Fantastic Mister Fox : la bande annonce !  

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Alors que beaucoup ont du mal à se remettre du voyage A bord du Darjeeling Limited (pour ma part, je reste encore ébloui par le court-métrage ouvrant le film), les premières images du prochain film de Wes Anderson viennent pointer le bout de leur museau sur la toile. Et quel museau !

Fantastic Mister Fox est un film d'animation qui va rassembler les voix de George Clooney, Bill Murray, Jason Schwartzman, Willem Dafoe, Adrien Brody, Owen Wilson, Meryl Streep, Michael Gambon, Brian Cox, ou encore Wes Anderson himself. Excusez du peu. Il sera question d'un renard futé comme tout à la recherche de nourriture allant se faire les dents sur la volaille de trois éleveurs. Basé sur les récits de Roald Dahl, le film devrait sortir le 13 novembre 2009 aux Etats-Unis, et le 23 décembre chez nous. Sortez vos calendriers !



[Box Office semaine 30] Statu quo en tête du box-office  

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Michael Jackson occupe actuellement le devant de la scène musicale, mais c'est d'un autre génie de la musique dont j'ai envie de vous parler. Considéré à juste titre comme le plus grand chanteur de la soul music sudiste, il connut un destin tragique dans un accident d'avion. Il n'était alors âgé que de 26 ans, mais son oeuvre demeure incroyablement dense pour un homme qui n'eut que cinq ans pour poser une griffe à jamais indélébile sur la musique, de la pop à la soul en passant par le rock 'n' roll. Alors si vous n'avez jamais entendu parler d'Otis Redding, si votre oreille n'a jamais eu l'immense bonheur de connaître des tubes comme (Sittin' On) The Dock Of The Bay, These Arms Of Mine, I've Been Loving You Too Long, ou encore Satisfaction, arrêtez de lire cet article, de toute façon il est sans intérêt : les mêmes films squattent sans surprise la tête du box-office. Mais écouter pour la première fois du Redding, pour le coup je vous envie, et plus encore.


The Top :
  • Harry Potter et le Prince de sang mêlé, deuxième. Le sixième opus de la saga conserve sans peine la tête du box-office et dépasse au passage les quatre millions d'entrées. Plus que deux et les chiffres de L'Ordre du Phénix seront sinon dépassés au moins atteints.
  • Avec deux semaines de plus au compteur, L'Age de glace 3 : Le Temps des dinosaures n'est pas prêt de passer à la trappe. Vous êtes plus de six millions à vous être précipités sur les nouvelles aventures de l'inénarrable bande des grands froids, et l'on ne vous en jettera sûrement pas la pierre de notre côté !
  • Du côté de Public Enemies, même si les chiffres sont moindres, il n'en demeure pas moins que le film est en passe de devenir le plus gros succès de Michael Mann sur notre territoire, titre détenu pour l'instant par le discutable Miami Vice et son million et demi d'entrées.
  • Côté nouveautés, Une semaine sur deux (et la moitié des vacances scolaires) séduit près de 200 000 français, soit une longueur d'avance sur les acrobaties pas si impressionnantes de Tony Jaa dans Ong-Bak 2, la naissance du dragon. Pas mal quand on a que les miettes pour soi.

The Flop :
  • Là où Borat avait attiré plus de 350 000 spectateurs après une semaine d'exploitation, Brüno ne convainc que 133 801 d'entre eux. Comme quoi la grossièreté n'est pas la solution à tout, bordel de merde !
  • J'ai dit que je ne parlerai pas de Totally Spies ! Le film, je ne le ferai donc pas. N'empêche, il est dans la rubrique "Flop", et c'est déjà très causant en soi.
  • En revanche, je suis consterné par le manque d'intérêt de mes chers *sigh* compatriotes vis à vis de Victoria : les jeunes années d'une reine, que j'ai vu pour ma part déjà deux fois. Treizième avec seulement 61 648 fauteuils occupés pour 181 copies, c'est peu. Les miettes, toujours les miettes...
  • Adieu Gary avait relativement peu de chance de faire du chiffre puisqu'avec seulement 53 copies dans toute la France, il est presque logique que le film n'attire que 33 700 d'entre nous, occupant pour le coup la quatorzième position.

These arms of miiiiiiiine, They are burniiiiiiiiing ! Burning from wanting youuuuuuuu ! These arms of miiiiine, They are wantiiiiiiing ! Wanting to hold youuuuuu !

Là-haut  

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Ils sont décidément très forts chez Pixar. De merveille en merveille, les petits génies du studio à la solde de Disney n'arrêtent pas de nous surprendre, et on ne s'en plaindra pas.

Après nous avoir fait explorer les fonds marins, après avoir fait brûler comme jamais l'asphalte, après nous avoir fait voyager dans l'espace, ces magiciens de l'animation nous proposent de décoller au septième ciel en compagnie de Carl Fredricksen, un vieux grincheux aventurier dans l'âme qui décide de transformer sa maison en Nautilus des airs après la disparition de sa tendre moitié. Inconsolable mais décidé à réaliser le rêve de celle qu'il a toujours aimé, Carl entraînera le jeune Russell dans un paradis perdu d'Amérique du Sud où ils y croiseront chiens un rien bavards et volatile étrange particulièrement friand de chocolat.

Ce qui frappe tout d'abord, c'est l'incroyable densité du scénario, Bob Peterson et Pete Docter n'ayant rien laissé au hasard. Tout ici se justifie, chaque "pourquoi" trouve son "parce que" avec une facilité déconcertante, même si la complicité du spectateur est mise à rude épreuve dans le simple fait de concevoir une maison soulevée par aussi peu de ballons et dirigée à l'aide de tentures. Mais qu'importe le réalisme car Là-haut touche à des réalités très concrètes, à savoir l'acceptation du deuil et l'accomplissement de soi. Le besoin de découvrir à nouveau l'envie de vivre se juxtapose à la soif de grands espaces, ce nouvel infini synonyme de grande épopée où aventure rime avec un nombre incalculable de superlatifs qu'il convient d'évoquer brièvement : ébouriffant, émouvant, coloré, spectaculaire, foisonnant, généreux, enivrant, ou encore époustouflant. Bref, le long métrage de Peterson et Docter déborde d'une tendresse hautement contagieuse.


