Incognito  

Posted by Azariel in

Si vous vous demandiez si Bénabar est meilleur acteur qu'il n'est chanteur, Eric Lavaine propose de répondre à cette question en faisant de lui la vedette d'Incognito. Cette comédie marque donc les débuts du thiaisien devant la caméra, qui pour l'occasion est également scénariste et compositeur de l'intégralité de la bande originale. Comprendre "allergiques à Bénabar s'abstenir". Il incarne avec peps et mordant un jeune contrôleur de la RATP qui se rêvait chanteur jusqu'au jour où le carnet de chansons d'un ami qu'il croyait disparu l'amène sur les sentiers de la gloire.

Pour lui donner la réplique, Jocelyn Quivrin et Franck Dubosc. Les deux compères s'avèrent devenir de très bons compagnons de jeu qui apportent chacun à leur manière une dynamique, lié aux quiproquos et à la dérision pour l'un, au burlesque voire au rocambolesque pour l'autre. Les duos se font, se défont et se refont au gré d'un scénario qui, s'il ne brille pas pour sa vraisemblabilité, n'en est pas moins propice au comique de situation. Seulement voilà, malgré la présence de ces trois acteurs, Incognito sent bon l'éternelle délectation morose. D'abord du point de vue de sa mise en scène, sans surprise ni folie, un peu comme le ton du film, qui se contente au mieux de montrer de temps en temps les fesses de Dubosc. Maigre consolation. Et puis, si certains dialogues font mouche, c'est parce que le minimum d'intrigue que l'on exige d'un film a été sacrifié sur l'autel de la satire un brin trop tapageuse et pas suffisamment pernicieuse pour que cocasse et critique acerbe fassent un mariage dont la robe de mariée ne soit pas uniquement cousue de fil blanc. Et malheureusement, ce genre de défaut ne passe pas incognito.

Rang : C

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