L'affiche semblait belle. Monica Bellucci et Sophie Marceau, deux beautés tantôt sulfureuses tantôt ténébreuses réunies sous l'égide de Marina De Van, pur produit de la fémis et réalisatrice du très réussi Dans ma peau. Un premier film dans lequel elle témoignait déjà d'allants philosophiques à travailler les corps mutilés et la crise du soi avec pour toile de fond un violent trauma.
Dans Ne te retourne pas, les mêmes obsessions sont travaillées avec ce personnage peu commun de Jeanne, un écrivain en quête de réponses sur un passé oublié à travers son premier roman. Puis l'étrange s'invite au gré de son effondrement psychologique, son visage et son corps se transformant peu à peu, son entourage également. La vérité passe donc par une longue agonie qui la conduira sur le sentier de la mémoire retrouvée, une longue agonie se caractérisant par une transformation progressive et effrayante. Et c'est bien là tout le problème : le film perd son temps à multiplier les plans sur les miroirs et la crise identitaire au point de raconter peu jusqu'à se répéter inlassablement. De Van, perdue dans sa mise en scène essentiellement démonstrative, n'imprime aucun rythme à son histoire et laisse de ce fait le temps au spectateur de trouver toutes les réponses aux questions que le film cherche à esquisser.
Si la quête métaphysique tient davantage du cauchemar que de l'onirisme, l'ambiance étouffante tient pour beaucoup dans la sempiternelle complainte des violons qui finit par user la patience des oreilles les plus attentives à la bande sonore, trop peu travaillée pour nous entraîner dans le monde viscéral des méandres de l'âme humaine que la réalisatrice cherche à dépeindre. Le talent des deux actrices est trop peu sollicité pour laisser quoique ce soit auquel se raccrocher, sinon à sa propre déception et à d'amères regrets.
Dans Ne te retourne pas, les mêmes obsessions sont travaillées avec ce personnage peu commun de Jeanne, un écrivain en quête de réponses sur un passé oublié à travers son premier roman. Puis l'étrange s'invite au gré de son effondrement psychologique, son visage et son corps se transformant peu à peu, son entourage également. La vérité passe donc par une longue agonie qui la conduira sur le sentier de la mémoire retrouvée, une longue agonie se caractérisant par une transformation progressive et effrayante. Et c'est bien là tout le problème : le film perd son temps à multiplier les plans sur les miroirs et la crise identitaire au point de raconter peu jusqu'à se répéter inlassablement. De Van, perdue dans sa mise en scène essentiellement démonstrative, n'imprime aucun rythme à son histoire et laisse de ce fait le temps au spectateur de trouver toutes les réponses aux questions que le film cherche à esquisser.
Si la quête métaphysique tient davantage du cauchemar que de l'onirisme, l'ambiance étouffante tient pour beaucoup dans la sempiternelle complainte des violons qui finit par user la patience des oreilles les plus attentives à la bande sonore, trop peu travaillée pour nous entraîner dans le monde viscéral des méandres de l'âme humaine que la réalisatrice cherche à dépeindre. Le talent des deux actrices est trop peu sollicité pour laisser quoique ce soit auquel se raccrocher, sinon à sa propre déception et à d'amères regrets.
Rang : D
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on 07 juin 2009
at dimanche, juin 07, 2009
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Critique de film
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