Bien sûr on pourra regretter une légère baisse de rythme une fois la destination atteinte, arguant que le monde onirique promis manque de folies candides issues du plus profond des entrailles de l'imaginaire exotique. Mais n'est-ce pas pas là toute l'intelligence des artistes de Pixar d'avoir privilégier la densité émotionnelle à la surcharge dépaysante, d'autant que l'anthropomorphisme des animaux permet de ne jamais s'écarter des considérations humaines inhérentes aux desseins affichés par cette histoire capable de nous faire passer des rires aux larmes en un battement d'aile de dodo. En témoigne le générique ouvrant le film, d'une virtuosité encore jamais égalée pour raconter la vie de deux personnes qui se sont aimées une vie durant. Incontestablement une des meilleures séquences du cinéma d'animation, la vive émotion s'en dégageant devant beaucoup au travail du compositeur Michael Giacchino. Tout cela constitue une parcelle des nombreuses raisons qui font de Là-haut un des films les plus indispensables à voir cette année, le risque de ne plus toucher terre étant fortement conseillé.


En bref : Parfaitement animé, profondément touchant, véritable modèle de rythme et de bravoure, Là-haut apparaît comme le film qui rappelle à toutes et tous qu'en matière de film d'animation, Pixar est de loin le maître du genre.


Rang : A

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A Serious Man : le trailer du dernier bijou des frères Coen !  

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Après la semie-déception causée par Burn After Reading, Les frères Coen semblent opérer un retour aux sources avec l'OVNI que semble être A Serious Man, une comédie résolument noire qui racontera l'histoire d'un professeur du Middle West, interprété par Michael Stuhlbarg, quitté par sa femme parce que son frère, socialement inadapté, refuse de quitter leur domicile conjugal. Les premières images dévoilées sur le net témoignent du fait qu'Ethan et Joel sont loin d'avoir rangé leur folie furieuse au placard. Enjoy !





Aucune date de sortie n'est pour le moment annoncée concernant la Gaule, mais rien ne nous empêche de croiser les doigts pour espérer le voir débouler sur nos écrans avant la fin de l'année puisque la date du 9 octobre 2009 semble être celle qui est prévue sur les terres de feu Roosevelt.

Jusqu'à toi  

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Chloé est une grande rêveuse. Croyant fermement à l'amour parfait et au prince charmant, la jeune femme s'évanouit régulièrement dans les songes les plus éthérés avec pour seule compagnie ses aliénations et la sobre superficialité d'une vie qui ne lui convient pas. Jusqu'au jour où une valise rouge égarée se retrouve par un heureux hasard sur le pas de sa porte. Son propriétaire, Jack, un américain lunaire dans la tourmente d'une relation se consumant à grandes flambées, lui est inconnu. Et pourtant il suffira à Chloé de mettre son nez dans ses affaires pour tomber irrémédiablement amoureuse de lui, privilégiant la pensée fugace de l'esquisse romanesque à l'abrupte réalité.

Premier long de Jennifer Devoldere, Jusqu'à toi subit les stigmates de l'inexpérience à plusieurs échelles, à commencer par cette envie encombrante de nous livrer un univers évanescent et décalé au détriment d'une histoire profondément ancré dans les malaises affectifs qu'elle tente de dépeindre, s'éloignant trop souvent de ces personnages nécessairement foudroyés par la légèreté à travers clichés récurrents et manque d'entrain tant dans le scénario, un rien surfait, que dans la mise en scène, esthétiquement soignée mais hélas trop sage pour épouser la folie qu'elle tente d'illuminer. L'enchantement s'en retrouve in extenso désenvoûté par une redondance générale qui laisse entrevoir un manque cruel de surprises et de magie, pourtant vital dans le contexte romantique ici établi.

Reste la performance de Mélanie Laurent, pleine de facéties et de frivolité, et celle de Justin Bartha, parfait dans les vêtements défouraillés de ce jeune bohème partagé entre harmonieuse mélancolie et joies désabusées. Dommage que l'on ne s'attache guère plus à leurs personnages, car l'originalité elle ne manquait pas.


Rang : C

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Troisième trailer pour 20th Century Boys : The Final Chapter  

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Alors que le premier volet est sorti en janvier dernier sur notre territoire, nous pouvons d'ores et déjà découvrir le tout nouveau trailer du troisième chapitre de la trilogie adaptant 20th Century Boys, un célèbre manga japonais de Naoki Urasawa racontant sur deux timelines distinctes la passionnante histoire d'une bande de copains imaginant la fin du monde au gré de leur récit jusqu'à ce qu'une trentaine d'années plus tard, l'un d'entre eux décide d'exaucer leur vision...

Une oeuvre dense et dramatique qu'il n'est guère évident à cerner dans son entièreté, et c'est le réalisateur Yukihiko Tsutsumi qui est en charge de retranscrire son univers tant bien que mal. N'ayant pas obtenu le succès escompté chez nous, nous ne devrions pas avoir le plaisir de découvrir les deux derniers films mais croisons les doigts pour que cela arrive jusqu'à chez nous en DVD / BD !


Sortie prévue pour le 29 août 2009 au Japon.

Le Portrait de Dorian Gray en un trailer  

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Oubliez l'immense gâchis que fut La Ligue des Gentlemen Extraordinaires de Stephen Norrington malgré un personnage de Dorian Gray tout en élégance sous les traits de Stuart Townsend. Oliver Parker (Othello) met les compteurs à zéro avec Le Portrait de Dorian Gray et Ben Barnes (Un mariage de rêve) dans le rôle-titre. Il sera épaulé par Colin Firth et Rebecca Hall (dernièrement vue dans Vicky Cristina Barcelona) pour donner vie à cette adaptation cinématographique du célèbre roman d'Oscar Wilde. Aucune date de sortie n'est prévue à l'heure actuelle en ce qui concerne le plat pays qui est le nôtre, mais gageons que cela devrait changer dans les semaines qui viennent !

Trois minutes de Tron Legacy !  

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Décidément, nous vivons là une semaine événementiel côté trailers. Après celui du très attendu Alice au pays des merveilles de Tim Burton, voici que débarque sur la toile les premières images de Tron Legacy. Il ne s'agit ni du teaser ni de la bande annonce, mais de ce que l'on appelle dans le jargon commercial le "test trailer", celui-là même qui fut présenté l'an dernier au Comic-con afin de vendre le film (il a par ailleurs été présenté de nouveau au Comic-con cette année mais en 3D).

