Mamma Mia !
Dimanche matin. D'un pas élancé je me dirige vers mon complexe de cinéma préféré pour comprendre comment Mamma Mia !, film tant décrié par la presse, puisse remplir selon les premiers chiffres parisiens et le box office coréen autant les salles.
Première constation : moi qui pensais être, comme habituellement en matinée, dans une salle quasi vide, je me retrouve dans une très grande salle archi-pleine (et je vous prie de croire que les grandes salles de l'UGC Ciné Cité Bercy ont une forte capacité d'acceuil). Je me rassure en me rappelant que c'est la rentrée du cinéma, et que forcément, à petit prix, le cinéma attire les foules. ABBA aussi, dans une moindre mesure.
Le film est lancé et là, je prends de plein fouet la triste réalité : les critiques ne nous ont pas menti. Chansons sacrifiées, chorégraphie inexistante (ou alors gesticuler dans tous les sens et sans aucune synchronisation est une forme de chorégraphie que je ne connais pas), totalement surjoué, histoire tenant sur un emballage de Carambar. Plus qu'un raté, il règne dans ce film une sorte de grand n'importe quoi que même un cinéaste débutant n'oserait pondre.
Comment diable un acteur comme Pierce Brosnan, qui a été un James Bond de grande envergure dans Goldeneye, peut-il participer à cette farce, et en plus nous offrir une prestation à ce point mauvaise ? Incompréhensible, tout autant que les applaudissements du public à la fin de la séance, qui semble avoir été amusé et dont j'observe la mine pour la plupart enjouée.
Moralité : si un jour, je deviens cinéaste, penser à pondre une merde avec un groupe populaire. Apparemment, ça plait.
Rang : E