A la lecture du roman d'Anna Gavalda, on pourrait s'étonner de ne pas voir figurer au casting un acteur comme Vincent Lindon tant le rôle de Pierre semble taillé sur mesure pour lui. Tant pis, Daniel Auteuil est tout aussi flamboyant dans les habits d'un homme flétri, rongé par le doute et la culpabilité d'avoir un jour connu la femme de sa vie et de n'avoir su la retenir lorsque le chemin arpenté par les amants s'oblitéra. Cette histoire d'amour passionnée et romanesque, Pierre la raconte à sa belle-fille Chloé (Florence Loiret-Caille, bouleversante de fragilité), fraîchement larguée par son mari. Un secret qui le hante depuis une vingtaine d'années, un poids lourd à porter, un miroir tendu vers ses contradictions et sa lâcheté.
En adaptant Je l'aimais, Zabou Breitman donne à voir le plein sens du mot "douleur". Si le début est extrêmement poussif, la caméra collant aux corps et aux visages des personnages sans que l'on ne sache dans quelle direction nous allons, le premier flashback narrant la rencontre entre Mathilde et Pierre permet à l'objectif de coller aux coeurs. Marie-Josée Croze y est radieuse de beauté, et pourtant il se dégage de son être une aura de mélancolie et de tristesse qui donne la pleine mesure de toute l'intensité entre ces deux âmes déchirées par les sentiments qui les animent. Loin de dessiner le portrait de deux écorchés vifs, Zabou préfère jouer sur l'incandescence des sentiments, avec pour feu dévorant la notion d'engagement qui plus qu'une toile de fond, devient le patriarche des tourmentes incessantes d'un homme qui naquit en aimant et mourut de n'avoir su aimer. Un film aussi chavirant qu'émouvant.
En adaptant Je l'aimais, Zabou Breitman donne à voir le plein sens du mot "douleur". Si le début est extrêmement poussif, la caméra collant aux corps et aux visages des personnages sans que l'on ne sache dans quelle direction nous allons, le premier flashback narrant la rencontre entre Mathilde et Pierre permet à l'objectif de coller aux coeurs. Marie-Josée Croze y est radieuse de beauté, et pourtant il se dégage de son être une aura de mélancolie et de tristesse qui donne la pleine mesure de toute l'intensité entre ces deux âmes déchirées par les sentiments qui les animent. Loin de dessiner le portrait de deux écorchés vifs, Zabou préfère jouer sur l'incandescence des sentiments, avec pour feu dévorant la notion d'engagement qui plus qu'une toile de fond, devient le patriarche des tourmentes incessantes d'un homme qui naquit en aimant et mourut de n'avoir su aimer. Un film aussi chavirant qu'émouvant.
Rang : B
Plus d'infos sur ce film
This entry was posted
on 09 mai 2009
at samedi, mai 09, 2009
and is filed under
Critique de film
. You can follow any responses to this entry through the
comments feed
.