Pour rappel et pour ceux qui vivraient dans une grotte, Tron Legacy est la suite de l'un des films les plus marquants de l'histoire du cinéma. Sorti en 1982, Tron fut le premier film à utiliser des séquences retravaillées ou conçues par ordinateur, révolutionnant pour le coup l'usage que l'on avait des effets spéciaux. Film de science-fiction ayant scotché toute une génération, Tron (tirant son nom du mot élecTRONique) fut réalisé par Steven Lisberger et racontait l'histoire de de Flynn (Jeff Bridges), programmeur de génie, se retrouvant matérialisé dans un univers informatique et qui devra sortir victorieux de jeux tous plus mortels les uns que les autres s'il veut retrouver le monde des humains. Un film en somme dans l'ère de son temps, celui où le jeu vidéo et les ordinateurs vivaient les prémices d'une aube nouvelle, celle des nouvelles technologies.




Déjà la tête du premier opus, Walt Disney Pictures a confié les rênes de Tron Legacy à Joe Kosinski qui aura fort à faire pour adapter le scénario co-écrit par Adam Horowitz (Lost), Edward Kitsis (Lost) et Richard Jefferies (réalisateur de Living Hell et Blood Tide). Steven Lisberger serait également de la partie côté écriture. Comme vous allez le découvrir sur les images, Jeff Bridges rempile et reprendra son rôle mythique de programmeur de jeux vidéos, en espérant le voir revenir au premier plan tant l'acteur américain se fait plutôt rare ces dernières années. Aucune date n'est encore annoncée, mais Disney espère sortir le film avant la fin 2010, et nous aussi !

Victoria : les jeunes années d'une reine  

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Victoria est à ce jour la reine d'Angleterre qui régna le plus longuement, de 1837 à 1901. Soixante-trois années de régence qui connurent moult événements et firent de la vie de la monarque britannique la plus passionnantes de toutes. Complots politiques, tentatives d'assassinat, révolution industrielle, expansion colonialiste, Guerre de Crimée, mariage prolifique et heureux, longue descendance... Les axes de lecture ne manquent pas et à l'image du diptyque mis en scène par Shekhar Kapur consacré à la reine Elizabeth, un seul film ne suffirait pas pour explorer l'opulence d'un tel mythe.

Jean-Marc Vallée va pour sa part s'intéresser aux prémices de la prise de pouvoir de la princesse Victoria de Kent, l'histoire de Victoria : les jeunes années d'une reine retraçant l'année précédant son accession au trône jusqu'à 1840. Une ambition qui n'est pas sans nous rappeler celle d'Ernst Marischka qui avait réalisé en 1954 Les Jeunes Années d'une reine, avec Romy Schneider dans le rôle-titre. La comparaison en revanche s'arrête là, car mis côte à côte, les deux longs métrages ne se ressemblent en rien. Plus moderne sans être dépourvue de défauts (ou du moins d'absence de qualités), cette nouvelle cuvée s'en tire cependant avec les honneurs et mérite davantage que le simple coup d'oeil.

Parlons tout d'abord de ce qui fâche, à savoir le manque cruel d'originalité de l'ensemble. D'autant que l'ambition affichée de l'équipe était de nous faire oublier que nous nous trouvions devant un film historique, or à aucun moment les efforts déployés pour cela n'arrive à nous le faire oublier. La mise en scène un brin académique (mot vide de sens diront certains s'il n'en trouvait pas ici une dimension pleinement éclairée) souligne le manque d'audace qui plombe un ensemble pourtant étonnamment cohérent dans la manière fugace de dépeindre la monarchie éclatée, centre de toutes les attentions au point de négliger toute part dramaturgique inhérente à la nécessité d'insuffler l'épique dans le tragico-romantique.


Passé ces délicates fissures, le coeur ne peut renier ce que les yeux parviennent à transcender tant certaines images regorgent de splendeur. Il est surprenant par exemple de constater à quel point Vallée quadrille son espace de la même façon que Kubrick le faisait avec certes bien moins de mouvements d'appareil. L'envie de voir une certaine pratique du cinéma commune se retrouve lorsque l'on s'attache à déceler les grilles faisant le regard des deux réalisateurs dans un espace confiné, l'un dans les palais royaux, l'autre dans un hôtel pour les besoins de Shining. Un rapprochement étonnant au premier regard mais tout deux parviennent à leur manière par des cadres très serrés à faire ressentir toute l'étroitesse du lieu, insistant à travers les trajectoires de plans sur une certaine géométrie rectiligne due tant aux murs qu'aux hommes faisant corps. C'est déjà réussir à nous faire ressentir les barreaux de la cage dorée dans laquelle la reine se meut, et nous empêcher d'oublier que la jeune femme vit recluse en nous obligeant à épouser son point de vue.

On éprouve également une certaine admiration à saisir la portée esthétique donnée aux changements de focale, notamment parce que l'arrière-plan est riche de sens et raconte beaucoup, ou tout simplement parce qu'une simple perte de netteté peut permettre d'épouser l'action narrée au travers d'une séquence. En témoigne ce magnifique plan sur les bougies lors d'une énième réception, donnant à voir les bases d'une volonté de diluer progressivement l'espace pour raconter au gré de l'histoire ce qui tient une place importante dans ce film, à savoir sa part de romance des plus plaisantes entre Le Prince Albert et sa future épouse.


Cette implication émotionnelle il faut l'admettre doit beaucoup aux interprètes, chacun à leur manière apportant une subtilité des plus imprégnantes à leur rôle respectif. Au-delà de la grâce et de la beauté naturelle d'Emily Blunt, il émane de la jeune femme une retenue qui contraste avec le tempérament de feu auquel nous sommes habitués et permet de nourrir l'intériorité de cette reine qui ne s'en laisse pas découdre. Face à elle, un habitué des films en costume, récemment vu dans le très réussi Chéri de Frears, le jeune et fringuant Rupert Friend. Plus complexe qu'il n'y parait, son rôle lui donne l'occasion de montrer une fois encore la pleine mesure de son talent, qu'il s'agisse de faire tourner les têtes de la gente féminine ou d'imposer une certaine stature liée aux besoins du récit.

