[Mon mois de...] Juillet 2009  

Posted by Azariel in

La chaleur, les embouteillages, le besoin de prendre trois douches par jour, et l'irrésistible envie d'éviter les salles de cinéma de peur de ne pas profiter du beau temps. Autant de mauvaises raisons qui m'ont toujours fait préférer l'hiver à l'été. On pourra arguer que c'est l'occasion pour les messieurs de reluquer les jolies femmes en petite tenue, mais je suis de ceux qui préfèrent deviner que voir : c'est quand même bien plus alléchant, non ? Un peu comme le programme du mois de juillet, du reste !

Michael Mann dirigeant Johnny Depp durant le tournage de Public Enemies

  • A partir du 01/07, nous pourrons découvrir le nouveau Woody Allen, nous gratifiant dans Whatever Works de la sublime présence d'Evan Rachel Wood (à noter, la jeune femme figure dans mon "top 5" dont Sophie Marceau constitue indubitativement la cheftaine de file ! *filet de bave*). Deux jours plus tard, L'Age de glace 3 - Le Temps des dinosaures sortira mondialement sur nos écrans, soit le dernier jour de la Fête du Cinéma : ça va se bousculer chez les exploitants !
  • Je croise les vingt doigts pour que la date du 08/07 soit aussi mémorable que celle du 21/02/96, jour de sortie de Heat : en effet, Public Enemies de Michael Mann sort ce jour-là, et j'ai hâte de voir le résultat. A côté, le Girlfriend Experience de Soderbergh, qui s'annonce hors norme. Un petit Toy Boy pour le délire, parce que cela ne fait jamais de mal de voir une petite comédie américaine même si bien souvent la qualité laisse à désirer.
  • Le pire côtoie le meilleur le 15/07 : si j'irai voir avec beaucoup de réticence Harry Potter et le Prince de sang mêlé (je déteste les films, je les trouve imbuvable), c'est avec beaucoup de plaisir que j'irai découvrir The Reader. De même, Bronson et Un enfant pas comme les autres pourront compter sur ma présence.
  • Semaine fun assurée à partir du 22/07 : Brüno avec l'inénarrable Sacha Baron Cohen pour commencer, Lesbian Vampire Killers pour continuer, et Ong-Bak 2, la naissance du dragon pour conclure. Ne comptez pas sur moi pour assurer la critique de Totally Spies ! Le film, je ne mange pas de ce pain-là.
  • On conclut sur les sorties du 29/07 avec le prochain Tony Scott, L'Attaque du métro 123. Ensuite un petit The Midnight Meat Train et enfin Là-haut, le dernier-né des studios Pixar.

Il n'y a plus qu'à vous souhaiter à toutes et tous de merveilleuses vacances, mais sachez que nous continuerons de notre côté de publier critiques et dossiers sur l'objet de notre passion ! Parce que oui, le cinéma, il s'en fout qu'il fasse beau ou pas. Et nous avec !


(Liste non exhaustive et ne regroupant que les films m'intéressant de prime abord)

[Box Office semaine 25] Welcome on French Coast !  

Posted by Azariel in

Peu d'entrées cette semaine, le meilleur score ne dépassant pas les 300 000 entrées. Un rien compréhensible dans la mesure où la Fête du Cinéma pointe le bout de son nez et que la campagne promotionnelle durera cette année sept jours. De quoi permettre aux petites bourses et aux non-titulaires de cartes d'abonnement de pouvoir se plonger dans les salles obscures en restant dans leur frais. Etant donné le coût d'une place de cinéma de nos jours, profitez-en pour vous priver d'un peu de soleil, les belles choses à voir ne manquent pas !


The Top :
  • Le cinéma français squatte les premières places du box-office cette semaine : Tellement proches et Lascars font la nique à Terminator Renaissance, tandis que Les Beaux gosses ne sont pas très loin du podium. Une bonne chose pour notre plat pays qui mine de rien rivalise comme jamais depuis quelques temps avec Hollywood niveau part de marché.
  • Hannah Montana, le film suit le rythme des nouvelles entrées, et occupe avec ses 135 334 spectateurs la cinquième place du classement.
  • Juste derrière, avec pas loin de quatre-vingt dix copies en moins sur notre territoire, Blood : The Last Vampire se hisse de justesse devant Coraline, déjà dans sa seconde semaine. Les désireux de voir la transposition du célèbre anime sur grand écran ne manquent donc pas.
  • Amerrika, compte tenu de ses modestes quatre-vingt dix copies, s'en sort avec les honneurs, occupant la douzième place avec 52 011 français venus voir le rêve américain épinglé sur écran large.

The Flop :
  • Dans la série "film qui ne décolle pas", on citera Je vais te manquer, dix-septième et seulement 137 524 entrées après deux semaines d'exploitation. Nul doute qu'UGC Distribution s'attendait à de bien meilleurs chiffres.
  • Et maintenant, dans la série "chute libre", on évoquera Dancing Girls, un film dont Loky5 se défend d'y porter le moindre intérêt, mais vu le filet de bave qui coulait le long de sa joue lorsque l'on a découvert lui et moi la bande annonce, nul doute qu'il se précipitera sur le Blu-Ray à sa sortie. Là, pour l'instant, il fait le fier. Allez Loky, douze ans qu'on se connait, tu ne me la fais plus à moi !
  • A mon grand regret, Sunshine Cleaning ne trouve pas son public, et ce sont seulement 50 870 braves depuis deux semaines qui ont réussi à trouver l'une des rares salles de cinéma à diffuser cette petite merveille.

Sur ce, on se retrouve demain en soirée pour la publication du "Zoom sur" Le Seigneur des anneaux - la communauté de l'anneau, dans le cadre du projet inter-blogs initié par Kameyoko de Fant'asie ! En espérant que cela vous plaise !

Transformers 2 la revanche  

Posted by Azariel in

Michael Bay avait réussi à créer la surprise en livrant en 2007 avec Transformers un solide divertissement, adaptant sur grand écran la licence mythique des jouets d'Hasbro. C'est donc sans surprise qu'une suite a été logiquement programmée afin de surfer sur le vague du succès, et pourquoi pas transformer l'essai. La réalité est hélas bien différente des intentions...

Deux ans après avoir vaincu le terrible Megatron et son groupe de Decepticons, une race extraterrestre ayant pour unique but l'annihilation de notre univers, Sam Witwicky est retourné à une vie normale. S'apprêtant à entrer à l'université, il file toujours le parfait amour avec la plantureuse Mikaela Banes malgré la distance allant les séparer. Ailleurs, les Autobots, ennemis de toujours des Decepticons, se sont alliés à la race humaine pour donner la chasse au reste des renégats se réfugiant sur notre bonne vieille planète. Ils sont cependant loin de se douter que dans l'ombre la menace plane et qu'un ennemi plus redoutable que Megatron ne l'a jamais été attend son heure pour s'emparer de notre plus formidable source de vie : le soleil. Tous sont loin de se douter que Sam a une fois encore un rôle à jouer dans ce conflit, lui le premier, et que de ses choix dépendront le sort de toute l'humanité.

