Film étrange à plus d'un titre, Funny People marque une rupture conséquente (mais relative) dans la filmographie du déjanté Judd Apatow, grand maître un brin louf' de la comédie américaine contemporaine : en faisant d' Adam Sandler un célèbre humoriste adulé par l'Amérique entière en passe de succomber à une maladie incurable, il insuffle à son cinéma une dimension lyrique qu'on ne lui connaissait pas, ses bouffonneries habituelles s'en trouvant teintées de tristesse et de mélancolie, avec ce regard subtil et sincère que l'homme pourrait avoir sur sa carrière. Car Funny People, malgré son titre, est loin d'être son long métrage le plus tordant : il parait avant tout introspectif et réfléchi, à l'orée de cette contemplation du soi qu'ont parfois les oeuvres existentielles.
Las, sa production s'avère également biscornue au sein de sa trame narrative : après une première heure aussi désopilante que bouleversante, le ton change pour tendre vers celui de la comédie sentimentale qui, s'il nous donne à voir un Eric Bana hilarant dans un rôle à contre-emploi, nous détournent des enjeux premiers qui faisaient tout leur charme. Cet étonnant revirement, s'il scinde le film en deux parties distinctes et engendre dès lors quelques longueurs déstabilisantes, n'empêche pourtant pas l'ensemble de briller par son caractère spontané et attendrissant, notamment parce que la bande de potes dont s'est entouré le cinéaste américain se dévoue comme aucune autre à la réussite d'une entreprise marquée par le sceau de la franche déconnade, tout sérieux qu'elle soit. On passera sur la leçon de morale finale qui n'a pas les moyens de ses ambitions et on gardera l'émotion suscitée entre deux franches rigolades.
Las, sa production s'avère également biscornue au sein de sa trame narrative : après une première heure aussi désopilante que bouleversante, le ton change pour tendre vers celui de la comédie sentimentale qui, s'il nous donne à voir un Eric Bana hilarant dans un rôle à contre-emploi, nous détournent des enjeux premiers qui faisaient tout leur charme. Cet étonnant revirement, s'il scinde le film en deux parties distinctes et engendre dès lors quelques longueurs déstabilisantes, n'empêche pourtant pas l'ensemble de briller par son caractère spontané et attendrissant, notamment parce que la bande de potes dont s'est entouré le cinéaste américain se dévoue comme aucune autre à la réussite d'une entreprise marquée par le sceau de la franche déconnade, tout sérieux qu'elle soit. On passera sur la leçon de morale finale qui n'a pas les moyens de ses ambitions et on gardera l'émotion suscitée entre deux franches rigolades.
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on 24 octobre 2009
at samedi, octobre 24, 2009
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Critique de film
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