La palme de la finasserie va néanmoins et sans conteste à Paul Bettany que l'on avait plus vu aussi irréprochable depuis de nombreux rôles. Il en obtient ici un à la mesure de son talent, faisant preuve d'intelligence et de sagacité sous les traits d'un personnage qui n'en demandait pas moins. Lord Melbourne ayant été un homme très influent sur Victoria, il était important que l'acteur en charge de lui donner vie soit pleinement crédible sous peine de passer à côté de la dualité intéressante que l'on peut trouver dans sa promptitude à conseiller autant qu'à manipuler. Transformé physiquement, Bettany peut compter sur son regard profondément noir pour semer le trouble en nous et soulever une multitude de questions sur les raisons qui l'animent à dispenser ses recommandations.


Ce maquillage n'est d'ailleurs que l'humble reflet du travail accompli sur les costumes et la capacité de l'équipe artistique à reconstituer un autre temps. Si les décors naturels ont été privilégiés, les décors d'époque n'en sont pas moins réussis et plongent instamment au coeur de l'ère victorienne. Les violons sont encore une fois mis lourdement à contribution, comme s'ils étaient la gageure de la bonne reproduction. Faute de goût minime car très vite effacée par la merveille chanson de Sinead O'Connor venant boucler un film dépourvu d'une intrigue solide mais merveilleusement bien équilibré entre romance idyllique trames politiques. Avec un producteur comme Martin Scorsese aux commandes, on en attendait pas moins.


En bref : Avec une mise en image particulièrement inspirée et des acteurs brillants, Victoria : les jeunes années d'une reine s'avère plaisant même si l'on pourra faire l'impasse sur le manque d'ambition sinon de moyens de la mise en scène. Certains choix fascinent et l'ensemble demeure quoiqu'on en dise très plaisant sous le vernis sage et candide de l'approche historique de cette monarque définitivement pas comme les autres.


Rang : B

Plus d'infos sur ce film

Pandorum sort de l'ombre  

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Alors que nous allons retrouver d'ici quelques jours Dennis Quaid dans l'adaptation cinématographique de G.I. Joe, l'acteur américain ne quitte pas pour autant l'actualité puisque c'est la bande annonce du prochain film dans lequel il va pouvoir hurler à outrance qui vient de nous être dévoilée. A noter, Pandorum, bien que réalisé par Christian Alvart, est produit par celui qui tente de s'imposer depuis longtemps déjà comme le nouveau maître de l'horreur, à savoir Paul W.S. Anderson. Quand on sait qu'il est également à la barre de la future adaptation du célèbre jeu Konami Castlevania et après avoir vu ce qu'il est capable de faire avec une franchise comme celles de Resident Evil, d'Alien et de Predator, on a plus qu'une envie, c'est de plaindre les fans !

Pandorum est annoncé aux Etats-Unis pour le 18 septembre 2009. Aucune date n'a été communiqué pour la France. Quant à ce que cela raconte, je vous laisse le plaisir de le découvrir en images.

Saw VI : teaser et extrait en guise de tranches de pain  

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On ne pouvait s'empêcher de donner dans le jeu de mots foireux, mais nous allons nous rattraper en vous donnant à manger voir le teaser et un extrait du prochain volet de la déjà longue saga Saw. En espérant un cru bien meilleur que ce qui nous fut servi dernièrement, car si les mises à mort demeurent spectaculaires, l'intérêt lui décline au fur et à mesure des épisodes. Commercial, vous dites ?

-------------------------| Le teaser :



--------------------------| L'extrait :




Pour rappel, Saucisse nous sera servi et à emporter le 04 novembre 2009. Cette fois, c'est Kevin Greutert qui s'y colle, un nom qui n'est pas inconnu pour les fans puisque le monsieur a officié en tant que monteur depuis le tout premier épisode. Wait & scie !

The Book of Eli : première vision de l'Apocalypse !  

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Découvrez les toutes premières images de The Book of Eli, un film d'Albert et Allen Hughes (déjà auteurs du sombre From Hell), réunissant Denzel Washington et Gary Oldman dans une sombre histoire post-apocalyptique où un homme devra protéger un livre sacré détenant le secret qui sauvera l'Humanité. De quoi faire plaisir aux orphelins de Mad Max et aux fondus de Fallout. Nous n'irons cependant pas pousser la comparaison jusqu'au Cyborg d'Albert Pyun, les fans de Jean-Claude Van Damme risqueraient d'apprécier.



The Book of Eli est annoncé au 15 janvier 2010 sur le sol américain, aucune date n'est encore précisée pour les mangeurs de camembert que nous sommes. Avec un budget de 80M$ et ce trailer plus que prometteur, gageons néanmoins que notre patience sera nous l'espérons récompensée.

Nouveau trailer pour Whiteout  

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Après la première bande annonce en ligne il y a plus d'un mois, Dark Castle Entertainment nous gratifie de nouvelles images sur la prochaine production de Dominic Sena, monsieur 60 secondes chrono (2000) et Opération Espadon (2001).





Whiteout est l'adaptation d'un comic book du même nom de Greg Rucka et mettra en scène la ravissante Kate Beckinsale dans le rôle d'une U.S. Marshall amenée à enquêter sur la première affaire de meurtre en plein Antarctique. M'étonnerait que vous la voyez en tenue légère dans ce film, pour le coup. Quoique... Il y a des messieurs qui risquent d'avoir chauds au regard de ces premières images...

Sortie prévue le 04 novembre 2009 dans l'hexagone.

Ninja Assassin se dévoile sur la toile !  

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James McTeigue, ça vous dit quelque chose ? Pour ceux qui ont la mémoire courte, il s'agit du metteur en scène de V pour Vendetta ainsi que le premier assistant réalisateur de la trilogie Matrix ou encore de Star Wars : Episode II - L'Attaque des clones.

Le bonhomme nous revient dans les prochains mois avec Ninja Assassin (ou Ninja dans la langue de Molière) avec la ferme intention de nous faire oublier les délires verbales de V et de nous en mettre plein la vue avec cette histoire de jeune orphelin entraîné pour devenir un assassin hors pair se retournant contre l'organisation l'ayant formé dans le but de venger la mort de l'un de ses proches. Sous les traits du futur fossoyeur à grande échelle, la star coréenne Jung Ji-Hoon, plus connu sous le nom de Rain.



