Numéro 9  

Posted by Azariel in

Belle année pour le cinéma d'animation qui vit actuellement l'un de ses plus beaux moments, et ce n'est pas ce Numéro 9 qui nous fera démentir.

Bien plus sombre encore que Coraline, plus adulte aussi, la première réalisation de Shane Acker utilise l'angoisse de voir se soulever la création contre son créateur en s'éloignant des clivages explorés par ses illustres aînés. Loin de la profondeur philosophique d'un Matrix ou de l'âpreté palpitante d'un Terminator, le film se veut avant tout prétexte à montrer l'homme tel qu'il est à travers la machine, Acker conférant à ses figurines une humanité à la fois sincère et troublante. La noirceur de l'esthétique fait également sa grande beauté en plus de son étrange originalité, la dualité explorée étant à la fois signe d'innovation et d'ambition.

Incroyablement dynamique, le récit défile à toute berzingue, les séquences d'action anthologiques ne laissant à aucun moment le temps de bailler. C'est peut-être là sa seule faiblesse, l'ensemble nous apparaissant au final un rien trop court, la tension étant extrême dès les premiers instants. Mais le souffle épique insufflé à l'oeuvre ne suffit pas à faire oublier que l'intrigue aurait gagné à être davantage imprégnée de lyrisme. On parviendra néanmoins à excuser ce léger travers, l'univers graphique étant particulièrement saisissant, se dotant qui plus est de jolies trouvailles. Un petit bijou qui fera date, d'autant qu'on ne l'attendait pas à ce niveau-là.


Rang : A

Plus d'infos sur ce film

This entry was posted on 24 août 2009 at lundi, août 24, 2009 and is filed under . You can follow any responses to this entry through the comments feed .

3 commentaires

Je vais profiter de ma carte illimité Pass de gaumont pour aller le voir ;)

Bonne fin de journée, Gael

25 août 2009 à 17:59

Sitôt rentrée de mon ermitage Pyrénéen, je me suis engouffrée dans un cinéma, et j'ai vu ce joli conte étrange, qui fait parfois penser à certaines BD dans lesquelles les inventions les plus innovantes viennent d'époques antérieures à la nôtre.
Il en émane une profonde tendresse pour cet humanité qui foire, mais qui au fond est aussi porteuse d'espoir.
Un vrai bon moment :)

25 août 2009 à 20:58

@ symptome : En espérant que le film t'ait plu, et bienvenue sur CinéBlog par la même occasion !

@ Sylvaine : Avec pareil commentaire, te voilà prête pour te lancer à ton tour dans la critique de film !

Heureux de lire que Numéro 9 t'ait plu autant qu'à moi, et bon retour de vacances, c'est une nouvelle année qui commence (pleine de belles promesses cinématographiques ^^)

1 septembre 2009 à 12:11

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