Saw 5
L'ennui avec le long métrage de David Hackl, d'abord chef décorateur du troisième et du quatrième opus avant de passer derrière la caméra pour ce cinquième volet (et non le dernier, un sixième retour du Tueur au puzzle étant déjà en chantier), c'est qu'il nécessite d'avoir vu l'épisode précédent pour comprendre où commence l'intrigue. Ce n'était d'ailleurs pas mon cas puisque je n'avais vu à ce jour que les deux premiers.
L'ennui avec Saw 5 c'est qu'il est terriblement ennuyeux : l'on attend qu'à un moment viennent se greffer au script des retournements de situation, mais ce n'est jamais le cas puisque les flashbacks nous racontent bien tranquillement ce que la fin du film sera. Quel intérêt dans ce cas ? Les mises à mort ayant fait la renommée de la saga ?
L'ennui avec ce film d'épouvante-horreur c'est qu'il n'y a aucune épouvante, et que côté horreur, on repassera. Le fameux puzzle du Jigsaw passe ici pour presque anodin, le montage tantôt parallèle tantôt alterné venant couper toutes les trois minutes la terrible épreuve que vivent les cinq "privilégiés". D'autant que les morts sont bien moins spectaculaires qu'avant, et l'on en vient à se demander si bientôt la série ne deviendra pas tout public.
L'ennui avec ce film est qu'il donne l'impression d'être tout simplement un résumé des quatre épisodes précédents, afin de créer une connectique entre tous les évènements et permettre la transition entre l'ancien et le nouveau tueur. Un résumé à peine digne de ceux précédant les sitcoms d'AB Produtions.
L'ennui au final, c'est de n'être qu'ennui. Bienvenue au cinéma "fast food", où qualité rime avec poubelle et prises de risque des studios avec rêve éveillé.
Rang : D