Dit comme ça, cela parait clair. Mais dans les faits, le premier problème de Transformers 2 la revanche est que son scénario, au demeurant aussi épais qu'une publicité pour livraison express de pizzas sans garniture, est particulièrement confus. D'ailleurs, il devient rapidement évident qu'en outre le script brille par son absence, la place aux dialogues étant réduite ici à son strict minimum.

On peut aller voir le film parce qu'on aime les grosses cylindrés...

Il est sûr que le spectateur averti n'ira pas voir ce genre de film en espérant assister à un drame shakespearien, mais ce renversement majeur de la grande à la petite forme deleuzienne fait que l'action devient la seule conduite narrative. Or, sur 2H30, voir se battre les robots à un rythme effréné, non seulement cela devient répétitif, mais également rébarbatif. Fort heureusement, la lisibilité des batailles est impressionnante, et les effets spéciaux époustouflants. Mais ce qui faisait le charme du premier opus a quasiment disparu de cette suite, avec cet humour corrosif qui donnait tout son charme aux personnages humains, aidé il est vrai par une amourette de premier ordre, particulièrement pour les spectateurs masculins. Ils déchanteront très vite en apprenant que le rôle de Megan Fox se résume à une dizaine de lignes de dialogue et au mieux cinq séquences, ce qui est pour ainsi dire insignifiant. Sois belle et bouge-toi ? (oui parce que faut pas croire, mais dans la moitié de ces séquences, elle est là pour courir : épuisant, comme rôle !).

Shia LaBeouf, moins étincelant également, s'en sort pourtant avec les honneurs, même lorsqu'il est plongé dans un grand n'importe quoi que l'on peine à qualifier de scène de comédie tant l'on a du mal à se sortir des duels homériques entre tas de ferraille organiques. Bay n'a de toute façon jamais été un très grand conteur, et on ne peut pas lui reprocher de faire mal ce qu'il sait faire : de l'entertainment à gros budget. Seulement dans le cas présent, c'est loin de suffire, et toute la fureur à l'écran nous apparaît très rapidement vain et sans une once d'intérêt.

... ou les belles carrosseries !

Cette impression de trop plein prend forcément le pas sur tout le reste, et la sensation de déjà vu ne favorise en rien notre ressentiment quant à cette vaste supercherie, la déception conjuguée à notre envie irréversible de voir le temps s'écouler plus rapidement pouvant donner les ailes qui ne porteront jusqu'à la porte de sortie avant le clap de fin. Sans parler de la surenchère, aussi bien présente dans la mise en scène que dans les pouvoirs octroyés aux robots, comparativement aux jalons posés dans le premier film et servant de base de la mythologie. Étrangement, c'est le nouveau bad guy qui apparaîtra bien faiblard face au dernier descendant des Prime, au point que sa présence n'est qu'anecdotique. Un comble, après un Megatron aussi terrifiant qu'efficace. On pourrait résumer dès lors tout le film à un seul mot : raté.


En bref : Répétitif à souhait, Transformers 2 la revanche se résume à une succession de bagarres pas toujours intéressantes et laisse peu de place aux performances des comédiens faits de chair et de sang. La bêtise a marqué de son sceau un scénario qui n'a nul autre intérêt que donner un prétexte au prolongement de la guerre entre Decepticons et Autobots. Michael Bay a beau savoir y faire, il a tout intérêt à réviser sa copie pour le troisième opus s'il ne veut pas que l'on pense que le premier film était, après tout et pourquoi pas, un sacré coup de chance.

Rang : D

Plus d'infos sur ce film

Jeux de Pouvoir  

Posted by Azariel in

A l'origine, une mini-série anglaise (6 épisodes de 52 mns, tous réalisés par David Yates, l'actuel metteur en scène des derniers films de la saga Harry Potter) récompensée par de nombreux prix. A l'arrivée, un film américain de Kevin Macdonald (heureux réalisateur du Dernier roi d'Ecosse) transposant l'action de Londres à Washington, mais gardant tout ce qui faisait l'essence de son illustre modèle.

Jeux de Pouvoir commence sur le supposé suicide de l'assistante d'un membre haut placé du Congrès américain, l'ambitieux Stephen Collins, interprété par Ben Affleck. Son ami Cal McAffrey (Russell Crowe), vieux briscard du Washington Globe, renifle le meurtre à plein nez. D'autant qu'un autre homicide apparemment sans rapport se découvre au gré de l'enquête un lien pour le moins surprenant et laisse à penser qu'un complot se trame et risque de faire vasciller les fondements même du pouvoir. Une base saillante prétexte à une intrigante enquête journalistique sur fond de thriller politique, l'une mêlée à l'autre dans une nervosité frénétique et un modernisme épatant, le long métrage de Macdonald jouant à fond la carte de la vraisemblance emprunte à ses nombreux expériences dans le domaine du documentaire. Le suspense tient magistralement sa place au sein d'un montage haletant, et bien malin qui pourra prédire l'issue de cette mascarade dans laquelle les pantins ne sont pas toujours ceux que l'on croit.

Passionnant de bout en bout, Jeux de Pouvoir est une réussite portée par une qualité et un talent indéniables que l'on retrouve devant et derrière la caméra, avec cette finesse d'analyse sur les arcanes du pouvoir et l'univers éditorial qui est saisissante de lucidité. Tout y est rythmé et efficace, et l'on pourra au final reprocher ses twists alambiqués, à la limite de l'indigeste en seulement 2H de film. Sa précision acerbe et son punch implacable font néanmoins de ce solide divertissement une oeuvre intelligente et réjouissante.

Rang : B

Plus d'infos sur ce film

Fais-moi plaisir !  

Posted by Azariel in

Difficile de ne pas songer au cinéma de Blake Edwards devant le dernier film d'Emmanuel Mouret tant dans la manière de raconter une histoire farfelue que dans celle de cultiver le non-sens, le cinéaste s'en donnant à coeur joie devant et derrière la caméra dans ce rôle de personnage à côté de ses pompes qui lui va comme un gant. C'est d'ailleurs cette pincée de maladresse que l'on retrouvait déjà chez les plus grands (Chaplin, Keaton, Tati, ou encore Laurel & Hardy) qui donne tout son charme à cette comédie légère, renouant ainsi avec une forme de comédie première qui se perdait ces dernières années, privilégiant à nouveau le geste à la parole, l'extrême délicatesse à la grossière farce.

Fais-moi plaisir ! ravira en effet les amateurs d'ironie mordante ennivrant le burlesque, Mouret incarnant Jean-Jacques, un jeune homme forcé par sa compagne Ariane (Frédérique Bel) d'aller batifoler auprès d'une autre femme qu'elle croit être l'objet de ses fantasmes, dans le but de sauver son couple. Du moins le croit-elle. Une opération délicate quand on découvre avec ce pauvre Jean-Jacques que la femme en question n'est autre que la fille du Président de la République, la ravissante mais un peu gourde Elisabeth (Judith Godrèche). S'en suit alors un samedi pas comme les autres pour notre héros lunaire, allant de déconvenues en déconvenues avec les femmes qu'il approchera, grâce à cette extrême finesse instaurant le comique de situation, les gags les plus fantaisistes s'enquillant sans temps mort, le long métrage prenant le temps de développer avec sobriété une méditation sur le couple d'aujourd'hui.

