Hôtel Woodstock  

Posted by Azariel in

Ang Lee, c'est un peu comme le Kinder surprise : si on se régale toujours avec le chocolat, il n'est pas sûr que le jouet à l'intérieur soit plaisant. Il est en effet fascinant de voir à quel point le cinéaste taïwanais est capable d'alterner le bon (Tigre et dragon, Le Secret de Brokeback Mountain) et le moins bon (Hulk, Lust, Caution). Malheureusement pour Hôtel Woodstock, peinture décalée et anecdotique de la jeunesse d'antan, on boxe davantage dans la seconde catégorie.

Non pas qu'Ang Lee soit incapable de nous livrer une oeuvre pleinement aboutie, le conflit de générations, l'un de ses thèmes de prédilection, est ici parfaitement mis en exergue, et sa capacité à nous plonger dans l'atmosphère fiévreuse de la fin des sixties est époustouflante. La mise en scène inspirée et une photographie bien léchée participent de cet effet, le flower power nimbant la pellicule avec délicatesse et originalité. Mais si une mélancolie lancinante épouse les traits de la comédie sans pour autant basculer dans le manifeste nostalgique, elle a surtout pour vertu étrange de rendre l'ensemble bien ennuyant ! Et les vingts dernières minutes, démonstratives à souhait, n'aident en rien à convaincre de la solidité de l'entreprise. Un comble pour un film se penchant sur une époque aussi exaltée de l'humanité.


Rang : C

Plus d'infos sur ce film

This entry was posted on 12 octobre 2009 at lundi, octobre 12, 2009 and is filed under . You can follow any responses to this entry through the comments feed .

2 commentaires

j'ai bien aimé la comparaison avec les kinder surprise :)
Toujours aussi intéressantes par ici, les critiques de film, merci !

12 octobre 2009 à 23:20

@ Wizzil : Merci Wizzil, et navré que celles-ci se fassent plutôt rares ces derniers temps !

18 octobre 2009 à 01:45

Enregistrer un commentaire