On a parfois à tort mais souvent à raison repproché à Keanu Reeves d'être un acteur mono-expressif. Imaginez alors sa réaction lorsqu'il eut le script du Jour où la Terre s'arrêta, remake d'un classique des années 50 réalisé par Robert Wise, se disant qu'il pourrait faire dans la peau de Klaatu ce qu'il sait faire de mieux sur grand écran : tirer la tronche.
Mission réussie donc pour cette interprétation de Keanu Reeves qui n'en finit pas de décevoir en tant qu'acteur alors que le bonhomme on le rappelle a quand même tourné dans de très bons films, en vrac Point Break (1991), Dracula (1993), Beaucoup de bruit pour rien (1993), Speed (1994), L'Associé du Diable (1998), Matrix (1999) ou encore A Scanner Darkly (2006). Le Jour où la Terre s'arrêta de Scott Derrickson ne s'ajoutera hélas pas à cette liste, tant le long métrage fait peine à voir : tout y est mou, rapidement expédié, bourré d'effets spéciaux jusqu'à plus-soif, à peine approfondi malgré une idée de départ intéressante (les conséquences écologiques de la négligence humaine), et particulièrement mal monté : les ellipses empêchent les personnages de se construire et l'on a peine à croire qu'avec le peu qu'il verra, Klaatu se laissera convaincre du bien fondé de sa décision finale.
Reste Jennifer Connelly, qui quoiqu'elle fasse et ou qu'elle soit apporte toujours cette aura de choc et de charme qui s'imprègne sur la pellicule et nous ferait presque oublier que le film est un énorme raté. Presque.
Rang : D
Plus d'infos sur ce film