Mlle Eddie, dont le blog se trouve à cet endroit, a écrit un article sur les musiques de films qu'elle jugeait indispensables (vous pouvez retrouver cet article en cliquant ici même).
Depuis la lecture de cet article, je me suis maintes fois demandé quelle serait ma liste, et puis je me suis vite rendu compte que je me posais la mauvaise question. Des musiques de légende, il y en a des centaines. On pourrait citer une grande partie des répertoires d'Hans Zimmer, de John Williams, de Danny Elfman, de Max Steiner, ainsi que les innombrables chansons écrites pour l'occasion.
En revanche, il se trouve que ma passion est le cinéma, ce qui ne m'empêche pas d'être un grand amoureux de musique, et celle-ci fait partie intégrante du processus cinématographique puisque depuis 1927 et Le Chanteur de Jazz, le cinéma est parlant, cette révolution ayant entrainée dans son sillage l'écriture de musiques originales, auparavant le cadet des soucis des studios hollywoodiens.
En découle une question : quelles sont les musiques m'ayant marquées lors du visionnage d'un long métrage ? Évidemment, il y en aurait beaucoup à citer, mais j'aimerai répondre à cette question de manière totalement subjective. Il n'est donc pas question de vous parler d'indispensables, Mlle Eddie l'a très bien fait. En revanche, je voudrais vous faire partager les grands moments de cinéma que j'ai vécu à travers une chanson, ou une musique.
Il n'est donc pas question de goûts musicaux, ni de musiques de films, mais d'un émoi cinématographique à travers / à cause d'une musique.
Barry Lyndon

Je pense qu'il sera inutile de parler de ce que je considère comme le meilleur film de Stanley Kubrick (je vous avais prévenu, place à ma subjectivité !), porté par la musique de Haendel et Schubert. Si néanmoins vous n'avez jamais vu ce film narrant l'histoire du jeune Redmond Barry à travers l'Europe du XVIIIème siècle, je vous conseille de vous précipiter dans votre vidéo-club et de le regarder au plus vite.
Une grande musique pleine de lyrisme pour un grand film.
John Williams en deux actes : Star Wars & Jaws


Ensuite, comment ne pas évoquer LE film qui me fiche encore la frousse. Peur bleue que j'ai d'ailleurs combattu en faisant de la plongée sous-marine tant ce film m'a profondément marqué, et la musique n'y est pas étrangère.
Spielberg avait d'ailleurs présenté au studio une version de Jaws sans sa musique. Devant un film où l'on voyait peu le requin, les producteurs se sont interrogés sur l'intérêt du métrage, mais leur doute s'est très vite dissipé une fois que l'on a adjoint à la vue subjective la musique désormais célèbre de Williams. C'est dire son impact, cette dernière faisant trembler davantage que le grand blanc lui-même !
Arnold Schwarzenegger, de Conan au T-800


Je me revois encore enfant mettre ma vieille VHS dans mon magnétoscope et admirer le générique de début, observant les lettres dessiner les mots.
Un film à jamais dans mon coeur, tellement en avance sur son temps, même si aujourd'hui il a beaucoup vieilli.
Rocky, un rôle sur mesure pour Sylvester

On peut ne pas aimer le long métrage qui apporta la gloire à Sylvester Stallone, mais difficile de nier que le thème du film est connu de tous tant il est singulier et est indissociable des valeurs telles que le courage et le dépassement de soi, encore aujourd'hui.
Ma préférence va à la chanson du groupe Survivor, Eye of the Tiger, thème du troisième opus de la saga. On ne s'y trompe pas d'ailleurs puisqu' "avoir l'oeil du tigre" est une expression intégrée à nos coutumes et moeurs. Un vrai coup de génie qui valu au groupe d'être également l'auteur du thème de Rocky IV, Burning Heart.
Pulp Fiction

