dérangeante, de mettre le corps des rationalités à nu. Plus qu'une simple déconvenue face à la singularité excentrique des plasticités les plus incongrues, les frères Larrieu parviennent à faire tomber avec une facilité déconcertante les barrières de la pratique cartésienne, leur oeuvre atteignant une indépendance indéniable en écartant les clivages génériques pour devenir une anomalie filmique incroyablement pénétrante.

Le prévisible devient un totem à la fois tabou et onirique, à l'image de cette aventure aussi tragique que romantique qui amène Mathieu Amalric à jongler entre passé et présent pour cesser de fantasmer les raisons passionnelles ayant plongé sa vie dans les abysses les plus tourmentées, alors que le monde autour de lui s'écroule et lentement se dissout. A la recherche de réponses, il se meut à contresens dans une quête improbable tandis qu'ami et amantes rappellent chacun à leur manière que tout ici n'est qu'absurde. Une conception théorique qu'un Nietzsche n'aurait pas ignoré en rédigeant son fameux Gai Savoir. Preuve en est que si l'on est emporté par la portée métaphysique du récit plutôt que son caractère romanesque, on ne peut nier qu'être dans cet autre monde n'est pas l'unique raison qui nous pousse à méditer des heures durant sur l'expérience immensément opaque que nous venons de vivre.


Rang : B

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La Copine de mon meilleur ami  

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Le casting n'inspirait déjà pas confiance : en effet, lorsque Kate Hudson ou Dane Cook occupent l'un des rôles principaux, cela n'augure définitivement rien de bon. Après visionnage, il s'avère que nos appréhensions concernant La Copine de mon meilleur ami étaient fondées. Le plus gênant est que cela ne nous surprendra même pas.

Voyez le tableau : quand les hommes sont sur le point de se faire larguer par leur petite amie, ils font appel à Tank, véritable anticupidon par excellence, dont la technique "apparemment" infaillible consiste à séduire puis écoeurer les jeunes demoiselles au point de les faire ramper manu militari vers leur ancien conjoint. "Apparemment" car le jour où le meilleur ami de Tank a besoin de son aide, ce dernier devient la proie de sentiments qu'il n'envisageait guère jusqu'à ce que son regard se perde dans la longue chevelure soyeuse d'Alexis.

Si vous pensiez déjà le synopsis hautement risible, soyez rassurés, c'est que vous n'avez pas encore vu le résultat à l'écran. Les inepties et autres grossièretés s'enquillent aussi promptement que le scénario écume moult poncifs sur les rapports qu'entretiennent hommes et femmes. Si l'on a bien compris que chiens et chats ne font pas de canaris ensemble, Howard Deutch aurait pu rendre le constat un rien plus troublant en évitant de systématiser chaque rebondissement avec la mauvaise idée de les rendre aussi prévisibles les uns les autres. Aucun risque n'est pris pour tenter de sortir des gongs de la comédie typique et ultraconsensuelle, expliquant de ce fait qu'aucun risque ne mérite d'être pris par le spectateur sauf si son temps est aussi peu précieux que son argent.


Rang : D

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Avatar : enfin la bande annonce !  

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Si vous étiez partis chasser le yéti au fin fond de l'Himalaya, sachez qu'Avatar est peut-être l'un des projets ciné les plus attendus de ces cinq dernières années. Pourquoi me direz-vous ? Il faudrait écrire un livre pour vous énumérer toutes les raisons. Mais en vrac : parce que c'est l'un des projets les plus ambitieux qui soit depuis la révolution du numérique en 1991 avec Terminator 2 et en 1993 avec Jurassic Park. Parce que le réalisateur n'est autre que James Cameron, que l'on a plus besoin de présenter. Parce que des cinéastes aussi prestigieux que Spielberg ou Lucas ont avoué avoir été estomaqués par les images que Cameron leur a montré en exclusivité, arguant que le cinéma allait être à jamais révolutionné. Parce qu'après avoir vu Hollywood saccager le blockbuster en le réduisant comme trop souvent au simple objet de divertissement cette année, il est grand temps qu'un film réunisse dans nos esprits gros sous et pleine réussite artistique.

Bref, sans évoquer plus en avant son casting (réunissant tout de même Sam Worthington, Sigourney Weaver, ou encore Michelle Rodriguez), si ces quelques raisons n'ont pas suffi à vous convaincre, la bande annonce que vous allez voir, elle, le fera. Garanti sans facture. Enjoy !





