Espion(s)  

Posted by Azariel in


Il n'a vraiment pas de bol, notre Guillaume Canet national. Quelque soit le rôle qu'il endosse, il ne lui arrive que des bricoles. Dans Espion(s), il fait très fort : parce que le simple bagagiste qu'il est malgré de brillantes études piquait dans les valises avant leur embarquement en soute et tombe sur un explosif chimique causant la mort de son collègue, le pauvre homme se retrouve obligé de travailler pour la DST afin d'éviter une lourde peine de prison. Sa mission consistera à retrouver les personnes impliquées dans l'explosion, et sera au plus près du danger lorsque il se verra contraint de séduire l'épouse de l'une d'entre elles. Un apostolat à priori dans ses cordes jusqu'à ce que les sentiments s'en mêlent...

Derrière la caméra, Nicolas Saada, dont les lecteurs des Cahiers du cinéma connaissent déjà sa passion pour le cinéma américain des années 80. Et cela se voit dans la construction d'Espion(s), long métrage d'un cinéphile qui connait la musique et sait quelles notes font tâches sur une belle partition. La mise en scène est élégante et soignée, et l'on constate des qualités certaines du cinéaste tant dans la direction d'acteurs que dans sa capacité à prolonger et maintenir le suspense.

Il aurait fallu davantage d'envergure et d'originalité au scénario pour faire de ce film un inoubliable mais il n'en demeure pas moins qu'Espion(s) reste l'une des meilleures incursions françaises dans le genre depuis de nombreuses années.

Rang : B

Plus d'infos sur ce film

This entry was posted on 30 janvier 2009 at vendredi, janvier 30, 2009 and is filed under . You can follow any responses to this entry through the comments feed .

2 commentaires

Bon j'y suis allé hier avec astraal, en retard certes.

En deux mots: honte à ceux qui n'y sont pas allés !!

Pour une fois que le cinéma français nous sort autre chosse qu'une grosse farce moisie avec les mêmes acteurs pourris ou un espèce de film intello suèdois sous titré en norvegien sur la condition des raton-laveurs de laponie comme métaphore du tragique existentiel de la cocotte minute !!

Ce film est un régal de tous les instants.

Quelle délicatesse, quelle subtilité, quelle intense douceur !

L'image est merveilleuse, les personnages si bien filmés, avec une caméra très proche, complice, qui semble se glisser dans leur intimité sans pour autant tomber dans le voyeurisme. J'ai aussi beaucoup aimé la façon de filmer la ville.

L'histoire d'espions est très bien montée mais ce n'est pas ça le réel objet du film, ce sont plutôt ces relations qui se tissent autour du personnage de Canet, misanthrope écroché vif. Plusieurs personnages vont finir par pénétrer la carrapace et imprimer leur marque sur lui. Là encore le scénario reste tout en subtilité et en suggestion. Les acteurs merveilleusement dirigés réussisent à faire passer beaucoup de chose à travers un jeu sobre et toujours très juste.

Enfin Geraldine Pailhas, outre sa beauté réellement époustoufflante joue à merveille. C'est une véritable apparition cinématographique. Elle dégage une sorte de charge émotionnelle incroyable. J'ai été beaucoup touché par son personnage.

Canet est quand à lui vraiment très bon, très bien exploité (c'est assez rare pour être mentionné).

Un vrai sans faute donc, de mon point de vue. Voilà enfin un nouveau réalisateur français qui sort des sentiers battus de notre cinéma pour nous donner un film de cinéphile, référencé et beau, à la connaissance intuitive de la nature humaine qui crée une trâme dramatique subtile et belle.

J'ai en tout cas hâte de voir ses prochains films.

16 février 2009 à 10:36

@ Ada : Faut pas dire du mal des ratons-laveurs de laponie, ils sont parfois meilleurs que les hommes. C'est comme les cochons pour Léon !

Sans faute, j'irai pas jusque là, mais très bon, c'est une évidence.

Après, d'un point de vue strictement personnel, je n'ai pas autant accroché que toi. Je viens de me faire ce week-end La Légende de Beowulf et The Dark Knight, alors Espion(s) tu vois...

16 février 2009 à 12:00

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