La Warner annonce la sortie de ce hit en puissance pour le 25 novembre prochain. Reste à savoir si la France aura le privilège de connaître une sortie relativement proche de cette date qui ne vaut à l'heure actuelle que pour le pays des hamburgers géants.

[Box Office semaine 29] Coup de baguette magique sur le box-office !  

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Mon premier rencontre Sally. Je fais des virées entre mon second certains soirs. Ma montre indique mon troisième. Mon tout est le nouveau carton estival au box-office. Décidément, le mois de juillet est le mois de tous les records cette année. Un pronostic sur le plus gros succès de l'année ? Inglourious Basterds ? Avatar ? Là-haut ? Faites vos jeux, mais tout va bien pour les studios et les exploitants !


The Top :
  • Le sixième volet de la franchise Harry Potter provoque un véritable raz-de-marée emportant au passage le précédent record établi par Manny et sa bande avec pas loin de trois millions d'aficionados décidés à connaître la suite des aventures du jeune sorcier. Il y a de la magie dans l'air...
  • De son côté L'Age de glace 3 - Le Temps des dinosaures ne démérite pas et s'offre même le million d'entrées au cours de sa troisième semaine d'exploitation. Le record établi par les opus précédents devrait voler en éclat dans les deux semaines à venir !
  • Michael Mann et son Public Enemies continue tranquillement leur route, approchement après deux semaines le million de spectateurs dans l'hexagone. Des résultats sensiblement proches des dernières production du cinéaste américain, l'effet Johnny Depp en plus.
  • Very Bad Trip et Transformers 2 : la revanche ont cartonné, cela ne fait aucun doute. Mais après un mois à être exploités, l'exploit est de taille car tout deux demeurent dans le Top 10. De quoi appeler très prochainement des suites pour le plaisir de tous (enfin presque...)
  • Mon petit coup de coeur perso', Whatever Works, s'offre le demi-million d'entrées et continue de squatter le haut du box-office. Je crois au passage que je suis amoureux d'Evan Rachel Wood. C'est grave docteur ?

The Flop :
  • Bronson et ses 76 malheureuses copies n'ont su attirer que 54 302 français curieux de voir ce que donnait l'Orange Mécanique du XXIème siècle. Ils ont été servis. Le film se contente hélas d'une onzième place qui ne devrait pas lui garantir de beaux jours sur notre territoire.
  • Autres scores très modestes pour une première semaine, Sans rancune ! (16ème), Tricheuse (17ème), J'ai tué ma mère (18ème), et Le Roi de l'évasion (20ème) peinent à trouver leur public. Contre Harry, faut dire, ils n'avaient pas une once de chance.
  • Il faudrait appeler Jacques Pradel pour retrouver la trace dans le box-office de Girlfriend Experience, qui n'a jamais su entrer dans le Top 20 et retourne aux méandres de la création artistico-délurée. Et une baffe de plus pour Soderbergh, une !
  • Un enfant pas comme les autres subit au passage le même sort, et est reparti aussi vite qu'il est venu. Dans tes dents Cusack !

Sur ce, je vous aime adieu comme disait Hélène Segara (private joke qui va faire grincer un dentier !)

Alice au pays des merveilles : le trailer !  

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Décidément, c'est la semaines des teasers et autres trailers événementiels. Après celui de Serge Gainsbourg (vie héroïque), je vous propose de découvrir les toutes premières images du très attendu Alice au pays des merveilles de Tim Burton. Féérique !





L'incroyable réalisateur du récent Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street nous propose de revisiter à sa manière l'étrange histoire de cette jeune fille qui suiva un jour un lapin blanc. Voyage au pays imaginaire prévu pour le 24 mars 2010, et c'est peu de dire que nous sommes particulièrement impatients de découvrir l'oeuvre littéraire écrite par Charles Lutwidge Dodgson revisitée par le regard onirique de Burton !

Alice (Mia Wasikowska)



Le Chapelier Fou
(Johnny Depp)

















La Reine Rouge
(Helena Bonham Carter)




La Reine Blanche (Anne Hathaway)

Brüno  

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Le tour de force de Sacha Baron Cohen, déjà opéré sous les traits de Borat, est de réussir à mêler approche documentaire et fiction drôlissime pour tendre un miroir des plus virulents à l'encontre des sociétés occidentales, même si le mariage entre folie réelle et réalité abstraite se révèle moins percutant avec ce personnage d'homosexuel autrichien débarquant aux Etats-Unis dans l'unique but de devenir célèbre.

Brüno est donc le prétexte pour le comédien anglais de lutter à nouveau contre les discriminations les plus perverses parce que profondément encrées dans nos moeurs. Il fallait dès lors mettre en images de manière particulière la connerie humaine pour que le pied-de-nez soit aussi acerbe que la bêtise qui à l'origine le motive, ce pour quoi la puissance comique de ce pamphlet dérange aussi nécessairement qu'il amuse. Il faut la voir, cette séquence où Brüno et son assistant se tripotent sur un ring de catch devant un parterre de rednecks homophobes autant stupéfaits que furieux, ou encore celle où le gay s'amuse à tourner en dérision un véritable leader du terrorisme islamiste lors d'une interview pour le moins saugrenue. Sans parler des stars américaines épinglées comme jamais sur l'autel de l'ironie mordante, le rapprochement entre Mel Gibson et Adolf Hitler n'étant pas sans nous rappeler l'actualité récente de l'inoubliable interprète de "Mad" Max Rockatansky.

Il est alors impressionnant de constater avec quelle désinvolture l'actuel compagnon d'Isla Fisher n'hésite pas à multiplier les critiques irrévérencieuses à l'égard des compatriotes de l'Oncle Sam, parfois de manière totalement allusive, souvent en enfonçant le clou jusqu'à ce que cela soit le marteau qui le premier cède sous les coups de boutoir. C'est par ailleurs ce manque de limite qui s'avère être la limite-même de la "méthode Baron Cohen", le graveleux l'emportant fréquemment sur le discours moralisateur de la pensée burlesque diluvienne.

To bite or not to bite ? That is his answer !