S'il a encore de la marge pour maîtriser totalement un genre auquel il s'attaque depuis ses débuts, Mouret n'en est pas moins le formidable ambassadeur du trivialisme amoureux et permet aux grands maladroits d'alors de trouver un digne héritier non dénué d'originalité. On appelle cela aussi l'élégance.

Rang : B

Plus d'infos sur ce film

Grande nouvelle. Après plusieurs semaines de gestation, un projet d'envergure initié par Kameyoko de Fant'asie va voir le jour sur la blogosphère française. En effet, plusieurs blogueurs se sont réunis sous la même égide pour vous proposer à vous, nos lecteurs, un dossier multi-blogs et multi-thématiques sur un vaste sujet : Le Seigneur des Anneaux.

Oeuvre la plus lue au cours du XXème siècle après la Bible, le monument littéraire de J.R.R. Tolkien sucita à travers le monde un engouement tel que la licence, désormais prolifique, fut déclinée sur bien des supports culturels : qu'il s'agisse du jeu de rôle, du jeu vidéo, ou encore du cinéma, la franchise est à l'origine d'une multitude de produits faisant de la Terre du Milieu l'un des univers les plus riches et les plus passionnants qui ait jamais vu le jour. Encore aujourd'hui son succès ne se dément pas, les fan-clubs étant légion.

Il sera dès lors question pour nous, humbles blogueurs, de rendre compte à travers nos articles du lourd héritage engendré par l'imagination foisonnante de Tolkien, en nous attardant sur un grand nombre de domaines en rapport au thème auquel nous tenterons de nous intéresser, témoignant ainsi chacun à notre façon de notre amour pour les aventures palpitantes de la communauté de l'Anneau.


Vous trouverez ci-dessous le planning des articles à paraître dans les jours à venir, ainsi que les liens vous y conduisant directement (mis à jour au fur et à mesure des publications) :

  • Le 25 juin 2009 :
[Livres] "Critique du livre Le Seigneur des Anneaux - La Communauté de l'Anneau" de J.R.R. Tolkien, sur Fant'asie.

  • Le 26 juin 2009 :
[Cinéma] "Zoom sur Le Seigneur des Anneaux - La Communauté de l'Anneau" de Peter Jackson (2001), sur CinéBlog.

  • Le 27 juin 2009 :
[Jeux de société] "Les différents jeux de société se déroulant dans l'univers du Seigneur des Anneaux", sur AMHA.

  • Le 28 juin 2009 :
[Livres] "Critique du livre Le Seigneur des Anneaux - Les Deux Tours" de J.R.R. Tolkien, sur Fant'asie.
[Illustrations] "Les illustrateurs ayant travaillé sur le Seigneur des Anneaux", sur If is Dead.

  • Le 29 juin 2009 :
[Jeux de rôle] "Les différents jeux de rôle se déroulant dans l'univers du Seigneur des Anneaux", sur AMHA.
[Bandes dessinées] "L'adaptation de Bilbo le Hobbit en BD", sur Bulles et Onomatopées.

  • Le 30 juin 2009 :
[Jeux vidéos] "Les jeux vidéos sortis sur le thème du Seigneur des Anneaux", sur Damonx.
[Culture] "Elfes de Tolkien et mythologie irlandaise", sur AMHA.

  • Le 1er juillet 2009 :
[Culture] "Biographie de J.R.R. Tolkien", sur Dans la Lune.
[Livres] "Critique du livre Le Seigneur des Anneaux - Le Retour du Roi" de J.R.R. Tolkien, sur Fant'asie.

  • Le 2 juillet 2009 :
[Livres] "Les nouvelles publications liées au Seigneur des Anneaux", sur If is Dead.

  • A une date ultérieure :
[Cinéma] "Zoom sur Le Seigneur des Anneaux - Les Deux Tours" de Peter Jackson (2002), sur CinéBlog.
[Cinéma] "Zoom sur Le Seigneur des Anneaux - Le Retour du Roi" de Peter Jackson (2003), sur CinéBlog.


Début des hostilités dans quelques jours, en espérant que vous prendrez autant de plaisir à nous lire que nous en avons eu à partager notre savoir et notre passion avec vous. Un conseil : méfiez-vous des elfes, sous leur air angélique, ce sont de véritables créatures abjectes.

[Z'insolite] Natalie Portman sous ecstasy, ça donne quoi ?  

Posted by Azariel in

Après Jean-Claude Van Damme et Jackie Chan, nouvelle vidéo humoristique plus toute jeune mais qui ravira certainement ceux étant passés à côté. Pas besoin d'être un expert en anglais pour comprendre ce que Natalie Portman raconte, d'autant que je vous fais profiter de la version non-censurée de ce célèbre "Portman rap" (normalement, un "bip" aurait dû se faire entendre dans les moments où un carré rouge se met devant la bouche de la belle).

Pour ma part, elle me fait toujours autant marrer, et j'espère que cela ensoleillera votre dimanche également !

[Box Office semaine 24] John Connors maintient sa Résistance !  

Posted by Azariel in

Après plusieurs semaines d'absence, l'article consacré au box-office reprend ses droits sur CinéBlog. L'année universitaire étant enfin bouclée, les partiels enfin passés, mes vacances malheureusement terminées, je vais de nouveau pouvoir m'occuper pleinement du blog, car il faut bien l'avouer malgré quelques articles ci et là, les impératifs du quotidien ont été privilégiés. Le rythme des publications va donc reprendre sa régularité, en espérant que la qualité soit toujours au rendez-vous. Astraal et moi vous réservons quelques surprises pour l'été, à commencer par un Zoom sur la trilogie du Seigneur des Anneaux, un dossier complet sur les adaptations cinématographiques de Batman, et quelques autres surprises qui vous donneront de quoi vous détendre devant votre ordinateur après une journée passée à vous prélasser sur le sable chaud.

Mais avant tout cela et sans plus attendre, un point sur le box-office de la semaine passée :


The Top :
  • Le T800 est bien décidé à retrouver Sarah Connors. A la première place pour la seconde semaine consécutive, Terminator Renaissance résiste aux nouveautés de la semaine et passe pour le coup le cap du million d'entrées. De très bons résultats en vue d'une nouvelle trilogie d'une saga entamée par James Cameron il y a vingt-cinq ans déjà.
  • A quelques encablures loin derrière, Les Beaux gosses attirent 278 279 français dans les salles obscures, devancant pour l'occasion Coraline sur la seconde marche du podium. De bons résultats pour les deux longs métrages même si l'on pouvait espérer davantage quant aux performances du film de Henry Selick sur notre territoire.
  • La Nuit au musée 2 et Anges et démons restent dans la course après respectivement quatre et cinq semaines passées dans le top 10, cela depuis leur sortie. Contrat rempli pour la Fox et Sony Pictures qui engrangent avec ces deux suites les billets verts à travers le monde.

