Il y a les intentions, et il y a le résultat. Louables sont les premières, décevant sinon horripilant est le second. Le scénario élabore deux pistes majeures et loin d'être insipides : l'histoire de deux frères, deux âmes noyées par la complexité de leurs propres tourments, l'un parce qu'il a tout sacrifié pour la musique au point de laisser femme et enfant sur le bord de la route, l'autre fuyant son incapacité à affronter la vie dans un jeu de rôle où résonnent passion pour l'Histoire et excitation que le quotidien ne lui offre pas. Quand le premier tente de se retrouver en se perdant dans l'univers du second, sont mis en abîme les liens fraternels et la langueur d'une descente aux enfers prometteuse.
Las, comment ne pas se révolter si la base-même du scénario trouve son pilier dans l'un des clichés les plus persistants de ces trente dernières années, Demain dès l'aube n'hésitant pas à présenter les rôlistes comme de grands malades inquiétants et inquiétés. Ou est la notion de jeu dans tout cela ? Une fois encore, le réalisateur-scénariste Denis Dercourt choisit la solution de la facilité et laisse à penser qu'il est plus aisé de suivre le mouvement d'une opinion commune plutôt que de s'y confronter pour la mettre à l'épreuve. L'on aurait pu passer sur ce sérieux problème si la toile psychologique qu'il tisse entre ses personnages avait une une réelle densité, or la tendance à ne pas mener à terme ses réflexions est trop récurrente pour ne pas être ignorée. Difficile dès lors de croire à cette spirale infernale qui aboutit à une vengeance aussi futile que malhabile, d'autant que l'intérêt au final n'était franchement pas là où Dercourt nous entraîne.
On en vient à penser que le cinéaste s'appuie uniquement et malheureusement sur l'interprétation convaincante de Vincent Perez et Jérémie Renier, tout deux au diapason dans une oeuvre frôlant les frontières du thriller sans jamais oser y basculer pleinement. C'est ce manque de parti pris qui fait bien mal les choses.
Las, comment ne pas se révolter si la base-même du scénario trouve son pilier dans l'un des clichés les plus persistants de ces trente dernières années, Demain dès l'aube n'hésitant pas à présenter les rôlistes comme de grands malades inquiétants et inquiétés. Ou est la notion de jeu dans tout cela ? Une fois encore, le réalisateur-scénariste Denis Dercourt choisit la solution de la facilité et laisse à penser qu'il est plus aisé de suivre le mouvement d'une opinion commune plutôt que de s'y confronter pour la mettre à l'épreuve. L'on aurait pu passer sur ce sérieux problème si la toile psychologique qu'il tisse entre ses personnages avait une une réelle densité, or la tendance à ne pas mener à terme ses réflexions est trop récurrente pour ne pas être ignorée. Difficile dès lors de croire à cette spirale infernale qui aboutit à une vengeance aussi futile que malhabile, d'autant que l'intérêt au final n'était franchement pas là où Dercourt nous entraîne.
On en vient à penser que le cinéaste s'appuie uniquement et malheureusement sur l'interprétation convaincante de Vincent Perez et Jérémie Renier, tout deux au diapason dans une oeuvre frôlant les frontières du thriller sans jamais oser y basculer pleinement. C'est ce manque de parti pris qui fait bien mal les choses.
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on 18 août 2009
at mardi, août 18, 2009
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Critique de film
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