Si la vulgarité est jubilatoire, il faut admettre que l'effet de surprise était quant à lui émoussé par les frasques passées du comédien sous les traits du journaliste kazakh. C'est donc dans la surenchère que Sacha Baron Cohen va chercher à offusquer, n'hésitant pas à composer avec l'impensable au point d'être foncièrement grossier sous couvert de satire choquante par essence. Celle-ci s'avère pourtant à l'occasion contingente, en témoigne cette séquence où le méat urétral d'un pénis se met à scander le prénom de Brüno. L'on veut bien qu'il y ait dénonciation du caractère très pédant du monde de la publicité et de la mode, mais la finesse n'est-elle pas une arme qu'il aurait valu parfois mieux employer afin de renforcer un propos en soi suffisamment corrosif ?

Même remarque concernant la fréquence exagérée des boutades renvoyant au nazisme lorsqu'il est question d'antisémitisme et d'homophobie, idée convenue et stéréotypée parce qu'incroyablement réductrice. L'approche caustique n'en demeure pas moins percutante mais elle est basée sur une vision personnelle et en aucun cas universelle, ce qui nous rappelle sans mal Michael Moore et son penchant à nourrir au montage son discours selon les besoins du dessein préalablement fixé. A la différence qu'un film de Sacha Baron Cohen vaut cent films de Moore parce qu'ils n'ont pas leur pareil pour confronter directement le spectateur à ce qu'il y a de pire en lui. Et c'est peut-être ainsi et seulement ainsi que les choses pourront peut-être un jour changer.

Ne craignez rien : la zoophilie n'est à aucun moment abordé dans ce film !


En bref : Bien que l'effet de surprise soit moindre, Sacha Baron Cohen se révèle toujours aussi incisif et n'a pas son pareil pour dénoncer les travers de notre société. Dans Brüno, il s'attaque sèchement à l'homophobie et au monde de la mode, faisant preuve d'une inconscience inouïe pour nous bluffer autant que pour nous convaincre. Reste quelques tendances acrimonieuses manquant de parcimonie qui devraient trouver dans la finesse ce qu'elles ne provoquent pas dans leur caractère abrupt, parce qu'il est parfois des blagues qui devraient tourner court pour être encore meilleures.


Rang : B

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Ong-Bak 2, la naissance du dragon  

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Il y a cinq ans déboulait sur les écrans français le film d'arts martiaux thaïlandais Ong-Bak : The Thai Warrior de Prachya Pinkaew, permettant à l'hexagone de découvrir un Tony Jaa impressionnant de grâce et de fureur à un point tel qu'il était volontiers présenté comme le nouveau Bruce Lee.

Passant cette fois-ci derrière la caméra tout en restant devant, Tony Jaa remet le couvert dans une suite qui n'en a que le nom puisque cette fois nous avons affaire à une ambitieuse fresque historique se déroulant dans la Thaïlande du XVème siècle dans laquelle le jeune et fougueux Tien va s'opposer au seigneur Rajasena afin de venger la mort de son père.

Un postulat des plus classiques servant de prétexte pour nous entraîner dans une nébuleuse de combats tous plus spectaculaires les uns que les autres et qui aurait pu suffire si le montage vu et corrigé par EuropaCorp pour les besoins de la version internationale nous avait épargné une conduite narrative éclatée, au point de faire rimer logique du récit avec grotesque, laissant de côté toute la dimension emphatique de celui-ci. La conclusion de ce massacre n'est pourtant pas à l'image de cette volonté singulière, car elle s'en trouve aussi vite expédiée que les ballets chorégraphiques, au demeurant peu originaux et tendant essentiellement vers la démonstration, paraissent interminables. Et puis, il faut dire ce qui est : Bruce Lee avait quand même un millier de fois plus de charisme que cela.


Rang : D

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[Z'insolite] Dark Vador danse, joue au golf, et affronte la police japonaise !  

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Petites vidéos décalées mettant en scène le Seigneur noir des Sith qui ont le mérite de nous donner le sourire en cette période de grisaille estivale. Une légère préférence pour ma part pour la première partie de la vidéo le voyant affronter la police japonaise. Enjoy !


----------------------| Dark Mc Hammer


------------------------| Michael Vador



-----------------------| Golfor Vador



--------------------| Vador goes to Japan


Serge Gainsbourg (vie héroïque) : premier teaser en ligne !  

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L'événement est de taille, les toutes premières images de Serge Gainsbourg (vie héroïque) viennent de débouler sur la toile. Vous avez d'ailleurs pu découvrir ces mêmes images depuis quelques jours dans les salles de cinéma pour certains d'entre vous.


--------------------| Le teaser




On rappellera que Serge Gainsbourg (vie héroïque) est un film réalisé par Joann Sfar qui a réuni autour de lui un casting de grande classe : Eric Elmosnino interprétera Gainsbarre, tandis que Laetita Casta assurera le rôle de Brigitte Bardot, la regrettée Lucy Gordon sera Jane Birkin, Anna Mouglalis se glissera dans les vêtements de Juliette Gréco, Philippe Katerine dans ceux de Boris Vian, Mylène Jampanoï aura à charge de donner l'illusion d'être Bambou, Sara Forestier sera quant à elle France Gall et enfin Yolande Moreau jouera le rôle de Fréhel. De quoi attiser encore plus notre impatience !

Il sera question de retracer la vie de Lucien Ginsburg, de ses jeunes années dans le Paris des années 40 à l'artiste solaire et l'icône avant-gardiste qu'il est devenu, avec la volonté affichée de s'attarder sur ses passions tumultueuses pour les plus belles femmes de l'époque.

Sortie prévue pour l'instant le 20 janvier 2010. On croise les doigts !

G.I. Joe : nouvelle bande-annonce !  

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Découvrez la nouvelle bande-annonce du très attendu G.I. Joe - Le réveil du Cobra de Stephen Sommers, cinéaste connu pour avoir réalisé les deux premiers volets consacrés à la saga La Momie ainsi que de Van Helsing.

Pour rappel, G.I. Joe est à l'origine une bande dessinée créée par David Breger en 1942 dont la renommée découle essentiellement d'une ligne de jouets produite par Hasbro. Ayant fait le bonheur de milliers d'enfants (dont votre humble serviteur, qui collectionnait ces figurines en plastique en même temps que celles à l'image des Maîtres de l'Univers et MASK), il était logique qu'un jour Hollywood se penche sur une adaptation cinématographique qui verra la lutte acharnée entre les membres du groupe terroriste C.O.B.R.A et les militaires suréquipés du commando d'élite G.I. Joe.