The Flop :
  • Looking for Eric trouve difficilement son public, se retrouvant cette semaine à la onzième place avec un cumul de 368 471 fauteuils occupés. Il y a des Ken Loach qui ont bien mieux marché que cela.
  • Ne bénéficiant pas d'une très bonne presse, Quelque chose à te dire (12ème) et Ne te retourne pas (13ème) sont dans le même cas de figure, et devrait très rapidement disparaître de nos écrans dans les semaines à venir.
  • En quinzième position avec seulement 104 014 spectateurs en deux semaines, Antichrist semble refroidir les ardeurs des âmes les plus sensibles, peu aidé il est vrai par le nombre de copies en France (140).
  • Pire encore, avec seulement 46 copies sur le sol français, Sunshine Cleaning n'avait aucune chance de faire des miracles au box-office, et doit se contenter d'une modeste dix-septième place avec 32 647 fauteuils occupés. C'est bien dommage. La remarque est d'ailleurs valable pour Jaffa, dix-neuvième avec 29 053 entrées pour 63 copies. Un problème du côté des exploitants ?

Sur ces quelques chiffres, je vous souhaite à l'avance de passer à toutes et tous un été chaud et ensoleillé (on est sur le point de changer de saison, mine de), ainsi qu'un week-end rock n' roll avec la fête de la musique ! Pour ma part la Stratocaster sera de sortie !

Lascars  

Posted by Azariel in

Chanmé s'kil ont fé ! D'la balle ce film, et cela à tous les nivO. C'est avec un réel plaizir qu'on s'traîne du côté de Condé-sur-Ginette à suivre les péripéties de Tony Merguez et de son ouech de poto José Frelate, à la recherche du bon biz pour s'payer des vacances mortelles. Entre copine relou toujours en te'ru, caïd big bro' de la té'ci à la recherche d'une gonzesse entre deux coups (de fusil à pompe), et des condés loin de l'image droite et carrée avec laquelle on arrête pas de nous bassiner, Lascars nous entraîne sans mal dans un univers où les baltringues n'ont pas leur place.

Porté par un casting voix toujours dans la justesse et jamais dans le parodique, cette adaptation de la série animée diffusée en 2001 sur Canal+ réussit tout ce qu'elle entreprend, déchirant sa race côté dialogues (vous vous en souviendrez du "mode McGyver" et des conséquences d'un silence) et bourrée de références disséminées aux quatre coins du grand écran. Une richesse trop dla balle qui s'inscrit pleinement dans l'univers du rap et des lascars sans laisser pour autant les autres de côté (faudra réviser son vocabulaire ouech-ouech quand même) et entraînant tout le monde dans un tourbillon de poilades grâce à son humour corrosif et son dynamisme tout en deuspi. L'aspect visuel est aussi une franche réussite, mêlant habilement 2D et 3D sans la moindre complaisance et donnant aux décors une profondeur de champ qui déchire sa mère.

Ajoutez à cela une sono East Coast d'enfer signée IZM avec la participation de De La Soul qui fait plaisir à entendre. Même quand c'est pas votre came, y'a de quoi kiffer sa race. Bref, Lascars, c'est dla bombe kwa.

Rang : A

Plus d'infos sur ce film

Blood : The Last Vampire  

Posted by Azariel in

Vous rêviez de voir un jour l'adaptation cinématographique du très ambitieux film d'animation Blood : The Last Vampire réalisé par Hiroyuki Kitabuko en 2000 ? Vous voilà servis. Vendu et emballé avec la promesse de retrouver un soupçon de Tigre et dragon et d'Hero en guise de cerise sur la gâteau. Alors un conseil : il est préférable d'avoir l'estomac solide car le risque d'indigestion est conséquent. Voire affligeant.

A la barre de ce naufrage, l'ex-protégé de Luc Besson et réalisateur du déjà râté L'Empire des loups Chris Nahon, venu (tenter) de nous raconter l'histoire de cette base américaine située au Japon et infestée par des démons alors que la guerre du Viêtnam fait rage. Une société secrète gouvernementale envoie alors son meilleur élément, une mystérieuse adolescente aux pouvoirs surnaturels, afin de faire place nette. L'occasion pour elle de dénicher l'assassin de son père, Onigen, plus ancien et plus puissant démon sévissant sur Terre. Dans la tenue d'écolière de Saya, la pimpante Jeon Ji-hyun (rebaptisée Gianna Jun pour l'international), immense star sud-coréenne dans son pays avec le définitivement culte My Sassy Girl et son incroyable préquel Windstruck. La déception n'en est alors que plus grande, d'autant que la jeune femme n'est pas particulièrement fautive du désastre dans lequel elle tente de faire bonne figure, avec cette fougue et cet entrain qui la caractérise depuis ses débuts. Avec Koyuki (la ravissante japonaise dont Tom Cruise fut épris dans Le Dernier samouraï) pour ennemie mortelle, on pouvait encore espérer un duel homérique en guise de finale explosif, nous n'aurons en fait qu'une esquisse grossière de dialogue dopée à l'action, épousant ainsi le reste du film. A savoir le grotesque.

Une photographie soignée permet à Blood : The Last Vampire d'avoir au moins une qualité.

Le ridicule est en effet la constante de ce loupé car il l'est sur tous les plans et à tous les niveaux, à commencer par une ébauche de scénario servant de script à une oeuvre que l'on aurait aimé nettement plus audacieuse que cela. Les pseudo-vampires sont réduits à leur plus simple appareil, la psychologie des personnages également. La complexité n'est pas de rigueur ici, chacun a un trait de caractère et un but, pas plus (on risquerait de ne plus suivre, sinon). Les dialogues sont également d'une fadeur accablante au point qu'on aurait préféré un film muet pour l'occasion. Mention spéciale au rôle dévolu à la pauvre Allison Miller, dont les interventions sont à chaque fois et ce bien malgré elle risibles au possible. Tout comme les situations dans lesquelles elle se retrouve d'ailleurs, à se demander si les séries Z type slasher movie des années 70 n'ont pas inspiré la conduite de l'action, avec ces plans surfaits et un travail sonore un rien bâclé.

Le pire se situe néanmoins ailleurs. Il n'y a qu'à voir la qualité des effets spéciaux pour avoir envie de régurgiter son repas de communion tant ils sont dépassés et obsolètes. Chaque incrustation est visible comme le katana au milieu d'un gros plan, et les "vampires" ont l'air d'être tout droit sorti des studios RKO période King Kong. En 2009, ça la fout mal. Il faut voir le traitement numérique du sang voulu par Nahon, à se demander s'il a un instant saisi en cours de post-prod' la portée intrinsèquement absurde de la démarche. Si les scènes de combat relevaient au moins l'intérêt, on pourrait sans doute lui pardonner, mais le film est tellement sur-découpé que l'on peine à distinguer une once de chorégraphie dans ce grand foutoir scénique. Bien triste hommage à l'oeuvre éponyme que nous offre le cinéaste, capitaine d'un navire qui réussit l'exploit de couler encore plus vite que le Titanic.