Avatar sortira sur nos écrans le 16 décembre prochain, et autant vous le dire : si vous aviez prévu à cette date d'aller faire du ski, autant vous casser une patte car cela sera la seule excuse valable qui justifiera que vous ne squatterez pas les salles de cinéma proches de chez vous.

[Box Office semaine 33] Là-haut, tout là-haut !  

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N'êtes-vous jamais dépités lorsque votre regard se pose sur les écrits de notre jeunesse dans un langage type texto ou internet ? Cki é maran ds C k la c ke kan on leur 2man2 Dcrir lfrancé normalemen apré, y son 1capabl dle fér ss fér d fot 2 ouf. Personnellement je suis de ceux que cela énerve prodigieusement, j'ai bien trop d'amour pour la langue française pour la voir saccagée continuellement. Mes contacts MSN le savent d'ailleurs, je ne réponds jamais à quelqu'un m'écrivant de la sorte. Mais quelle ne fut pas ma surprise lorsqu'il y a peu, à une avant-première, je vis un journaliste prendre ses notes ainsi. Lorsque je lui ai demandé si c'était pour faciliter sa prise de note, il me répondit : "Non, par habitude."

...Internet aura ta peau, ô belle langue française. Et c'est Molière qui déjà s'égorge dans la tombe.


The Top :
  • Là-haut continue de planer. La qualité il faut dire est au rendez-vous, et l'on pourrait s'étonner de ne pas voir la dernière merveille des studios Pixar faire jeu égal avec les plus gros succès de l'année.
  • Belle entrée en matière pour Neuilly sa mère ! qui convainc 432 722 d'entre vous. Même quand on vote UMP, on coz djeun's après tout, et c'est peut-être un ressort comique à exploiter avec autant de finesse que de sagesse. Ou pas.
  • Harry Potter et le Prince de sang mêlé et L'Âge de glace 3 - Le Temps des dinosaures n'en finissent plus d'exploser les records d'affluence, se posant plus que jamais comme les plus gros succès de l'année.
  • Score honorable pour le film Partir, d'autant que le film de de Catherine Corsini ne dispose pas du même nombre de copies que ses concurrents américains. Preuve en est que parfois le cinéma français peut rivaliser avec l'Oncle Sam.

The Flop :
  • 36 603 spectateurs et une douzième place pour Lili la petite sorcière, le dragon et le livre magique. Pas de quoi incanter un Collaporta même si l'Avada Kedavra n'est pas loin.
  • Demain dès l'aube... n'intéresse pas grandement non plus, atterrissant à la seizième place avec ses 27 816 fauteuils occupés. Déjà le crépuscule qui se profile avant l'aurore, en somme.
  • Le four de la semaine, on le doit à L'An 1 : des débuts difficiles. Un titre prémonitoire puisqu'avec seulement 92 copies sur le sol français, difficile de faire mieux que sa dix-septième place et ses 24 954 spectateurs.
  • Qu'il s'agisse de Joueuse (14ème) ou Little New York (20ème), le score après deux semaines d'exploitation est loin d'être réjouissant. Cela dit, ces deux films ont réussi à se maintenir dans le Top 20, et il y a des milliers de films qui ne peuvent en dire autant.

Rendez-vous la semaine prochaine pour voir triompher le dernier bijou de Quentin Tarantino, un succès escompté tant il serait amplement mérité. Et plus encore.

Partir  

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Bouleversante histoire où tout se joue dès les premières secondes, alors que le regard déjà vidé de son ossature passionnelle devient lourd de sens. Puis les corps prennent le relais, puissants et armés à faire front face à l'être jadis aimé, suppléés par cette densité émotionnelle de tous les instants, à la fois frémissante et voluptueuse, parce que quitter quelqu'un peut parfois être plus poignant que de le laisser partir.

Kristin Scott Thomas ne le sait que trop bien. Parce qu'elle a un jour croisé le regard de Sergi López, elle n'hésite pas à quitter Yvan Attal et la vie sereine et apaisée qu'il lui apportait pour se laisser consumer par les flammes de l'exaltation, l'ivresse d'une nouvelle vie amoureuse apportant un second souffle à cette femme étouffée par le bonheur. Les fièvres du coeur ne s'expliquent pas, et Catherine Corsini a la merveilleuse idée de ne surtout pas aller contre cette nécessité. Elle travaille sans relâche les tourmentes assassines d'un amour impossible, imprégnant sur la pellicule une tension palpable jusqu'au finale hélas prévisible mais n'égratignant en rien l'armature tragique qui fait de Partir une oeuvre aussi sensible que douloureuse.


