Le Premier cercle
Pour Milo Malakian (Jean Reno), la famille c'est sacré. Elle passe avant tout le reste. Son fils Anton (Gaspard Ulliel) en tête. Quitte à vouloir se débarasser d'une petite amie gênante (Vahina Giocante) lui faisant tourner la tête au point de mettre en péril "le premier cercle". Dans une famille arménienne donnant dans le grand banditisme, ces limites sont d'autant plus nécessaires qu'elles sont vitales. Car le danger rôde, le clan étant menacé par un flic hargneux (Sami Bouajila) guettant le moindre faux-pas.
C'est donc au coeur d'une tension extrême que le long métrage de Laurent Tuel nous plonge. Du moins, le croit-on. Car si le scénario semble tout à fait indiqué pour obliger le spectateur à serrer les dents en se questionnant sur le dénouement des conflits latents, les choix de mise en scène et les dialogues noyés par les clichés n'aident en rien à faire décoller le film vers des cimes hautement plus vertigineuses. L'ambiance y est, mais le reste laisse impassible. La confrontation entre le père et le fils ne tient jamais réellement ses promesses et les scènes plus relevées semblent souffrir d'un grand manque de moyens. La dernière scène de braquage où l'action aurait dû atteindre son paroxysme est à l'image du manque d'ambition du Premier cercle, un film qui au final provoque plus de déception que de regrets.
Rang : D
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