Quand je vous disais qu'on ne pouvait pas rater le katana au milieu de l'écran (!)


En bref : Blood : The Last Vampire est assurément l'un des films les moins aboutis qu'il nous ait été donné de voir cette année. Avec un scénario bâclé, une mise en scène grossière, des effets spéciaux totalement dépassés, le film de Chris Nahon arrive même à faire rire par moments tant tout n'est que prétexte à la moquerie. L'oeuvre de Hiroyuki Kitabuko méritait sans conteste bien plus d'égard et de moyens, ce qui ne semble pas avoir été le cas. Et l'on comprend dès lors pourquoi ce film a failli ne jamais sortir sous nos latitudes. Il aurait d'ailleurs peut-être mieux fait de s'en abstenir, 91 minutes de notre temps (publicités non comprises) auraient pu ainsi être économisées.

Rang : E

Plus d'infos sur ce film

Hanté par ses ex  

Posted by Azariel in

Au commencement, il y a l'idée. Puis lorsqu'elle a pris le temps de germer, il y a la concrétisation de cette idée. Dans Hanté par ses ex, l'idée est là, originale, propice aux situations les plus cocasses, et pourtant un grain de sable vient enrailler la machine jusqu'à transformer le carrosse en citrouille. Surtout quand la courge volumineuse en question n'a d'autres saveurs qu'une exaspérante morale aussi simpliste qu'insipide.

Ou quand Matthew McConaughey, le sourire charmeur un rien désuet, se retrouve nez à nez avec trois fantômes représentant chacun les femmes qu'il a largué sans ménagement. L'affaire a de quoi être gênante dans la mesure où le tombeur de ces dames est en pleine débâcle avec son frère à cause d'un mariage qui tombe à l'eau et de Jennifer Garner dont il est toujours éperdument amoureux même si dix longues années séparent les élans affectifs qu'ils ont eu un jour l'un pour l'autre. Au milieu de ce chantier, Michael Douglas en oncle-gourou cousin germain de Hugh Hefner, cabotinant joyeusement dans les habits de ce spectre venant sauver son ancien disciple et neveu préféré du vide existentiel lui tendant les bras. Il faut dire, celui-ci est une beau salaud, et une leçon ne lui ferait pas de mal. Encore faut-il que la leçon soit mémorable, ce qui est loin d'être le cas : les trois fantômes en question sont soit ridicules soit caricaturaux, leur apparition et leurs révélations surprenant autant que la neige en plein mois de décembre. Nul doute que Charles Dickens avait tout autre chose en tête lorsqu'il écrivit Un chant de Noël, conte ô combien populaire ayant inspiré le pseudo-script de ce film à mille lieues de ce que Mark Waters est capable de nous livrer. Reste la présence bucolique de la divine madame Ben Affleck qui apporte un soupçon de tragédie romantique au sein d'une comédie qui peine à faire rire. C'est certes se contenter de bien peu.

Rang : D

Plus d'infos sur ce film

Les Beaux gosses  

Posted by Azariel in

Le premier plan du film semble tout droit sorti du clip You Are My High de Demon Vs. Heartbreaker, donnant illico le ton : un ado', ça n'embrasse pas, ça emballe. C'est en tout cas le postulat de base de cette chronique sur nos chères petites têtes blondes, dont la justesse est toute relative pour peu que l'on ait été un enfant différent (ce qui est le cas de l'auteur de ces quelques lignes).

Les Beaux gosses, ce sont Camel et son pote Hervé, un rien accro de la jolie Aurore. A un âge où les couples se font et se défont, Hervé lui n'aspire qu'à donner libre cours à ses premières pulsions sexuelles, même si ce feu dévorant en guise d'émois lui procure plus de honte que de fierté. Une honte partagée par celle qui sort désormais avec lui, soucieuse de la réputation qu'on ferait d'elle si on la savait avec un branquignole. Faut dire, le tombeur en question n'est pas gâté par la nature (d'où le titre un rien ironique) et son désir de quitter sa condition de puceau esquisse le portrait d'un obsédé en puissance. Et pourtant, entre deux séances de masturbation avec la fameuse technique de la chaussette, l'obsédé en question est avant tout un adolescent comme les autres. Et c'est à travers ce personnage que le dessinateur Riad Sattouf nous parle d'un passé révolu, celui qui nous fera sourire devant les situations toutes plus burlesques les unes que les autres parce qu'elles ont été un jour notre lot à tous. C'est dans ces moments-là que le réalisateur de cette comédie déjantée touche juste, dans cette absence de complaisance à nous épargner le plus lugubre pour raviver la flamme de la mélancolie qui nous habite lorsque l'on se penche par dessus notre épaule.

Dans cette optique, les clichés ne sont pas épargnés, et outre un langage forcément "chébran" dans la bouche de ces collégiens rennais (à croire que personne chez Sattouf ne parle le bon français si ce n'est les vieux clous), on a peine à croire que les pulsions sont nécessairement ignorantes du respect d'autrui. Le point de vue a beau être masculin, réduire la femme à sa plus simple expression, poussées libidinales ou pas, fait des aventures de nos héros une suite ininterrompue de poncifs convenus. La bonne idée a été de mettre la caméra à hauteur de petit homme, la mauvaise de passer après LOL, bien plus mordant. Le plaisir demeure malgré tout.

Rang : C

Plus d'infos sur ce film

Coraline  

Posted by Azariel in

Coraline est assurément le film d'animation le plus ambitieux et le plus réussi qu'il nous ait été donné de voir ces dernières années. Alliant avec brio techniques de pointe et technique beaucoup plus artisanale, le long métrage du fantasque co-créateur de L'étrange Noël de Monsieur Jack nous revient sans Tim Burton mais avec ce don d'éblouir en racontant une histoire passionnante. Henry Selick a en effet choisi de concevoir son nouveau chef-d'oeuvre image par image en réussissant à saisir cette réalité onirique qui se dégage du procédé même si nous sommes plongés dans l'ère du tout-numérique depuis que des studios comme Pixar ou DreamWorks arrivent à en faire des miracles.

Pourtant nos yeux ne peuvent que s'écarquiller devant tant de beauté visuelle, qui plus est toujours mise au service d'un conte terrifiant pour les petits comme pour les grands. Une histoire qui nous amène à suivre les péripéties de la jeune Coraline, découvrant une porte secrète dans la nouvelle maison de ses parents ouvrant sur un monde cousu de monts et merveilles. Cousu parce que très rapidement factice, l'opulence et la richesse de cette version alternative cachant des sacrifices dont le prix se révèle très rapidement élevé. Se pose alors la question pour Coraline de savoir si elle serait prête à perdre la vue pour obtenir une vie matérielle et affective dont elle a toujours rêvé, d'autant que le cauchemar guette à chaque recoin féérique pour qui ne voit qu'avec les yeux plutôt qu'avec le coeur. S'en suit alors un festival de numéros musicaux d'une splendeur à nous faire frissonner l'échine, un univers étrange et angoissant où le rêve est épinglé sous des faux-airs gothiques sans nous faire perdre pour autant le regard enfantin que l'on porte à chaque instant sur les aventures de la jeune fille.

