Au delà du sujet particulièrement passionnant et parfaitement mis en scène par Christian Caron, jouant avec une extrême habileté de sa capacité à maintenir un rythme haletant en réussissant à alterner séquences intimes et danger de l'instant, L'Affaire Farewell ne serait pas une telle réussite sans la qualité exceptionnelle de sa distribution. On savait déjà Guillaume Canet aussi bon acteur qu'il est un brillant réalisateur, mais le plaisir coupable vient ici du bonheur de (re)découvrir Emir Kusturica dans ce rôle de colonel du KGB décidant de mettre un terme à la guerre froide en délivrant aux Etats-Unis, à travers un humble ingénieur français, des informations capitales issues du bloc soviétique.
Et sous nos yeux l'histoire devient Histoire, ses formidables rouages dès lors mis en marche au gré d'incroyables ramifications politiques jalonnant le récit de séquences stupéfiantes et renversantes. Cette Histoire à travers l'histoire de ces deux hommes que tout oppose, l'un acculé par la nervosité d'agir malgré la peur, l'autre en proie au doute, envers son couple et le communisme. Leur amitié naissante donne à ressentir le malaise d'une époque pourtant héritière des Trente Glorieuses, ajoutant à ce sentiment d'oppression qui fait l'essentiel des grands thrillers : réussir à tenir en haleine de bout en bout et faire perdurer une atmosphère pénétrante avec fluidité et candeur. C'est amplement suffisant pour fermer les yeux sur le formalisme qu'imprègne Caron à son oeuvre, qui tendait déjà avec Joyeux Noël vers un certain classicisme. Un mal nécessaire pour magnifier histoire et Histoire.
Et sous nos yeux l'histoire devient Histoire, ses formidables rouages dès lors mis en marche au gré d'incroyables ramifications politiques jalonnant le récit de séquences stupéfiantes et renversantes. Cette Histoire à travers l'histoire de ces deux hommes que tout oppose, l'un acculé par la nervosité d'agir malgré la peur, l'autre en proie au doute, envers son couple et le communisme. Leur amitié naissante donne à ressentir le malaise d'une époque pourtant héritière des Trente Glorieuses, ajoutant à ce sentiment d'oppression qui fait l'essentiel des grands thrillers : réussir à tenir en haleine de bout en bout et faire perdurer une atmosphère pénétrante avec fluidité et candeur. C'est amplement suffisant pour fermer les yeux sur le formalisme qu'imprègne Caron à son oeuvre, qui tendait déjà avec Joyeux Noël vers un certain classicisme. Un mal nécessaire pour magnifier histoire et Histoire.
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on 19 octobre 2009
at lundi, octobre 19, 2009
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Critique de film
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