Rang : B

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Demain dès l'aube...  

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Il y a les intentions, et il y a le résultat. Louables sont les premières, décevant sinon horripilant est le second. Le scénario élabore deux pistes majeures et loin d'être insipides : l'histoire de deux frères, deux âmes noyées par la complexité de leurs propres tourments, l'un parce qu'il a tout sacrifié pour la musique au point de laisser femme et enfant sur le bord de la route, l'autre fuyant son incapacité à affronter la vie dans un jeu de rôle où résonnent passion pour l'Histoire et excitation que le quotidien ne lui offre pas. Quand le premier tente de se retrouver en se perdant dans l'univers du second, sont mis en abîme les liens fraternels et la langueur d'une descente aux enfers prometteuse.

Las, comment ne pas se révolter si la base-même du scénario trouve son pilier dans l'un des clichés les plus persistants de ces trente dernières années, Demain dès l'aube n'hésitant pas à présenter les rôlistes comme de grands malades inquiétants et inquiétés. Ou est la notion de jeu dans tout cela ? Une fois encore, le réalisateur-scénariste Denis Dercourt choisit la solution de la facilité et laisse à penser qu'il est plus aisé de suivre le mouvement d'une opinion commune plutôt que de s'y confronter pour la mettre à l'épreuve. L'on aurait pu passer sur ce sérieux problème si la toile psychologique qu'il tisse entre ses personnages avait une une réelle densité, or la tendance à ne pas mener à terme ses réflexions est trop récurrente pour ne pas être ignorée. Difficile dès lors de croire à cette spirale infernale qui aboutit à une vengeance aussi futile que malhabile, d'autant que l'intérêt au final n'était franchement pas là où Dercourt nous entraîne.

On en vient à penser que le cinéaste s'appuie uniquement et malheureusement sur l'interprétation convaincante de Vincent Perez et Jérémie Renier, tout deux au diapason dans une oeuvre frôlant les frontières du thriller sans jamais oser y basculer pleinement. C'est ce manque de parti pris qui fait bien mal les choses.


Rang : D

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Law Abiding Citizen : une bande annonce explosive !  

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Alors là mes amis, attention, c'est du lourd ! F. Gary Gray, réalisateur du Négociateur et Braquage à l'italienne, a réuni Gerard Butler et Jamie Foxx autour d'un projet des plus alléchants. Intitulé Law Abiding Citizen, scénarisé par Kurt Wimmer (Sphere, Equilibrium), il sera question d'un ancien espion muant en génie criminel dans le but de venger la mort de sa famille massacrée sous ses yeux, constatant que le procureur est de mèche avec les assassins (il y en a qui réfléchiront à deux fois avant de faire libérer un criminel...). La loi du Talion parle durant ces 2mns29sec et s'avère être un véritable bonheur à contempler. Look great !





Si aucune date de sortie n'est annoncée pour la France, le film devrait sortir aux Etats-Unis le 16 octobre prochain. De quoi tabler sur une sortie prochaine chez nous !

Teaser de L'homme de l'ombre  

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Si je vous dis Le Bal des vampires, Rosemary's Baby, ou encore Le Pianiste ? Effectivement, je vous parle d'un des réalisateurs français les plus estimés au monde, un de nos rares compatriotes à avoir déjà été oscarisé pour l'une de ses oeuvres. Je vous parle bien entendu de (ceux qui ont levé le doigt en répondant Godard, la porte est sur votre droite après l'ascenseur) Roman Polanski.

Figurez-vous que ce bon vieux Roman bûche depuis un an déjà sur son futur long métrage, L'homme de l'ombre (The Ghost dans la langue de Shakespeare), avec en tête d'affiche rien de moins qu'Ewan McGregor et Pierce Brosnan. Si vous ne le saviez pas, rassurez-vous, moi non plus. Et c'est l'arrivée sur le net de ce petit teaser d'une quinzaine de secondes qui m'en a révélé l'existence, et l'on peut dire que ces premières images donnent envie d'en voir davantage. Jugez par vous-même !





