09
mai
Je l'aimais

En adaptant Je l'aimais, Zabou Breitman donne à voir le plein sens du mot "douleur". Si le début est extrêmement poussif, la caméra collant aux corps et aux visages des personnages sans que l'on ne sache dans quelle direction nous allons, le premier flashback narrant la rencontre entre Mathilde et Pierre permet à l'objectif de coller aux coeurs. Marie-Josée Croze y est radieuse de beauté, et pourtant il se dégage de son être une aura de mélancolie et de tristesse qui donne la pleine mesure de toute l'intensité entre ces deux âmes déchirées par les sentiments qui les animent. Loin de dessiner le portrait de deux écorchés vifs, Zabou préfère jouer sur l'incandescence des sentiments, avec pour feu dévorant la notion d'engagement qui plus qu'une toile de fond, devient le patriarche des tourmentes incessantes d'un homme qui naquit en aimant et mourut de n'avoir su aimer. Un film aussi chavirant qu'émouvant.
Rang : B
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on 09 mai 2009
at samedi, mai 09, 2009
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Critique de film
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