Après nous avoir fait explorer les fonds marins, après avoir fait brûler comme jamais l'asphalte, après nous avoir fait voyager dans l'espace, ces magiciens de l'animation nous proposent de décoller au septième ciel en compagnie de Carl Fredricksen, un vieux grincheux aventurier dans l'âme qui décide de transformer sa maison en Nautilus des airs après la disparition de sa tendre moitié. Inconsolable mais décidé à réaliser le rêve de celle qu'il a toujours aimé, Carl entraînera le jeune Russell dans un paradis perdu d'Amérique du Sud où ils y croiseront chiens un rien bavards et volatile étrange particulièrement friand de chocolat.
Ce qui frappe tout d'abord, c'est l'incroyable densité du scénario, Bob Peterson et Pete Docter n'ayant rien laissé au hasard. Tout ici se justifie, chaque "pourquoi" trouve son "parce que" avec une facilité déconcertante, même si la complicité du spectateur est mise à rude épreuve dans le simple fait de concevoir une maison soulevée par aussi peu de ballons et dirigée à l'aide de tentures. Mais qu'importe le réalisme car Là-haut touche à des réalités très concrètes, à savoir l'acceptation du deuil et l'accomplissement de soi. Le besoin de découvrir à nouveau l'envie de vivre se juxtapose à la soif de grands espaces, ce nouvel infini synonyme de grande épopée où aventure rime avec un nombre incalculable de superlatifs qu'il convient d'évoquer brièvement : ébouriffant, émouvant, coloré, spectaculaire, foisonnant, généreux, enivrant, ou encore époustouflant. Bref, le long métrage de Peterson et Docter déborde d'une tendresse hautement contagieuse.
En bref : Parfaitement animé, profondément touchant, véritable modèle de rythme et de bravoure, Là-haut apparaît comme le film qui rappelle à toutes et tous qu'en matière de film d'animation, Pixar est de loin le maître du genre.
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