Belle année pour le cinéma d'animation qui vit actuellement l'un de ses plus beaux moments, et ce n'est pas ce Numéro 9 qui nous fera démentir.
Bien plus sombre encore que Coraline, plus adulte aussi, la première réalisation de Shane Acker utilise l'angoisse de voir se soulever la création contre son créateur en s'éloignant des clivages explorés par ses illustres aînés. Loin de la profondeur philosophique d'un Matrix ou de l'âpreté palpitante d'un Terminator, le film se veut avant tout prétexte à montrer l'homme tel qu'il est à travers la machine, Acker conférant à ses figurines une humanité à la fois sincère et troublante. La noirceur de l'esthétique fait également sa grande beauté en plus de son étrange originalité, la dualité explorée étant à la fois signe d'innovation et d'ambition.
Incroyablement dynamique, le récit défile à toute berzingue, les séquences d'action anthologiques ne laissant à aucun moment le temps de bailler. C'est peut-être là sa seule faiblesse, l'ensemble nous apparaissant au final un rien trop court, la tension étant extrême dès les premiers instants. Mais le souffle épique insufflé à l'oeuvre ne suffit pas à faire oublier que l'intrigue aurait gagné à être davantage imprégnée de lyrisme. On parviendra néanmoins à excuser ce léger travers, l'univers graphique étant particulièrement saisissant, se dotant qui plus est de jolies trouvailles. Un petit bijou qui fera date, d'autant qu'on ne l'attendait pas à ce niveau-là.
Bien plus sombre encore que Coraline, plus adulte aussi, la première réalisation de Shane Acker utilise l'angoisse de voir se soulever la création contre son créateur en s'éloignant des clivages explorés par ses illustres aînés. Loin de la profondeur philosophique d'un Matrix ou de l'âpreté palpitante d'un Terminator, le film se veut avant tout prétexte à montrer l'homme tel qu'il est à travers la machine, Acker conférant à ses figurines une humanité à la fois sincère et troublante. La noirceur de l'esthétique fait également sa grande beauté en plus de son étrange originalité, la dualité explorée étant à la fois signe d'innovation et d'ambition.
Incroyablement dynamique, le récit défile à toute berzingue, les séquences d'action anthologiques ne laissant à aucun moment le temps de bailler. C'est peut-être là sa seule faiblesse, l'ensemble nous apparaissant au final un rien trop court, la tension étant extrême dès les premiers instants. Mais le souffle épique insufflé à l'oeuvre ne suffit pas à faire oublier que l'intrigue aurait gagné à être davantage imprégnée de lyrisme. On parviendra néanmoins à excuser ce léger travers, l'univers graphique étant particulièrement saisissant, se dotant qui plus est de jolies trouvailles. Un petit bijou qui fera date, d'autant qu'on ne l'attendait pas à ce niveau-là.
Rang : A
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on 24 août 2009
at lundi, août 24, 2009
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Critique de film
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