L'homme de l'ombre raconte l'histoire d'un écrivain engagé à écrire les mémoires d'un ancien Premier ministre britannique, mais les secrets qu'il va découvrir mettra sa vie en danger. Aucune date de sortie n'est prévue pour ce thriller, mais Summit Entertainment table sur 2010. Plus d'informations (ou pas) sur le site officiel : http://www.theghost-romanpolanski.com/

[Box Office semaine 32] Là-haut s'envole, G.I. Joe décolle  

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Je ne suis pas encore allé au cinéma cette semaine. Les nouvelles sorties je le confesse ne m'attirent pas beaucoup. Une fois n'est pas coutume, il va falloir que je me fasse violence pour aller voir Partir ou Demain dès l'aube..., et il m'apparaît de plus en plus évident que je ferais l'impasse sur le reste. Un critique, devenir sélectif ? Et bien oui, surtout quand le critique en question fait cela pour le plaisir et doit à côté prendre le temps de gagner un vrai salaire ! A quand la rémunération des blogueurs, mhm ?


The Top :
  • N'est pas né celui qui fera de l'ombre à Là-haut en un claquement de doigts ! Le chef-d'oeuvre de Pixar tient tête aux nouvelles sorties et continue de squatter le haut du classement. Il ne faudra pas moins d'un Inglourious Basterds pour le voir à nouveau toucher terre, à mon humble avis.
  • Score relativement convenable pour G.I. Joe - Le réveil du Cobra, deuxième et loin devant les autres nouveautés. Quant à savoir si le film de Sommers fera une meilleure carrière sur notre territoire que Transformers 2 la revanche et Terminator Renaissance, j'en doute.
  • Alors qu'Harry Potter et le Prince de sang mêlé passe le cap des cinq millions de spectateurs, L'Âge de glace 3 - Le Temps des dinosaures passe celui des sept millions s'impose de loin comme le plus gros succès annuel en France. Qui parie pour qu'il le reste jusqu'à la fin de l'année ? Moi pas !
  • Big Up pour Very Bad Trip, toujours dans le Top 10 après sept semaines d'exploitation. De quoi donner des leçons à plus d'un.

The Flop :
  • Little New York commence doucement, réunissant 58 633 français dans les salles malgré ses 170 copies. La mauvaise critique ne lui a pas fait que du bien !
  • Une arnaque presque parfaite ne fait guère mieux, dix-huitième avec 21 727 fauteuils occupés. Un film il faut le dire qui ne fait pas le poids face à la concurrence actuelle.
  • Un dernier mot sur Soie, n'apparaissant même pas dans le Top 20, n'intéressant presque personne, et déjà classé dans les films qui sont venus faire un petit coucou rapide sur nos écrans par politesse. Ou, comme disait une amie étudiante de japonais (qui disons-le arrive à s'endormir devant Usual Suspects ce qui, vous en conviendrez tous, est particulièrement honteux), comment s'amuser de la vision cinématographique occidentale faussée du Japon.

On se retrouve bientôt si je trouve le courage d'aller voir les nouveautés et d'en écrire les critiques. En même temps, après avoir vu Inglourious Basterds, le monde me paraît soudainement bien vide sans Tarantino aux commandes...

Legion : l'enfer venu du paradis  

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Difficile de se prononcer sur Legion tant l'on hésite entre nanar cosmique ou série B apocalyptique. Une chose est sûre, la bande annonce dévoilée au récent Comic-Con de San Diego ne laisse pas indifférent. Il est question d'un ras-le-bol général de Dieu envers l'espèce humaine (et de ce côté-là, difficile de ne pas le comprendre) se caractérisant par l'envoi massif d'une armée d'anges exterminateurs. Un seul parmi eux prendra notre défense et devra protéger une femme dans un restaurant-routier en plein désert, enceinte du nouveau messie, seul obstacle à la volonté du Créateur.



Côté casting, nous retrouverons dans la peau de l'archange Michael Paul Bettany, Kevin Durand prêtant ses traits à l'archange Gabriel. Les accompagneront Dennis Quaid, Kate Walsh, Lucas Black, ou encore Adrianne Palicki.

Legion sera réalisé par Scott Charles Stewart et devrait sortir le 17 mars 2010 sous nos latitudes. Si l'on survit jusque là...

Nouveau trailer pour Astro Boy !  

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Aaaaah, je les entends déjà rugir, les fans de la première heure. Il faut dire que le concept d'Astro Boy n'est plus tout jeune, les aventures du petit robot ayant fait le bonheur de plusieurs générations (dont la mienne).

