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oct
L'Affaire Farewell

Et sous nos yeux l'histoire devient Histoire, ses formidables rouages dès lors mis en marche au gré d'incroyables ramifications politiques jalonnant le récit de séquences stupéfiantes et renversantes. Cette Histoire à travers l'histoire de ces deux hommes que tout oppose, l'un acculé par la nervosité d'agir malgré la peur, l'autre en proie au doute, envers son couple et le communisme. Leur amitié naissante donne à ressentir le malaise d'une époque pourtant héritière des Trente Glorieuses, ajoutant à ce sentiment d'oppression qui fait l'essentiel des grands thrillers : réussir à tenir en haleine de bout en bout et faire perdurer une atmosphère pénétrante avec fluidité et candeur. C'est amplement suffisant pour fermer les yeux sur le formalisme qu'imprègne Caron à son oeuvre, qui tendait déjà avec Joyeux Noël vers un certain classicisme. Un mal nécessaire pour magnifier histoire et Histoire.
Rang : B
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on 19 octobre 2009
at lundi, octobre 19, 2009
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Critique de film
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