La trilogie
Pusher avait permis à
Nicolas Winding Refn de se faire connaître,
Bronson va grandement l'aider à marquer les esprits. Bien loin des sentiers maintes fois battus du
biopic, le cinéaste danois vogue en des terres autrement plus
kubrickiennes pour raconter la rage d'une bête sauvage qui fait de simples barreaux de prison son sanctuaire inaliénable. Et c'est la caméra qui s'en retrouve asservie par un homme qui
asphyxie la mise en scène en point d'en devenir l'unique pilier, grâce à une interprétation dantesque d'un
Tom Hardy machiavéliquement charismatique sous les muscles furieux de
Michael "Charles
Bronson"
Peterson.
L'antre de la folie devient un ballet théâtral où se chevauchent violence sublimée par une esthétique oppressante et fissures de la pensée sous le poids de la raison mercantile, à mille lieues des passions de ce personnage abîmé par ce désir obséquieux de la liberté à travers cette incapacité à fondre dans un cadre social. C'est pourtant le cadre qui vole en éclat dès que
Bronson l'habite, faisant de l'oeuvre éponyme un véritable film
coup-de-poing qui envoie au tapis âmes sensibles et sages d'esprit.
Rang : B
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on 15 juillet 2009
at mercredi, juillet 15, 2009
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Critique de film
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