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Un mariage de rêve

Les choix musicaux donnent tout de suite le ton : exit la gentille bluette sage et solidement attachée à suivre les conventions d'un genre qui se veut par essence attendu au tournant quand il s'agit de reconstitution historique et d'histoire d'amour romanesque. Stephan Elliott n'a pas repris sa caméra dix ans après l'avoir laissé pour faire comme tout le monde. Il ne serait pas le réalisateur de Priscilla, folle du désert, sinon. Un mariage de rêve, c'est un tango permanent, un protocole cinématographique dynamité pour mieux le dynamiser à mille lieues du marasme accablant les comédies françaises. La touche so british, avec cette pincée d'humour noir et de dialogues aussi percutants qu'incisifs, n'est pas étrangère à cette réussite. Et si l'on aurait aimé la guerre plus dévastatrice entre les deux femmes, si la révélation du passé de Larita, incarnée par une Jessica Biel épousant à merveille son rôle (après tout, elle est la seule américaine de l'équipe de tournage) et ses robes (n'en déplaise aux messieurs), ne fait pas suffisamment mouche bien que cela ait le mérite d'emmener le script quelque part, il n'en demeure pas moins que cette adaptation d'une pièce de Noël Coward séduit par son audace et sa verve acerbe.
Rang : B
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on 07 mai 2009
at jeudi, mai 07, 2009
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Critique de film
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