Sortie prévue le 05 août prochain !


-----------| La nouvelle bande-annonce

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-----------| L'ancienne bande-annonce

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Harry Potter et le Prince de sang mêlé  

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Sixième volet tiré de la saga littéraire Harry Potter, Harry Potter et le Prince de sang mêlé se sera fait attendre par des millions de fans à travers le monde désireux de découvrir les événements faisant suite à la fin tragique de L'Ordre du Phénix. La fin approche et l'ombre menaçante de Lord Voldemort plane plus que jamais sur l'école Poudlard. C'est pourtant sur une attaque particulièrement impressionnante au coeur du monde des Moldus que le film s'ouvre, les premières minutes bénéficiant de la technologie IMAX 3D avec la ferme intention de décoiffer le spectateur. Pari réussi pour David Yates, déjà réalisateur de l'opus précédent, dont la mise en scène gagne en épaisseur. Le spectaculaire incipit est à l'image des autres séquences faisant usage des effets spéciaux, toutes de grande qualité et particulièrement immersives.

Les enjeux sont de taille dans ce chapitre, car il va s'agir pour Dumbledore de préparer Harry au combat final, le jeune sorcier devant accroître considérablement sa maîtrise de la sorcellerie s'il veut avoir la moindre chance contre le Seigneur des Ténèbres. Durant 2H30, il va s'agir dès lors de plonger dans le passé de Tom Elvis Jedusor afin de découvrir le secret de son incroyable résistance, et pour cela le vieux maître va manipuler Horace Slughorn, un ancien collègue et professeur de potions, dont les souvenirs cachent la clé des défenses de l'ennemi. Il faut le reconnaître, le long métrage démarre sur les chapeaux de roues. Après une entrée en matière tonitruante, l'histoire trouve son rythme de croisière et embarque sans peine dans un univers de magie et de sorcellerie, bien aidée il est vrai par un casting haut en couleur qui ne souffre d'aucune fausse note.


Et puis passé l'heure et demie, le film perd soudainement de son substantifique intérêt. Baisse de rythme, scènes inutiles, intensité moindre, amourettes superficielles, on sent l'essoufflement alors qu'il y avait pourtant matière à frapper un grand coup. A commencer par la noirceur affichée du film, pourtant toute relative dans la mesure où le film connaît un retour vers le "tout public" pas forcément salutaire quand les romans pour leur part font le choix d'accentuer la portée tragique du destin d'Harry, les morts commençant à accabler les forces de bien au fur et à mesure de l'intrigue. L'ennui est que le film n'a très vite plus rien à raconter et apparaît au final comme la gigantesque bande annonce du dernier chapitre annoncé par la découverte du point faible de Voldemort. Autant de temps devant un film où il ne se passe pas grand chose, c'est très rapidement ennuyant.

A contrario, ce qui aurait mérité d'être poussé ne l'est pas suffisamment, à commencer par le voyage dans les souvenirs de "Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom" qui aurait nécessité un plus grand approfondissement même si l'essentiel, à savoir de nous emmener sur la piste des Horcruxes, est assuré. Même problème pour les batailles, que cela soit l'attaque surprise des Mangemorts dans un champ ou le combat final, particulièrement insipide. Mais s'il y a un personnage qui aurait mérité une plus grande attention, c'est bel et bien celui de Severus Rogue. L'on comprend que les mystères demeurent pour mieux se dévoiler lors du diptyque final, mais c'est au détriment de ce chapitre dont jaillit un cruel manque de profondeur en ce qui concerne la psychologie de plusieurs personnages. La volonté de Yates à mener à la fois trame principale et intrigues parallèles semble trop ambitieuse tant le cinéaste peine à jongler entre divertissement et émotions, bien qu'il soit à n'en point douter un formidable directeur d'acteurs avec une griffe esthétisante indéniable.


Cet Harry Potter et le Prince de sang mêlé souffre donc au final de son statut d'épisode de transition, à la fois incomplet et suffisamment passionnant pour nous faire saliver d'impatience avant le dénouement final, attendu comme le feu d'artifice venant clore une saga commencée il y a huit ans déjà. Les fans trouveront forcément à redire et leur déception sera parfaitement justifiée. Mais à tout seigneur, tout honneur, gageons que la marge de progression du réalisateur anglais est suffisamment conséquente pour pouvoir espérer un finale explosif.


En bref : Harry Potter et le Prince de sang mêlé se relève être une frustration tant pour le fan des oeuvres de J.K. Rowling que pour le spectateur lambda. En deux temps, on est d'abord sous le charme de la première moitié prometteuse du film avant que celui-ci ne sombre dans d'innombrables longueurs interminables où rien ne se passe vraiment. Le sentiment de n'être qu'un film préparant aux Reliques de la Mort n'aide en rien l'impression laissée au sortir de la séance, et malgré des effets spéciaux de grande qualité et des acteurs à la justesse remarquable, la déception demeure le sentiment le plus pesant sur notre coeur de cinéphile.


Rang : C

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[Box Office semaine 28] Un été sous la glace !  

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Aaaah, Paris au mois de juillet... Un véritable bonheur et une bouffée d'air frais pour le parisien que je suis. Les rues sont désertées, le calme est pénétrant, le temps ensoleillé... Et surtout les queues bien moins longues dans les supermarchés ! Elle est pas belle la vie ?


The Top :
  • Déjà plus de quatre millions de français en moins de deux semaines pour assister aux nouvelles aventures de Manny et sa bande dans L'Age de glace 3 - Le Temps des dinosaures. Sacrée performance qui risque d'être difficilement égalée cette année, à moins qu'un certain monsieur Potter ne vienne contrer la fulgurante ascension de la neige en juillet.
  • Michael Mann ne rate pas le coche avec Public Enemies, Johnny Depp attirant pas loin de 600 000 groupies dans les salles obscures. De quoi espérer un succès au moins aussi conséquent que ses dernières productions sur notre territoire.
  • Very Bad Trip, Le Hérisson et Whatever Works gardent le cap et continuent d'engranger tranquillement les billets verts. Il est déjà question par ailleurs d'un Very Bad Trip 2 suite au succès inespéré de ce premier opus. De bonne augure !

