Difficile de ne pas songer au cinéma de Blake Edwards devant le dernier film d'Emmanuel Mouret tant dans la manière de raconter une histoire farfelue que dans celle de cultiver le non-sens, le cinéaste s'en donnant à coeur joie devant et derrière la caméra dans ce rôle de personnage à côté de ses pompes qui lui va comme un gant. C'est d'ailleurs cette pincée de maladresse que l'on retrouvait déjà chez les plus grands (Chaplin, Keaton, Tati, ou encore Laurel & Hardy) qui donne tout son charme à cette comédie légère, renouant ainsi avec une forme de comédie première qui se perdait ces dernières années, privilégiant à nouveau le geste à la parole, l'extrême délicatesse à la grossière farce.
Fais-moi plaisir ! ravira en effet les amateurs d'ironie mordante ennivrant le burlesque, Mouret incarnant Jean-Jacques, un jeune homme forcé par sa compagne Ariane (Frédérique Bel) d'aller batifoler auprès d'une autre femme qu'elle croit être l'objet de ses fantasmes, dans le but de sauver son couple. Du moins le croit-elle. Une opération délicate quand on découvre avec ce pauvre Jean-Jacques que la femme en question n'est autre que la fille du Président de la République, la ravissante mais un peu gourde Elisabeth (Judith Godrèche). S'en suit alors un samedi pas comme les autres pour notre héros lunaire, allant de déconvenues en déconvenues avec les femmes qu'il approchera, grâce à cette extrême finesse instaurant le comique de situation, les gags les plus fantaisistes s'enquillant sans temps mort, le long métrage prenant le temps de développer avec sobriété une méditation sur le couple d'aujourd'hui.
S'il a encore de la marge pour maîtriser totalement un genre auquel il s'attaque depuis ses débuts, Mouret n'en est pas moins le formidable ambassadeur du trivialisme amoureux et permet aux grands maladroits d'alors de trouver un digne héritier non dénué d'originalité. On appelle cela aussi l'élégance.
Fais-moi plaisir ! ravira en effet les amateurs d'ironie mordante ennivrant le burlesque, Mouret incarnant Jean-Jacques, un jeune homme forcé par sa compagne Ariane (Frédérique Bel) d'aller batifoler auprès d'une autre femme qu'elle croit être l'objet de ses fantasmes, dans le but de sauver son couple. Du moins le croit-elle. Une opération délicate quand on découvre avec ce pauvre Jean-Jacques que la femme en question n'est autre que la fille du Président de la République, la ravissante mais un peu gourde Elisabeth (Judith Godrèche). S'en suit alors un samedi pas comme les autres pour notre héros lunaire, allant de déconvenues en déconvenues avec les femmes qu'il approchera, grâce à cette extrême finesse instaurant le comique de situation, les gags les plus fantaisistes s'enquillant sans temps mort, le long métrage prenant le temps de développer avec sobriété une méditation sur le couple d'aujourd'hui.
S'il a encore de la marge pour maîtriser totalement un genre auquel il s'attaque depuis ses débuts, Mouret n'en est pas moins le formidable ambassadeur du trivialisme amoureux et permet aux grands maladroits d'alors de trouver un digne héritier non dénué d'originalité. On appelle cela aussi l'élégance.
Rang : B
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on 24 juin 2009
at mercredi, juin 24, 2009
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Critique de film
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