Mais qu'arrive-t-il donc à Steven Soderbergh ? Qu'advient-il du génial réalisateur de Sexe, mensonges et vidéo et Ocean's Eleven ? A l'entendre, le cinéma ne le passionne plus tellement. Pourtant The Informant ! s'avère être le quatrième film (!) du réalisateur cette année, Girlfriend Experience étant le dernier en date. Entre ses préoccupations esthétiques formelles et ses oeuvres empiriques, le film nous raconte l'histoire vraie d'un cadre supérieur du groupe agroalimentaire ADM décidant de dénoncer les pratiques illégales de sa société, devenant dès lors une taupe infiltrée pour le compte du FBI, soucieux d'avoir des preuves tangibles avant d'agir. La tâche va s'avérer néanmoins plus compliquée qu'il n'y parait car l'informateur, incarné par le toujours génial Matt Damon, va constamment revenir sur son témoignage au point d'obscurcir toujours plus la véracité des faits.
Bien en place, plutôt drôles durant le premier tiers, les rebondissements peinent pourtant à convaincre sur la longueur, leur artificialité exacerbée ayant raison de l'intelligence nimbant originellement le script. A croire qu'avec de l'or entre les mains, Soderbergh n'est plus capable de nous restituer ce bijou massif dont l'écrin fut la magnificence expérimentale avec laquelle il nous a tant séduit. Certains se perdent dans la multitude d'effets, le cinéaste américain lui souffre de leur carence, son tempérament cinématographique apparaissant de plus en plus nébuleux et sibyllin à mesure que sa filmographie s'épaissit. Poussif et peu inspiré, The Informant ! témoigne à lui-seul de la méforme d'un cinéaste qu'on aimerait voir retrouver de sa superbe, car à force de se perdre, le risque est qu'on ne daigne plus s'y intéresser.
Bien en place, plutôt drôles durant le premier tiers, les rebondissements peinent pourtant à convaincre sur la longueur, leur artificialité exacerbée ayant raison de l'intelligence nimbant originellement le script. A croire qu'avec de l'or entre les mains, Soderbergh n'est plus capable de nous restituer ce bijou massif dont l'écrin fut la magnificence expérimentale avec laquelle il nous a tant séduit. Certains se perdent dans la multitude d'effets, le cinéaste américain lui souffre de leur carence, son tempérament cinématographique apparaissant de plus en plus nébuleux et sibyllin à mesure que sa filmographie s'épaissit. Poussif et peu inspiré, The Informant ! témoigne à lui-seul de la méforme d'un cinéaste qu'on aimerait voir retrouver de sa superbe, car à force de se perdre, le risque est qu'on ne daigne plus s'y intéresser.
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on 22 octobre 2009
at jeudi, octobre 22, 2009
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Critique de film
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