The Flop :
  • Difficile de parler de véritables flops cette semaine tant l'été est chargé côté poids lourds américains, du coup il ne reste que quelques miettes pour les productions françaises, à l'image de Bancs publics (Versailles rive droite) et Bambou, pourtant dans le Top 10 avec à peine moins de 100 000 fauteuils occupés.

En attendant les premiers résultats d'Harry Potter et le Prince de sang mêlé, qui devrait pas mal bousculer l'ordre établi !

Un enfant pas comme les autres  

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Joli fable que nous offre là Menno Meyjes, connu pour avoir signé plusieurs scripts en faveur de Steven Spielberg. Dans Un enfant pas comme les autres, il nous bouleverse à travers le mal-être de David Gordon (John Cusack), auteur à succès de romans de science-fiction devenu veuf mais désireux d'adopter un enfant. Il fera la connaissance du jeune Dennis (Bobby Coleman), un orphelin qui prétend venir de la planète Mars. De là commence une relation père-fils qui se tisse avec toute la difficulté que cela engendre, chacun des deux partis devant faire face aux barrières du monde les séparant.

A la fois touchante et intrigante, l'histoire facilite et met en lumière la performance des acteurs dont se dégage une sincérité attendrissante malgré une tendance à marquer le script par de longues tirades pleines de bons sentiments. La métaphore sur la solitude n'en demeure pas moins convaincante, avec une intéressante illustration de ce que doit être le rôle d'un père, entre prérogatives et acceptation de l'imaginaire lié à l'enfance. Meyjes tient à montrer la difficulté qu'il y a à encadrer un chérubin, à le structurer dans un univers d'adultes bien plus vaste et effrayant que la boîte en carton dans laquelle le jeune garçon trouvait refuge. Il y parvient avec une justesse désarmante en ayant l'intelligence de montrer que le père tente d'apprivoiser le fils autant que le fils tente de se rapprocher du père. C'est cette sensibilité qui fait la différence et nous permet d'oublier que l'ensemble est parfois très convenu.


Rang : B

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The Reader  

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A l'origine, un roman devenu best-seller de Bernhard Schlink intitulé Der Vorleser. L'histoire d'un adolescent de 15 ans, Michael Berg (David Kross / Ralph Fiennes), nouant le temps d'un été une liaison amoureuse avec la sensuelle et troublante Hanna Schmitz (Kate Winslet), de vingt ans son aînée. Jusqu'à ce qu'un jour, elle disparaisse. Des années plus tard, Michael devenu étudiant en droit assiste aux procès des crimes de guerre nazis et retrouve Hanna sur le banc des accusés, découvrant dès lors que derrière l'aura mystérieuse enveloppant celle qui jadis lui brisa le coeur se cache la blessure profonde d'avoir participé à une extermination durant l'évacuation du camp d'Auschwitz en tant que gardienne. Bouleversé, Michael découvrira le secret d'Hanna, en réalité analphabète, et décidera des années durant de lui envoyer des cassettes sur lesquelles il lui fait la lecture comme lorsqu'ils étaient amants.

Un moyen plutôt original d'évoquer la Shoah en envisageant la guerre du point de vue des bourreaux, exercice ô combien périlleux pour peu que l'on cherche à émouvoir sur ce qu'il y a de plus abject chez l'être humain. Ce que fait malheureusement Stephen Daldry un peu trop fréquemment, multipliant les gros plans sur le visage de sa Hanna, cherchant l'identification dans une mise en scène surchargée d'un sentimentalisme exacerbé (en témoigne la complainte des violons noyant la bande son tout du long) quand l'absence d'un regard s'oppose à la volonté de parler concrètement de l'Histoire. Daldry choisit par exemple de ne pas montrer la fameuse scène de l'église en proie aux flammes pour ne pas accabler Hanna davantage qu'elle ne l'est déjà. Si l'on comprend que l'accent veut être mis sur son illettrisme plutôt que ses crimes afin de centrer le script sur le regard que porte Michael sur Hanna, si cette volonté permet de poser assez justement maintes questions morales pertinentes, on aurait apprécié de la part du cinéaste une plus grande flexibilité sur la possibilité du spectateur à juger par lui-même les actes d'une femme dont la bêtise n'excuse pas tout.


Tout ici conduit à vous mettre à la place de l'ennemi, et plus encore à la plaindre et à vouloir croire en son innocence (somme toute relative). Ce travail de manipulation commence dans le premier segment historique de l'histoire, après trois longs quarts d'heure au cours desquels les deux tourtereaux batifoleront. Les interminables plans privilégiant la nudité d'Hanna à la poésie de l'enlacement des corps sont d'autant plus pervers qu'ils forcent le lien entre le personnage et le spectateur, faisant fi de toute sensualité durant ces scènes, la fougue de l'étreinte amoureuse n'ayant aucun charme sous l'oeil de Daldry. Pas plus que ces séquences de lecture qui pourtant sont en soi toutes les raisons du chiasme qui s'opèrera dans la relation entre Michael et Hanna.

Il n'en demeure pas moins que malgré de nombreuses maladresses, The Reader permet d'évoquer plusieurs thèmes forts comme celui de la responsabilité face à ses actes ou du poids du passé et du secret sur nos consciences, des questions sublimées par la seule présence de Kate Winslet sans qui le film n'aurait pas été ce qu'il est. L'intensité de son jeu favorise nécessairement l'empathie que l'on a pour son personnage, d'autant que le drame qu'elle vit est l'objet de toutes les attentions de Daldry. La mise en scène un brin académique et l'utilisation peu inspirée des flashbacks n'empêchent pas de susciter une vive émotion et un intérêt certain pour le devenir de cette ancienne SS, ce qui en soi est essentiel puisque notre trouble contribue à la réflexion.


En bref : Au final, c'est un regard mitigé que l'on porte sur cette oeuvre, d'abord parce que l'adaptation du roman est peu convaincante du fait de choix filmiques contestables et une banalisation presque choquante du Mal sous couvert de ne pas se vouloir manichéenne. The Reader est par ailleurs superbement emmené par ses comédiens, facilitant notre intérêt certain pour leur devenir et les questions que leur histoire soulève. De quoi excuser en partie les facilités scénaristiques et esthétiques.


Rang : C

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