Amis de l'irrévérencieux, Choke vous appelle.
L'inoubliable Crash de David Cronenberg commencant à dater (1996, tout de même), voilà Clark Gregg venant adapter au cinéma un personnage né sous la plume de Chuck Palahniuk, aussi allumé que ce Victor Mancini (Sam Rockwell), obsédé sexuel en puissance couchant avec ses partenaires du groupe de thérapie contre l'addiction sexuelle dont il fait parti ou encore avec les infirmières s'occupant de sa mère (Anjelica Huston) internée dans un service de psychatrie. Sauf que cette chère maman qu'il déteste autant qu'il aime est sur le point d'entonner le chant du cygne sans jamais avoir encore révélé qui était le géniteur du morveux. Son enquête le conduira à penser que celui-ci n'est autre que Jésus, l'incimination artificielle étant évoquée dans un obscur cahier.
Bref, une histoire de tarés qui explique pourquoi certaines scènes et propos peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes. Et bien que le long métrage soit cynique et politiquement incorrect, la mise en scène manque indubitablement de relief et l'on regrette la trop grande retenue du cinéaste envers son oeuvre cinématographique. Trop sage. Un comble avec un script aussi glauque que celui de ce Choke. N'est pas David Fincher qui le veut et quand une série comme Californication démontre depuis deux ans ce que c'est que de ne pas manquer d'audace, difficile pour le film de Gregg de marquer les esprits. Du cul, oui, mais du cru, c'est mieux.
Rang : C
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