On ne peut qu'être époustouflé par le réalisme de l'animation, la profondeur de l'histoire, le soin apporté à un univers foisonnant de détails au point de tutoyer à chaque instant la perfection. Les expressions faciales sont à ce titre criantes de vérité, l'utilisation du silicone ayant permis un plus grand éventail de possibilités en ce domaine qu'à l'époque de la mousse de caoutchouc. Comme quoi, c'est souvent dans les vieux pots que l'on fait les meilleurs films.

Rang : A

Plus d'infos sur ce film

Sunshine Cleaning  

Posted by Azariel in

A croire que tous les films indépendants américains marqués par le sceau "sunshine" soient des réussites, d'autant que celui-là ne manque pas d'originalité. En effet, Sunshine Cleaning raconte l'histoire de deux soeurs perdues dans les méandres d'un quotidien habité par des blessures restées ouvertes, toutes deux avec la même cicatrice à la place du coeur malgré leur apparente différence. Rose (Amy Adams) est une mère célibataire trentenaire, ex-star du bahut local, maintenant femme de ménage se répétant inlassablement devant le miroir qu'elle n'est pas une ratée. Quant à Norah (Emily Blunt), sa volonté n'a d'égal que son sens des responsabilités, aussi afûté que peut l'être celui d'une femme qui se noie dans la dépression et l'indolence d'une vie trop longtemps refoulée.

Et puis l'éclaircie vient avec l'idée pour le moins saugrenue de monter une entreprise visant à nettoyer les scènes de crimes après que la police ait fait son travail. Si ramasser les bouts de cervelle et récurer le sang n'est pas la partie la plus agréable de leur travail, les deux femmes dont le portrait touchant ne manque jamais d'être nourri par une réalisatrice (Christine Jeffs) aux petits oignons avec elles se découvrent la force de nettoyer également leur vie, chacune encombrée par cette détresse que l'on peine à éviscérer quand le poids de la fragilité nous a par trop souvent esquinté.

Habité par un humour noir qui n'enlève en rien la sensibilité dramatique hantant le destin de ces deux personnages, Sunshine Cleaning se targue de brasser des thèmes aussi puissants que la famille, la confiance en soi, la perte d'un être cher ou encore notre incapacité à fuir le passé quand le présent se fait trop pesant. Jeffs trouve tout de suite le ton pour juxtaposer tout cela sans jamais tomber dans le cynisme ni la pudeur, avec ce qu'il faut pour rendre attachant deux femmes en quête du bonheur. Une véritable réussite.

Rang : B

Plus d'infos sur ce film

Je vais te manquer  

Posted by Azariel in

Il commençait plutôt mal, ce film choral dont la particularité est d'être une fresque plurielle avec son lot de genres mêlés les uns aux autres. Tragique, burlesque et comédie romantique se côtoient au gré d'un scénario mettant en abîme les tourments d'âmes fracassées par le présent ou le passé, et qui l'espace d'un instant trouvent un destin commun dans un aéroport où les rencontres bousculent et bouleversent jusqu'à les confronter à ce qui pourrait être un tournant essentiel de leur existence.

Premiers pas derrière la caméra de la jeune romancière et scénariste Amanda Sthers, Je vais te manquer porte tous les stigmates d'un cinéaste qui lorgne davantage sur la mise en place de ses chassés-croisés sans laisser ses personnages prendre pleinement vie à l'écran. Chercher à narrer la complexité devient l'arbre qui cache la forêt, les clichés s'enfilant comme les perles que l'on cherche à faire couler le long des joues les plus farouchement candides. Et puis après avoir dépeint malhabilement les silhouettes de chacun, Sthers réussit à faire coexister tristesse et rires, espérance et déceptions, esquissant bien plus que des visages : elle brosse le portrait d'histoires qui enfin ont un sens et trouvent un écho dans le coeur de chacun même si l'on aurait aimé que la valse soit à deux temps plutôt qu'à trois, le risque étant de nous oublier sur le bord de la route à force de va-et-vient.

Le casting haut en couleur et plein de bon sens permet à ce premier long métrage d'éviter le naufrage, la trop grande sophistication empêchant en revanche les intrigues de jouir d'un intérêt pourtant certain du fait du manque d'empathie suscité par la plupart des cas. Il faudra à l'avenir éviter l'écueil du family movie caricaturiste pour que le prochain rendez-vous ne soit pas manqué.

Rang : C

Plus d'infos sur ce film

Terminator Renaissance  

Posted by Azariel in

Terminator 4, ou l'opus de la renaissance annoncée. C'est pourtant à un enterrement que l'on assiste. Pas que James Cameron soit enfoui six pieds sous terre, mais plutôt qu'il n'a jamais voulu retrousser ses manches pour s'occuper lui-même des suites données aux deux monuments de la SF que sont Terminator (1984) et Terminator 2 : le jugement dernier (1991). Qui l'en blâmerait, cela dit ? T2 bouclait la boucle et comme le disait le seul cinéaste qui ait jamais su faire quelque chose des talents d'acteur (*sigh !*) d'Arnold Schwarzenegger, il n'est nul besoin de donner suite à un diptyque se suffisant à lui-même. Ce n'était toutefois pas l'avis du célèbre producteur Mario Kassar (fondateur de la défunte Carolco International Pictures, société de production à l'origine de gros hits d'action durant les années 80), reformant pour l'occasion de Terminator 3 : le soulèvement des machines (2003) son tandem de choc avec Andrew G. Vajna. Faisant fi de la non-participation du futur créateur d'Avatar, ils engagèrent le réalisateur de Breakdown (1997) et U-571 (2000) Jonathan Mostow pour prendre la relève et nous offrir une simili-continuité à T2 (les mauvaises langues parleront plutôt de "remake"). La suite, on la connait, et à ce jour on recherche encore activement le corps du défunt metteur en scène dans les entrailles d'Hollywood. Il parait aux dernières nouvelles qu'un producteur a été assez frappé de la cafetière pour financer son come-back avec le très attendu (oui, c'est ironique) Clones.

Mais revenons à nos moutons (ou à nos cyborgs, en l'occurence). Six ans après que la trilogie ait été achevée, un nouvel épisode pointe le bout de son nez sur nos écrans, Terminator Renaissance étant le premier d'une trilogie inédite prévue par les nouveaux producteurs à la tête du projet (Kassar et Vajna étant cette fois producteurs exécutifs). La trilogie prend alors des allures de saga et le public, quant à lui, piaille d'impatience de voir le résultat sans le Gouvernator devant la caméra mais avec Christian Bale et Sam Worthington pour lui succéder. Après des mois de campagnes publicitaires et de matraquage marketing, le résultat est à présent sous nos yeux. Et c'est dans ces moments-là que l'on se met à envier les aveugles...