Son grand retour est attendu par une cohorte de fans, orphelins du célèbre Osamu Tezuka (le mangaka à l'origine du personnage) depuis la fin des années 80, tous curieux d'assister à cette renaissance annoncée en images de synthèse. Jugez par vous-même du résultat !





Attendu pour le 09 décembre 2009 sur notre territoire, Astro Boy sera réalisé par David Bowers (déjà à l'origine de Souris City), avec cette immense responsabilité de nous faire (re)découvrir Metro City. Il y en a qui n'ont peur de rien...

Joueuse  

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Est-ce la folie qui ici est illustrée durant 1H40 alors que visions cauchemardesques bousculent réalités platoniques ? Est-ce l'obsession qui ici est disséquée à travers le malaise d'une femme pas tout à fait accomplie, abandonnée quotidiennement par son mari ? Pourtant impénétrable, Sandrine Bonnaire se construit peu à peu sous nos yeux, la carapace de la superficialité latente faisant loi dans une vie dogmatisée par des principes éthérés perdant de sa substance au gré d'une passion dévorante.

Ce combat contre le quotidien et le cadre que l'on s'impose, elle le mène sur l'échiquier, Caroline Bottaro ne perdant pas une miette des moindres frémissements du visage de son amazone, sa mise en scène épousant l'indicible épanouissement qui trouve sa source dans la fuite d'un quotidien étriqué. Peu de plans s'intéresse au jeu, la cinéaste capturant les émotions au risque de considérablement se répéter. Car si le chrysalide prend délicatement forme, la fascination de la nymphe partagée par son marionnettiste devient omniprésente et restreint l'intérêt d'une réalisation qui pêche par son conventionnalisme quand un cadrage plus resserré aurait pu permettre de matérialiser l'étouffement pourtant revendiqué. Cette retenue trahit les intentions grossières d'une métaphore sur un jeu amoureux perdant dès lors de sa superbe.


Rang : C

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Little New York  

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Un plan rassemble ces trois hommes et révèle à lui-seul le dessein d'un récit jouxtant métaphore et désespoir. Ce plan, commun à une quête de sens tissant et entremêlant ces trois destins liés dans l'adversité, c'est celui de Manhattan. Il représente cette ambition partagée de s'émanciper des voies tracées dans une médiocrité relative qui n'est pour aucun de leur goût. Qu'il s'agisse d'Ethan Hawke, humble vidangeur de fosses septiques, prêt à commettre l'irréparable pour assurer l'avenir du bébé que sa femme va mettre au monde au prix de son âme, ou Seymour Cassel, désireux de racheter la sienne parce que la mafia locale n'en finit plus de s'essuyer les pieds dessus en l'obligeant à découper du macchabée dans son arrière-boutique, ou encore Vincent D'Onofrio, chef de la-dite organisation, désireux de devenir le parrain de Staten Island, tous sont accablés par la fatalité. Tous veulent y remédier. Quitte à se priver du peu d'ataraxie dont ils souffrent.

A la baguette, le scénariste James De Monaco qui signe là son premier long. Il y a une ambition certaine quant aux sujets abordés au gré des errements chaotiques des personnages principaux, et l'on ne peut que se réjouir devant un tel travail d'orfèvre tant son sens du cadrage est lourd de sens, ses plans soignés et la tenue dramatique exemplaire. Il manque au final un rien de personnalité dans la mise en scène qui brille davantage pour sa vacuité démonstrative que pour son génie, tant les risques sont minimes et l'originalité absente. C'est ce surplus de grâce qui fait de cinéastes comme Tarantino des maîtres de la comédie noire, car si tout ici paraît pleinement maîtrisé, il n'en demeure pas moins que l'ensemble manque de tempérament. Les trois acteurs pourtant s'avèrent particulièrement brillants et permettent à ce polar urbain de jouir d'une solide interprétation qui donne à oublier qu'ici les codes ne sont que trop bien respectés.


Rang : C

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Soie  

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Titre trompeur car moteur supposé de l'action, Soie n'est pas tant le combat d'un homme pour sauver son village que le triangle amoureux qui d'apparence s'ignore duquel il est la pierre angulaire, entre hésitations, passions, et convenance.