Pulp Fiction (1994) regorge à ce titre de standards mais difficile de passer à côté de la dynamite de Urge Overkill, la très célèbre Girl, you'll be a woman soon. Et l'on repense à Uma Thurman se tortillant devant un John Travolta rescucité dans le rôle de Vincent Vega, et l'on est 14 ans après toujours autant sidéré par la scène où les deux compères dansent lors d'un concours hors norme. Culte, tout simplement.
Kill Bill : volume 1

La Mariée est sans conteste pour Uma Thurman le rôle de sa vie, et l'on peut dire que Tarantino n'a pas fait les choses à moitié pour tenir la promesse qu'il lui avait faite lors du tournage de Pulp Fiction.
Le dyptique Kill Bill est une réussite en tout point, les Tarantino les plus accomplis d'un point de vue esthétique, et comme toujours, la B.O. met à l'honneur le travail du Maître.
Après une séquence incroyablement sanglante et brutale entonne la chanson de Nancy Sinatra, Bang Bang (My Baby shot me down), accompagnant de la plus belle des manières le générique faisant suite. Une leçon de cinéma qu'on aurait tort d'oublier.
Blade Runner

Au delà de sa B.O. très particulière, Blade Runner reste 26 ans après l'un de mes films préférés, sans conteste dans mon Top 3, et dont le charme ne s'estompe pas malgré le poids des années et malgré une récente restauration pour une édition 5 DVD que je vous recommande chaudement. En tout cas, me concernant, elle trône fièrement dans ma DVDthèque.
Closer, entre adultes consentants

Une rue de Londres. Une séquence entière montée sur le principe du ralenti. Natalie Portman débordant de sensualité. Jude Law, beau comme un dieu grec la remarque. The Blower's Daughter de Damien Rice accompagnant la scène. Il la remarque. Elle le remarque. Accident de voiture. Elle fait boum sur le sol, et c'est notre coeur qui fait boum également.
La magie au cinéma, ça existe parfois.
Ghost

Une belle réussite pour un film auquel même sa productrice Lisa Weinstein et son metteur en scène Jerry Zucker ne semblaient imaginer possible.
Hélas un des derniers premiers rôles dignes de ce nom pour Pat', qui ira de déconvenue en déconvenue, jusqu'à être un second rôle se faisant plutôt rare à l'écran. Il nous restera de lui des films inoubliables et Ghost en fait parti.
Top Gun

Tous voulaient sortir avec, et même si je ne me suis pas manifesté, sûrement que moi aussi.
Et puis vint la fête d'adieu, l'été finissant. Sous une chaleur torride et un ciel étoilé, Take My Breath Away de Berlin de mit à retentir. LE slow des 80's & 90's. Et c'est avec moi qu'elle voulu tanguer. Son corps contre le mien à vous damner, et pourtant je tutoyais les anges durant 4,15 mns.
Un rêve éveillé qui trouve sa puissance iconographique dans le film de Tony Scott. Merci Tom Cruise et Kelly McGillis, vous avez rendu une génération éperduement romantique.
Robin des Bois, prince des voleurs

Que peut-on repprocher à ce long métrage, tant Kevin Costner incarne avec panache le héros des bois de Sherwood, Alan Rickman nous livrant une prestation anthologique du shériff de Nottingham, et l'invité surprise Morgan Freeman en Azeem, compère et complice idéal du défenseur des opprimés. Everything I do, I do it for you vient parachever ce déluge de réussite, scellant le mariage de Robin et de Marianne.
My Blueberry Nights

My Blueberry Nights de Wong Kar-Wai est l'un de mes gros coups de coeur de 2007. Difficile de ne pas évoquer au milieu de ce torrent d'onirisme le couple formé par Jude Law et Norah Jones, segment scénaristique m'ayant le plus touché.
J'emploie le mot "touché" parce qu'effectivement je le fus, et je le dois en très grande partie à Cat Power et son The Greatest, musique ne m'ayant pas quitté des mois durant le soir avant de m'endormir, tant elle me rappelait ces séquences douces et apaisantes.
Le romantisme dans sa forme lyrique la plus pure.
Meet Joe Black