Ce dont souffre Terminator Renaissance, pour commencer, c'est de son passé. A partir du moment où un film s'inscrit dans la continuité de plusieurs autres longs métrages, qu'il s'agisse d'un renouveau ou non, il y a un héritage, un lourd tribut sur lequel on ne peut pas fermer les yeux. Or, le réalisateur à la charge de sonner cette messe funèbre n'en fera rien. Il aura beau multiplier les clins d'oeil aux premiers films, souvent maladroitement voire grossièrement amenés, rien n'y fera, T4 (ou T1', comme bon vous semble) ne respecte pas le minimum imposé par le cahier des charges d'une bonne suite. Cela va de la chanson You could be mine des Guns N' Roses (titre-phare dynamisant le second volet) convoquée ici le temps d'un énième bâillement, au pompage plan par plan de certaines séquences d'action des opus de Cameron, jusqu'à parfois reproduire à l'inclinaison de caméra près le même schéma sensori-moteur de ses aînés. On veut bien qu'il y ait allusions et hommage, mais de là à copier son voisin, il y a de quoi coller un zéro pointé.

Une mauvaise note partagée par Danny Elfman, à mille lieues de la qualité des compositions musicales auquelles il nous a habitué chez un Burton ou un Raimi par exemple. Le massacre (et encore, le terme est faible) du thème principal originellement composé par Brad Fiedel est l'un des nombreux exemples qui pousse à écouter Terminator Renaissance avec les yeux uniquement, pour peu que notre envie de perdre la vue ne devienne pas pulsionnelle. Car la palme du mauvais goût est à remettre sans conteste à McG, réalisateur sans la moindre once de génie artistique, incapable d'imprimer une esthétique et une harmonie cinématographique à son immense gâchis. Son talent à concevoir et élaborer son espace par le biais du choix de l'angle de ses plans n'a guère évolué depuis Charlie et ses drôles de dames, et l'on a peine à voir la différence entre sa façon d'appréhender le cinéma et celle de mettre en images les vidéoclips qu'il a par le passé tournés.


McG devient même particulièrement agaçant lorsqu'il affiche fièrement à l'écran le budget colossal de son film sans le moindre soupçon d'intentions créatives, et donne l'impression d'un gamin à qui l'on vient de filer un nouveau jouet : caméras heurtées, mouvements de plans à plus de 180°, effets spéciaux et plans larges à foison... Il a les moyens, et il veut que cela se voit. C'est avoir bien mauvaise opinion de la saga voire du cinéma. Cameron avait réussi le pari insensé d'être le premier à mettre le numérique au service de l'histoire, McG parvient quant à lui à enfouir l'histoire sous le numérique. L'exploit est de taille, mais ne lui jetons pas la pierre car il est loin d'être le premier à tomber dans ce piège.

De même, il fallait pour lui réussir à se débattre avec un scénario fort douteux : passons sur l'amourette entre un humain et un cyborg, le problème est tout autre. Si la trame principale se tient, et si la plus grande réussite de Terminator Renaissance est de stopper la surenchère technologique entamée dans Terminator 2 : le jugement dernier (ça ne vous a pas gêné vous, cette histoire de métal liquide ?) afin de revenir aux fondements mécaniques, là où l'idée de machine et de robotique rendait le T800 modèle 101 terrifiant (parce que crédible, justement), on ne pourra s'empêcher de regretter tous les à-côtés qui faisaient la richesse et la profondeur de la mythologie "Terminator". Le premier film était incroyablement visionnaire, le second développait des thèmes puissants tel que celui de la paternité, tout deux philosophaient sur la notion de destin. Une opulence qui marque comme souvent la frontière entre la complexité introspective de la science-fiction et les horizons bien moins méditatifs du film d'action. Car ne nous y trompons pas, ce nouveau volet entre clairement dans la seconde catégorie, à contrario de ses prédécesseurs.


Jugé en tant que tel, Terminator Renaissance n'est pas désagréable : si c'est tout ce que l'on attend d'un film, et si l'on est frappé d'amnésie sur ce qu'est un Terminator, alors oui, le long métrage de McG est un film divertissant bourré d'action et d'effets spéciaux qui ne nécessitera que très peu vos neurones, et ne sollicitera jamais vos propres sentiments. Il ouvre la voie à une nouvelle dimension scénaristique grâce au jonglage spatio-temporel opéré (une nouvelle mode à Hollywood après Star Trek ?) et assure une nouvelle histoire où le convenu n'est pas de mise. Et qu'importe si Christian Bale est très en dessous de ses moyens (même si l'on a peine à voir les nuances dans son jeu depuis Equilibrium, à croire que faire du cinéma l'ennuie terriblement ou qu'être mono-expressif est la seule corde qu'il ait à son arc), le script est à la portée de tous et ses mystères se dénouent rapidement (à tel point que deux heures après la séance, on n'y pense déjà plus).

On sent néanmoins que le montage n'a pas fait que du bien à ce T4. L'action ayant été très clairement privilégiée, certaines trames sont tout bonnement passées à la trappe, à commencer par la relation entre John Connor et sa femme Kate (ici interprété par Bryce Dallas Howard), cette dernière étant réduite à quelques apparitions et un plan sur sa grossesse. D'autant que John lui-même n'est pas le moteur de l'action dans ce découpage, rôle dévolu à Marcus Wright, véritable personnage principal de l'oeuvre. Un comble. Mais pas forcément en contradiction avec l'esprit d'inovation qui souffle sur les braises de la renaissance voulue, même si celle-ci déçoit bien plus qu'elle ne convainc.

Un dernier mot sur le peu de présence de l'humour qui mettait du sel à la saga (ici, vous rieriez uniquement en reconnaissant les divers caméos) et les décors post-apocalyptiques choisis par l'équipe artistique afin de représenter 2018, bien plus austères que ce que les différentes affiches annoncaient. En espérant un futur Terminator en 2029, époque bien plus prometteuse au regard de la première trilogie. En espérant surtout un cinéaste bien plus inspiré que celui choisi, ce qui semble bien mal barré puisqu'il est déjà annoncé à la tête de Terminator 5. Ou quand on touche le fond il y en a que ça amuse de creuser encore.


En bref : [SKYNET AUTOBOOT] Action... OK / Effets spéciaux... OK / Explosions... OK / Mise en scène... DYSFONCTION / Scénario... DYSFONCTION / Montage... FATAL ERROR / Acteurs... SEARCHING IN PROGRESS / Film... ERASE & REWIND REQUIRED.

Rang : C

Plus d'infos sur ce film

Antichrist  

Posted by Azariel in

Et si Antichrist, dernier né du réalisateur danois Lars von Trier, était finalement, esthétiquement et formellement, le film le plus ambitieux qu'il ait jamais fait ? Bien sûr, Antichrist se veut surtout et avant tout choquant, dépassant les frontières de la pudeur horrifique jusqu'à la surenchère sinon l'écoeurement, avec son aliénation misogyne pleine de violence et de superficialité. Son érotisme forcené tend trop rarement vers l'épure pour comprendre et éclairer la pensée humaine sur les différentes strates de la pulsion, tant émotionnelle que charnelle.