Nous sommes au début des années 1860, et une maladie ravage les élevages européens de vers de soie, condamnant une industrie jusque là fleurissante. Hervé Joncour (Michael Pitt) est chargé de se rendre au Japon, alors fermé aux étrangers, pour y acheter au péril de sa vie des oeufs sains afin de produire, dit-on, la plus belle soie du monde. Il laisse de ce fait derrière lui la jeune et belle Hélène (Keira Knightley), femme dont il est amoureux et qu'il épousera.

Dès le premier plan, le cinéaste François Girard déporte notre attention sur le véritable enjeu de son film, surlignant une recherche esthétique pleine de beauté incandescente et de poésie, avec cette approche picturale qui transcende les errances amoureuses du jeune homme. La narration est alors abandonnée au profit de la contemplation, prenant dès lors le risque d'entraîner le spectateur dans un torrent d'ennuis aux longues attentes rarement satisfaites. Ce qui aurait mérité davantage d'attention est à peine esquissé, qu'il s'agisse des sentiments de notre aventurier pour cette troublante japonaise (Sei Ashina) à la présence aussi magnétique qu'insaisissable, ou encore les dangers qui le menacent lors de son long voyage vers le pays du soleil levant.

L'on sent alors un réalisateur uniquement intéressé par la sensualité que dégagent des séquences où la caméra caresse corps et décors, s'attardant sur les moindres détails visuels et sonores afin de préserver cette candeur enivrée de romantisme. Si le scénario est en grande partie fidèle au roman dont il tire sa grâce, il aurait été préférable de lui apporter une densité et une profondeur salutaires, à commencer par les seconds rôles.


Il est très frustrant de suivre les péripéties d'Hervé dont le dilemme est source d'un intérêt certain pour le voir entretenir des rapports avec des personnages qu'on ne nous laisse pas le temps de connaître et de comprendre. Passe encore Alfred Molina qui arrive en seulement quelques scènes à apporter une brise d'humour et de légèreté des plus appréciables, mais Keira ici est malheureusement réduite au second plan alors que son importance grandit chemin faisant, jusqu'à un finale qui avait tout pour laisser pantois. Même constat pour la jeune fille, toujours dans l'ombre du personnage de Jubei (Koji Yakusho) et dont la présence évanescente ne permet pas de saisir toute la délicatesse du lien qui se noue avec Hervé. Restent uniquement ces belles images trop souvent noyées par le doux son des violons qui rappellent l'immense gâchis d'un film qui avait tout pour nous transporter sans mal dans un élan romanesque si son script avait été plus poussé et son metteur en scène moins concentré sur l'impact émotionnel à travers son exploration formelle.


En bref : C'est avec beaucoup de regret que l'on plonge trop régulièrement dans un ennui profond devant Soie, car tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce film une épopée dramatique pleine de lyrisme. De beaux plans masquent hélas une volonté d'estomper la narration au lieu de la nourrir, et l'empathie pour les personnages du coup ne s'empare jamais de nous. Un chef-d'oeuvre potentiel se terre alors sous une brume épaisse qu'il est malheureusement impossible de dissiper.


Rang : D

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New York, I Love You : la bande annonce officielle !  

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Un an après la diffusion du premier trailer, New York, I Love You se dévoile à nouveau sur la toile pour notre plus grand bonheur.

A l'origine, il y eut l'expérience Paris, Je T'aime, un concept séduisant transposé de la capitale française à la ville qui ne dort jamais. Dix cinéastes font chacun réaliser un court métrage qui représentera le segment de ce film hors du commun, avec pour point de départ une rencontre amoureuse au coeur d'un des quartiers de la Grosse Pomme.

Beaucoup d'acteurs célèbres apparaîtront dans le film, à savoir Andy Garcia, Shia LaBeouf, Hayden Christensen, Natalie Portman, John Hurt, Orlando Bloom, James Caan, Christina Ricci, Shu Qi, Ethan Hawke, Maggie Q, ou encore Robin Wright Penn. Excusez du peu ! Cette bande annonce nous laisse un avant-goût de ce qui nous attend, alors dégustez sans modération !





New York, I Love You réunira également un panel impressionnant de réalisateurs, en vrac Fatih Akin, Yvan Attal, Allen Hughes, Shunji Iwai, Wen Jiang, Shekhar Kapur, Joshua Marston, Mira Nair, Natalie Portman, et enfin Brett Ratner.

Aucune date de sortie n'est annoncée pour la France, mais l'on parle du 16 octobre pour les Etats-Unis.