Encore un casting de luxe pour un film dont la seule ambition (de taille, il faut l'admettre) est de nous faire rire. De ce côté-là, mission accomplie. Le burlesque affiché de cette relecture des films de Blake Edwards a de plaisant qu'il fait rire de tout temps et à tout âge.
Plus barré que son illustre modèle, La Panthère Rose 2 est aussi beaucoup plus creux. Que cela soit son scénario, qui malgré sa faible épaisseur trouve le moyen d'être troué de part en part. Ou bien encore ses acteurs, tout juste bons à éviter que le film ne s'appelle "The Steve Martin's Show". Steve Martin, parlons-en : en évitant soigneusement de caricaturer Peter Sellers, premier interprète de Clouseau, il arrive d'autant mieux à imposer sa griffe et à tailler sur mesure le costume de l'inspecteur gaffeur. Également scénariste du long métrage, il ne lésine pas sur les moyens quitte à ressortir les bons vieux classiques (de la tarte à la crème à l'énergie du gag contaminant l'ensemble des espaces) pour arracher à nos lèvres le moindre rictus. Cela fonctionne, parfois. Et même si l'on est encore loin de l'audace d'un Fatty ou de l'inventivité d'un Buster Keaton, Martin n'en demeure pas moins un digne héritier, avec ce que cela implique de bon et de moins bon.
Une suite dans la continuité du premier opus datant de 2006, mais qui apparait dans l'ensemble bien plus dispensable (on se gardera de rappeler que le La Panthère Rose n'était pas bien nécessaire non plus) sauf si le grotesque à répétition suffit à votre bonheur. La prochaine fois, avec un script, un vrai, cela n'en serait que mieux.
Rang : D
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