"J'ai adoré Meet Joe Black, ce film m'a énormément touché, et encore aujourd'hui, il me touche beaucoup. Car outre toutes les pensées philosophiques sur la Mort ou l'honneur, c'est un film d'amour, sur une relation impossible, mais qui au bout du compte, fait tellement rêver..."
Azariel, sur allociné, janvier 2004
Léon

Léon (1994) est sûrement le meilleur Luc Besson mais également le plus beau rôle de Jean Reno, vibrant de sincérité dans la peau de cet italien immigré tueur à gages se prenant d'affection pour la petite Mathilda (Natalie Portman) dont la famille fut exterminée.
Si la fin vous met au bord des larmes, la musique de Sting, Shape of my heart, finit de vous achever et la larme à l'oeil finit par couler. Comment résister ?
Philadelphia

Philadelphia (1994) est un film majeur même s'il est moins d'actualité.
Réussissant à aborder deux sujets ô combien casse-gueule, le sida et l'homosexualité, et cela sans déraper ni tomber dans les clichés.
Un Oscar pour Tom Hanks fort mérité, et une chanson qui une décennie plus tard continue de marquer notre génération. Streets Of Philadelphia demeure la plus grande réussite de Bruce Springsteen au côté de Secret Garden, la B.O. de Jerry Maguire (1996).
Le Seigneur des Anneaux : La communauté de l'anneau

Dans le premier volet, Howard Shore y met également du sien en nous proposant des partitions envoûtantes, il est donc difficile d'en choisir une plus qu'une autre, et pourtant c'est May it Be d'Enya qui me vient immédiatement en tête, ne serait-ce parce que c'est l'un de mes groupes préférés et ensuite parce que la chanson est tout simplement magnifique et incarnait à elle seule les espoirs de la communauté divisée.
Gladiator

Lisa Gerrard me rappelle une chanteuse que j'aime beaucoup, Loreena McKennitt, que j'ai connu avec Bonny Portmore. Tant d'émotions au travers de sa voix dans une seule chanson. Now we are free m'a rappelé ce que j'avais ressenti en l'entendant pour la première fois devant Highlander III, à la différence que Lisa Gerrard l'entonne dans un film culte inoubliable.
Je n'ai plus jamais vu le blé de la même manière ensuite.
O'Brother

O'Brother (2000) est l'un de mes films préférés de George Clooney. La scène où il chante I am a man of constant sorrow n'y est pas étrangère parce qu'elle m'a fait mourir de rire, ce qui n'était plus arrivé depuis Wayne's World quand les compères reprennent en coeur Bohemian Rhapsody de Queen.
Cette scène à elle seule résume pour moi toute la loufoquerie et la bonne humeur dans laquelle O'Brother vous met, et je pense que pour un film de notre décennie, il reste celui à la B.O. la plus culottée qu'on ait pu voir.
Une des rares B.O. dont j'ai fait l'acquisition sitôt la sortie du CD.
Casino Royale

J'ai déjà évoqué plus d'une fois la chanson de Chris Cornell, You know my name, B.O. de Casino Royale (2006) de Martin Campbell.
Le film est de loin mon préféré de la saga, et sa B.O. également, dans la mesure où chaque fois que je l'écoute avec mon lecteur MP3 (car oui, elle trône fièrement dans ma playlist) je me sens moi-même espion au service secret de Sa Majesté.
Je n'en attendais de toute façon pas moins de l'ex-leader du groupe mythique Soundgarden, premier groupe avec Nirvana à avoir scellé les goûts musicaux qui sont miens à présent.
Cette liste reste bien entendu très incomplète, et il y a sûrement des films que j'oublie ou qui me reviendront plus tard. Néanmoins j'espère qu'elle évoquera pour vous de merveilleux souvenirs cinématographiques.
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