Fini les stars et les paillettes aperçues dans Burn After Reading (lire la critique), retour aux premiers amours pour les frères Coen avec A Serious Man, comédie d'un noir profond et généreuse à souhait, mise en abîme d'un prof' de physique juif totalement dépassé par sa vie entre son mariage qui bat de l'aile, un élève qui lui fait du chantage, un frère qui n'en finit plus de squatter son canapé et sa salle de bain, ou encore ses enfants se disputant les quelques billets qu'il lui reste dans son portefeuille après les lui avoir subtilisés. Alors que sa vie s'écroule, il décide de consulter trois rabbins en espérant découvrir sinon le salut des solutions.
A la fois grave et léger, drôle et inquiétant, A Serious Man est certainement le film le plus personnel de Joel et Ethan Coen qui a la curieuse vocation de rassembler toute la filmographie des cinéastes en un film pourtant mineur, de permettre de saisir ce qui a fait leur cinéma d'antan mais aussi d'aujourd'hui. Trop personnel sans doute, car si l'on peut se reconnaître à travers le personnage de Michael Stuhlbarg, grand habitué des scènes de théâtre et mémorable pour ses prestations à Broadway qui furent couronnées de nombreux prix, l'humour qui pimente le sérieux de cette loufoque entreprise est inégal et par moment imperceptible. Il est à l'image de la fin brutale qui vient clore la narration, l'expectative qui faisait merveille dans No Country for Old Men laissant ici dubitatif. C'est d'autant plus regrettable que notre attachement pour cet homme à la recherche d'un nouvel équilibre est certain, et l'on aurait souhaité sans aucun doute une fin bien moins égoïste. A l'image du film, en somme.
A la fois grave et léger, drôle et inquiétant, A Serious Man est certainement le film le plus personnel de Joel et Ethan Coen qui a la curieuse vocation de rassembler toute la filmographie des cinéastes en un film pourtant mineur, de permettre de saisir ce qui a fait leur cinéma d'antan mais aussi d'aujourd'hui. Trop personnel sans doute, car si l'on peut se reconnaître à travers le personnage de Michael Stuhlbarg, grand habitué des scènes de théâtre et mémorable pour ses prestations à Broadway qui furent couronnées de nombreux prix, l'humour qui pimente le sérieux de cette loufoque entreprise est inégal et par moment imperceptible. Il est à l'image de la fin brutale qui vient clore la narration, l'expectative qui faisait merveille dans No Country for Old Men laissant ici dubitatif. C'est d'autant plus regrettable que notre attachement pour cet homme à la recherche d'un nouvel équilibre est certain, et l'on aurait souhaité sans aucun doute une fin bien moins égoïste. A l'image du film, en somme.
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on 25 janvier 2010
at lundi, janvier 25, 2010
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Critique de film
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