Et pourtant, il y a derrière l'esprit dérangé d'un cinéaste qui se perd dans cette semie-histoire de couple aux portes des enfers et tentant d'y trouver le salut après la perte de leur enfant un oeil prodigieux, un goût pour la destruction du soi magnifiquement mise en abîme à travers trois chapitres analytiques au sein desquels la psychose des sens est glorifiée au profit d'une atmosphère aussi pesante que les images les plus béotiennes jalonnant les quelques 1H44 du film. Le prologue est à ce titre époustouflant de grâce et de splendeur, précurseur d'une série d'images dont la magnificence laisse pantois au point d'oublier que c'est l'épouvantable qui quelque part, dans l'ombre d'un plan, rôde et pestifère, dans une nature toujours plus mise à l'épreuve par le regard de von Trier. La verdure n'a aucune morale dans le monde de cet homme, sinon d'être la conjugaison des instincts les plus fourbes et de la conscience la moins noble. Le dédale de ses contre-courbes pousse à la dysharmonie mentale, jusqu'aux abords d'une frontière que l'on évite de franchir de peur de faire face à son propre reflet.

Lars von Trier, lui, ne recule pas. Filmant les corps et les coeurs de ses deux acteurs habités, Charlotte Gainsbourg somptueuse de perversité et de détresse, Willem Dafoe bouleversant de justesse et d'opacité, il nous offre une oeuvre cinématographique certes licencieuse et indécente, mais également une expérience loin des clivages de la bienséance quand il y a besoin de retrousser les manches pour attraper le diable par les cornes. C'est parfois à ce prix que l'on peut donner ainsi un visage à nos démons.

Rang : B

Plus d'infos sur ce film

Ne te retourne pas  

Posted by Azariel in

L'affiche semblait belle. Monica Bellucci et Sophie Marceau, deux beautés tantôt sulfureuses tantôt ténébreuses réunies sous l'égide de Marina De Van, pur produit de la fémis et réalisatrice du très réussi Dans ma peau. Un premier film dans lequel elle témoignait déjà d'allants philosophiques à travailler les corps mutilés et la crise du soi avec pour toile de fond un violent trauma.

Dans Ne te retourne pas, les mêmes obsessions sont travaillées avec ce personnage peu commun de Jeanne, un écrivain en quête de réponses sur un passé oublié à travers son premier roman. Puis l'étrange s'invite au gré de son effondrement psychologique, son visage et son corps se transformant peu à peu, son entourage également. La vérité passe donc par une longue agonie qui la conduira sur le sentier de la mémoire retrouvée, une longue agonie se caractérisant par une transformation progressive et effrayante. Et c'est bien là tout le problème : le film perd son temps à multiplier les plans sur les miroirs et la crise identitaire au point de raconter peu jusqu'à se répéter inlassablement. De Van, perdue dans sa mise en scène essentiellement démonstrative, n'imprime aucun rythme à son histoire et laisse de ce fait le temps au spectateur de trouver toutes les réponses aux questions que le film cherche à esquisser.

Si la quête métaphysique tient davantage du cauchemar que de l'onirisme, l'ambiance étouffante tient pour beaucoup dans la sempiternelle complainte des violons qui finit par user la patience des oreilles les plus attentives à la bande sonore, trop peu travaillée pour nous entraîner dans le monde viscéral des méandres de l'âme humaine que la réalisatrice cherche à dépeindre. Le talent des deux actrices est trop peu sollicité pour laisser quoique ce soit auquel se raccrocher, sinon à sa propre déception et à d'amères regrets.

Rang : D

Plus d'infos sur ce film

[Mon mois de...] Juin 2009  

Posted by Azariel in

Après une petite pause de quelques jours (qui se prolongera la semaine prochaine parce qu'après les partiels, ce seront des vacances bien méritées qui m'éloigneront des salles de cinéma parisiennes), je reprends le temps d'un week-end le chemin du clavier afin de faire un petit tour d'horizon des sorties du mois de juin m'intéressant, certaines parce qu'alléchantes, d'autres parce qu'attisant tout simplement ma curiosité. Baloo le disait : "Il en faut peu pour être heureux !"

Jun Ji-hyun is back ! :love: (Blood : The Last Vampire)

  • Difficile d'échapper le 03/06 à la déferlente Terminator Renaissance, attendu comme le messie pour les uns, craint (et à raison après le très décevant Terminator 3 : le soulèvement des machines) par les autres, il est certain que CinéBlog ne manquera pas le premier volet d'une trilogie annoncée. Autre évènement, la sortie du dernier Lars von Trier, Antichrist, un film qui n'a pas laissé le dernier festival de Cannes indifférent. Dans la série des films récompensés, on citera également Departures, très prometteur. Restera de la place pour caser un petit The Women et évidemment Ne te retourne pas, pour la simple et bonne raison que Sophie Marceau joue dedans ! (oui, je sais, c'est plus de l'amour, c'est de la rage à ce stade).
  • Grosse semaine à partir du 10/06, avec pas moins de sept films à voir. En vrac Who's that Knocking at My Door (le tout premier Scorsese sur grand écran, ça ne se loupe pas !), Sunshine Cleaning, Coraline (dont les critiques sont très élogieuses), Je vais te manquer (la bande annonce est plaisante, non ?), Story of Jen, Dancing Girls (avec mon ami Loky5, très certainement !), et enfin Les Beaux gosses. M'étonnerait que je trouve le temps de caser tout ça.
  • Et sans transition, passons à la semaine cinématographique débutant le 17/06 avec la sortie du très attendu Blood : The Last Vampire de Chris Nahon, qui sera l'occasion pour nous de retrouver la talentueuse actrice de My Sassy Girl et Windstruck. Hanté par ses ex pourrait éventuellement chatouiller mes zygomatiques (et surtout je trouve Jennifer Garner so lovely), Lascars parce que la réplique à la MacGyver m'a fait marrer, et enfin Tellement proches par curiosité.
  • Grosse semaine que celle du 24/06 avec pour commencer le blockbuster Transformers 2 la revanche, que l'on espère aussi divertissant que le premier opus. Etant fin gourmet et fanboy du cinéma asiatique, je serais aux anges devant Le Grand Chef d'autant que le manga dont est tiré le film est relativement sympathique. Jeux de Pouvoir est un film que j'attendais depuis longtemps, je le suivais de près depuis l'annonce de sa mise en chantier, pour son réalisateur Kevin Macdonald et pour sa tête d'affiche, Russell Crowe, et pour son speech, très encourageant. Autre film qui m'a l'air funky, Very Bad Trip (un rapport au merveilleux Very Bad Things tant le titre et le sujet sont proches ?) de Todd Phillips. Qui a dit déjà que sans alcool la fête est plus folle ?

Un mois de juin étonnamment moins chargé que d'habitude par la sortie des gros calibres américains, cependant l'été sera chaud sur la planète cinéma, avec en vrac du Woody Allen, du Quentin Tarantino, du Michael Mann, ou encore du Robert Rodriguez qui s'annoncent ! *recherche machine à voyager dans le temps sur ebay*


(Liste non exhaustive et ne regroupant que les films m'intéressant de prime abord)